Nora ANSELL-SALLES

jeudi 3 décembre 2015

S C O L I O S E U n d e s mystères d e l a médecine en passe d'être éclairci ?


S C O L I O S E
U n  d e s  mystères  d e l a médecine


Save the date


Jeudi  3 décembre 2015, 11h
      À la Fondation del Duca – 10, rue Alfred de Vigny - Paris 8e


La Fondation Yves Cotrel célèbre son 15e anniversaire

·        15 ans de projets et de découvertes
·        53 projets dans le monde entier
·        plus de 3,7 millions d’euros engagés 
  

Au service de la pathologie rachidienne
pour comprendre l'origine et l'évolution de la scoliose « idiopathique »
















scoliose

Un des mystères de la médecine
en passe d'être éclairci ?


Des rencontres exceptionnelles : l'occasion unique de découvrir les 53 équipes de chercheurs réunies à Paris et de faire le point en direct sur leurs travaux

Une table ronde : les chercheurs et les médecins (généralistes, spécialistes, scolaires...) confronteront leurs expériences au vécu des patients pour répondre aux questions d'actualité sur la scoliose

Visites guidées et reportages à la carte : des antiquités de la collection Yves COTREL aux innovations de pointe du Laboratoire de biomécanique de l'ENSAM, en passant par les recherches menées dans les divers services orthopédiques


La recherche sur les scolioses est à un tournant de son histoire

La scoliose ne sera-t-elle bientôt plus « idiopathique », de cause inconnue ?


Pour la première fois, deux chercheurs, soutenus par la Fondation Yves Cotrel, ont démontré scientifiquement une origine génétique et mis fin du même coup à la « fatalité » de la maladie …
2011 : le Pr Patrick EDERY, généticien au CHU de Lyon,  montre que le défaut de deux gènes, l’un situé sur le chromosome 5 et l’autre situé sur le chromosome 3, est responsable de certaines formes familiales de la scoliose idiopathique.  2015 : le gène situé sur le chromosome 5 est identifié, grâce à la collaboration de son équipe avec celle du Pr Florina MOLDOVAN, du CHU Sainte Justine à Montréal.


La scoliose est une déformation de la colonne vertébrale dans les trois dimensions de l’espace, qui survient et se développe pendant la croissance.
Dans 70 % des cas, la scoliose est dite « idiopathique » ; ce n'est pas une maladie car nous n'en connaissons pas la cause, mais un symptôme.  Son évolution est variable, souvent favorable avec des traitements simples, mais quelquefois sévère et nécessitant une intervention chirurgicale. Dans 20 % des cas, elle apparaît dans le cadre d'une maladie connue dont elle est une des conséquences.
La scoliose n'est pas une maladie rare. C’est une maladie fréquente qui atteint environ 1 à 3% des enfants dans la population générale. Elle touche 4 filles pour un garçon. Elle apparait le plus souvent à la puberté, sur un enfant en bonne santé, constituant souvent un drame personnel pour cet enfant à ce stade de son développement. Il existe une prédisposition familiale.
La scoliose est une maladie complexe aux multiples mécanismes et perturbations associées qui peuvent être la conséquence ou la cause de la déformation. D'où la nécessité de multiplier et de combiner les approches de recherche : - Biomécanique : étude de l’axe rachidien et des forces auxquelles il est soumis (pesanteur, effets des contraintes mécaniques musculaires, ligamentaires, de la croissance…) ; - Métabolique : étude du fonctionnement cellulaire et de son comportement sous l’action de médiateurs chimiques ou hormonaux tels que la mélatonine et les œstrogènes ; - Neuro sensorielle : recherche sur le système nerveux et les organes des sens (vision, sens de l’équilibre). - Génétique : étude de l’hérédité et des gènes expliquant la transmission au sein d’une même famille.

On peut désormais envisager d'agir sur les mécanismes de la déformation, et pas seulement sur ses conséquences dans une nouvelle approche thérapeutique, plus ciblée, plus précoce et moins invasive avec la mise au point de tests de dépistage, des mesures de prévention, et l'espoir à terme d'éviter la chirurgie
Les médecins pourront fonder leur diagnostic autrement que sur des méthodes empiriques et aléatoires à partir uniquement sur le constat d'une aggravation après plusieurs examens successifs, et faire un pronostic fiable au lieu d'avoir comme aujourd'hui à « choisir le moindre mal », au risque parfois d'hypothéquer le résultat final en cas de retard, ou d’entraîner des traitements prolongés

La « Chaire ParisTech BiomécAm innovation et handicap » du Laboratoire de biomécanique de l'Ensam a mis au point une UNITÉ DE GRAVITÉ de l'évolution de la scoliose
·         Seuls les patients dont on saura que la scoliose va évoluer devront être traités, tandis que, dans les formes évolutives, à condition d'être dépistées au plus tôt, on pourra mieux prévenir les douleurs, les problèmes respiratoires parfois sévères et aussi le « handicap » esthétique qui, sur des sujets jeunes,







Soutenir et financer les chercheurs

pour aider les patients


Aider à la découverte de nouvelles pistes thérapeutiques 

L'identification d'un facteur génétique pointe l’importance de l’examen systématique précoce et répété de tous les frères et sœurs d’un enfant atteint de scoliose idiopathique. Mais, des facteurs d’ordre endocrinien, biomécanique, neurologique, métabolique et autres interviennent sans doute également dans l’apparition et l’aggravation de la maladie. Ils ne sont actuellement toujours pas identifiés.

Il reste encore beaucoup de zones à explorer, et de questions:
Quelle est la cause ou quelles sont les causes de la scoliose idiopathique ? Pourquoi sont-elles plus fréquentes chez la fille que chez le garçon ? Qu’est-ce qui détermine sa localisation ? Pourquoi certaines sont elles plus évolutives que d’autres ? Quel est le mécanisme de son évolution, au niveau des vertèbres, des disques, des ligaments ? Y-a-t-il d’autres anomalies associées actuellement inconnues ?Quelle est la part de la station verticale bipède de l’espèce humaine dans son apparition et son évolution ?Les centres d’équilibre jouent-ils un rôle ? Dans le cadre de « la scoliose idiopathique », il existe sans doute des maladies d’origine diverses. Quelle est la part des unes et des autres ? Se combinent-elles entre elles ? Comment ?

Relever un enjeu majeur de santé publique

Les professionnels de santé et le public doivent être mieux informés

- Dépister au plus tôt
Les parents doivent être d'autant plus vigilants que la scoliose évolue habituellement sans douleur

Deux signes évidents faciles à identifier sur le site de la fondation : https://www.youtube.com/watch?v=Z2Yi_skqhGQ


- Vraies et fausses scolioses 
Ce n'est pas parce qu'un enfant « se tient mal » qu'il a une scoliose... L’attitude scoliotique peut aussi être due à une inégalité de longueur des membres inférieurs ou un problème au niveau du bassin. Ces problèmes corrigés, la «scoliose» disparaît et l’attitude scoliotique n’évolue jamais en scoliose.
Il est tout aussi grave d'étiqueter "attitude scoliotique" une véritable scoliose qui va continuer d'évoluer alors qu'un traitement bien conduit l'en aurait empêché que d'appeler "scoliose" une banale attitude scoliotique et d'imposer des traitements fastidieux inutiles.

Combattre les idées fausses et les idées reçues
Inaptitude au sport ?
Le cartable est-il coupable ?
Techniques miracle ?
Etc...




L'innovation à visage humain

« La Fondation est née d’un constat simple : ma vie professionnelle avait été ponctuée de rencontres et de chances, traçant un chemin sinueux mais sur lequel je m’étais toujours senti guidé et conduit. Cet engagement au service des malades a naturellement trouvé sa continuité dans la recherche. »  


A 90 ans, le Pr Yves Cotrel reste le pionnier
infatigable d'une cause qui aura guidé son action tout au long de sa vie.

Inventer au service des patients

C'est à l'Institut Calot de Berck que, jeune chirurgien découvre des patients atteints de maladies du rachis et c'est aux USA que, lauréat d’une bourse, il étudie et compare pendant 6 mois les techniques utilisées dans différents services d’orthopédie. De retour en France, il invente ainsi successivement : w le cadre et le corset plâtré EDF w la traction continue et auto-active pré-opératoire  wla table de chirurgie pour correction per-opératoire par élongation, dérotation et flexion latérale du rachis w le greffon tibial autogène w le D.T.T (Dispositif de Traction Transversal). De 1959 à 1975, Yves Cotrel dépose 21 brevets. Mais, en 1975, à 50 ans, il est brutalement obligé de cesser de pratiquer son activité de chirurgien. Il  se consacre alors à l'étude des documents médicaux et radios de ses anciens patients pour essayer de comprendre comment on aurait pu alléger ou améliorer les traitements utilisés...

La révolution  « COTREL-DUBOUSSET »
On doit à Yves COTREL une instrumentation chirurgicale implantable qui assure la correction tridimensionnelle des déformations du rachis, la stabilisation immédiate des colonnes vertébrales pathologiques et permet la mise sur pieds post-opératoire précoce du patient, sans contention externe par plâtre ni corset. Développée avec le Professeur Jean Dubousset, cette nouvelle instrumentation est appelée « instrumentation C-D », des initiales de ses concepteurs. L'instrumentation CD a été rapidement adoptée dans le monde entier. Elle est implantée dans le dos de plus de 2 millions de patients dans le monde... et dans celui d'un panda géant !


   23 janvier 1983 : première opération à l'hôpital Saint Vincent de Paul (Paris) avec le Pr Jean Dubousset.   
Le docteur Michel GUILLAUMAT réalise la première intervention sur      adulte en 1984 à l'hôpital saint-Joseph (Paris)


Diffuser et partager les connaissances

EN FRANCE  Dès 1968, Yves Cotrel fonde le Groupe d’étude de la scoliose (GES) pour généraliser la connaissance de la scoliose parmi les médecins et kinésithérapeutes, promouvoir le recherche clinique et expérimentale et permettre les échanges d'idées entre médecins français et étrangers intéressés dans ce domaine. En 1969, il est à l'origine de la création de l’Institut de Recherche sur les Maladies du Squelette qu'il préside depuis 1989.

DANS LE MONDE Depuis 1985, le Groupe international Cotrel Dubousset (GICD) assure la formation de chirurgiens du monde entier sur la technique du CD ; en 1995, la Chaire Universitaire Marie-Lou et Yves Cotrel de Recherche en Chirurgie Orthopédique est créée à l’Université de Montréal (Canada ) ; en 2001, la Cotrel Spinal Research Fondation est fondée à Memphis, Tennessee (USA)

Yves COTREL est le seul membre européen de la  Scoliosis research society (SRS) depuis 1967, un an seulement après sa création.

Traitements : des antiquités à la modernité
La scoliose s'expose...


                                      Un fauteuil « de luxe »... début 19e
                                          Le « musée » Yves COTREL







Scoliose : millénaire mais… toujours secrète
Jean DUBOUSSET
L’histoire de la scoliose débute avec Hippocrate (460-377 av J.-C.). C’est lui en effet, qui a le premier décrit cette déformation de la colonne vertébrale.  Claude Galien (131-201 après J.-C.) fut le premier à utiliser le mot de scoliose, qui signifie « tortueux « en grec. Mais, l’histoire de la scoliose est bien plus ancienne Les archéologues et les anthropologues ont trouvé des squelettes tordus dès l’époque néolithique. Une très vieille histoire, donc… Nicolas Andry (1658-1742), un médecin, en donna une illustration parfaite avec ce qu’il est convenu d’appeler « l’arbre tors d’Andry » : un arbre tordu, représentant parfaitement la colonne vertébrale d’un enfant souffrant d’une scoliose idiopathique.  C'est encore lui qui, à plus de 80 ans, inventa le terme d’orthopédie en associant deux mots grecs (ortho : droit ; pais, paido : enfant) ». Les traitements de la scoliose reposent sur un objectif unique : redresser la colonne, lui redonner une esthétique. Au fils des siècles, ils ont connu une évolution spectaculaire. Ils ont surtout perdu de leur caractère barbare. Hippocrate proposait à ces patients un lit garni de treuils et de poulies. Peut-être pas la garantie d’un sommeil paisible et reposant… Que dire pourtant, de cette femme du XVIème siècle qui a dû subir une compression… dans une presse à linge ? Sans oublier l’escarpolette de l’Anglais Francis Glisson (1597-1677), qui permettait de suspendre un enfant par la tête et les épaules !.
.




                                                
                                                









En 1999, le Pr Yves Cotrel crée la "Fondation Cotrel pour la recherche en pathologie rachidienne" avec le soutien de sa famille. Les premières subventions de recherche sont allouées dès 2000. Depuis 15 ans, chaque année, en France ou ailleurs dans le monde, un lauréat porte le drapeau de la Fondation au nom du combat contre LA SCOLIOSE.

Chaque année, la Fondation Yves Cotrel - Institut de France reçoit de 15 à 20 projets de recherche et accorde une subvention, d'un montant variable, à 3 ou 4 d'entre eux dont il va falloir ensuite assurer le suivi scientifique, via le Conseil scientifique de la fondation, et financier mais aussi humain


 Une université sans frontières
soudée autour de la grande famille des donateurs
















« Grâce à la Fondation Cotrel,
nous, les chercheurs, avons le privilège de nous réunir, de discuter et de partager nos savoirs »
Pr Florina Moldovan



En tissant des liens et en favorisant  les  collaborations entre des disciplines et des équipes a priori éloignées, afin de rassembler les connaissances, la Fondation Yves Cotrel a permis de faire avancer de façon décisive la compréhension sur l'origine des scolioses « idiopathiques »



53 équipes de recherche dans le monde













Nouveau

MICROBIOTE et SCOLIOSE ?
Valérie MARCIL  - Ste Justine, Montréal
Implication de facteurs métaboliques dans la cause ou la progression de la scoliose idiopathique de l’adolescent. « Parmi les nombreuses hypothèses avancées pour expliquer le développement de la scoliose chez l'adolescent, on retrouve l’implication de certains facteurs métaboliques comme des hormones produites par le tissu adipeux qui influencent la sécrétion d’insuline à la suite d’un repas. Toutefois, les quelques études réalisées dans le domaine n’ont pas pris en compte la complexité du métabolisme humain, soit les interactions entre une panoplie de facteurs et hormones produits par des organes comme l’intestin, le foie, le pancréas et le tissu adipeux.  Des données de notre laboratoire penchent pour l’hypothèse selon laquelle des hormones sécrétées par l’intestin (incrétines) pourraient être impliquées dans le développement de la scoliose idiopathique de l’adolescent. »


            Chine, Etats-Unis, Australie, Canada, Japon....
Un maillage international démultiplié par de nombreuses collaborations intercontinentales...

Par exemple :

JAPON
Le Pr Masafumi MACHIDA ( Ecole de Médecine Nihon, Tokyo) et le Pr Jean DUBOUSSET (France) ont identifié il y a plusieurs années  des souris génétiquement déficientes en mélatonine. Cette déficience  en mélatonine est maintenant reconnue chez les patients scoliotiques et a amené de nombreuses équipes à travailler sur la signalisation de la mélatonine, en particulier l’équipe d’Alain MOREAU (Canada) soutenue par la Fondation.
 Le Pr Masafumi Machida s’appuie  notamment sur le fait que les maladies de Parkinson peuvent aussi générer des scolioses, et que, même si les perturbations y sont dues non à la mélatonine, mais à la dopamine, il y a des parentés entre les deux. Il cherche actuellement à marquer, au niveau du thalamus, la mélatonine avec un produit radioactif


CANADA
Le Pr Florina MOLDOVA (Hôpital Sainte Justine, Montréal) étudie  le rôle des oestrogènes dans la pathogenèse de la scoliose idiopathique de l’adolescent, qui expliquerait la prédominance féminine de la scoliose adolescente idiopathique, la progression de la maladie  pendant la puberté, et l'impact des hormones féminisantes telles que les œstrogènes sur les os et la croissance du rachis  


DANS TOUTE LA FRANCE

PARIS

·        Pr Wafa SKALLI / ENSAM Laboratoire de biomécanique
1ère lauréate en 2 001 pour sa recherche sur « les facteurs biomécaniques de l’aggravation des scolioses idiopathiques » , cette ingénieure des Arts et métiers est au cœur et à la tête de l'innovation la plus performante au service de la compréhension de la scoliose :
Le système EOS  né de la collaboration avec le Nobel de physique Georges Charpak et le spécialiste de la scoliose Jean Dubousset, qui a rendu possible la reconstitution 3D des déformations de la colonne vertébrale, à une faible dose d'irradiation (Actuellement la technologie ultra low dose d'EOS irradie 25 fois moins que la radiographie classique)
La « Chaire ParisTech BiomécAm innovation et handicap » au sein du Laboratoire de biomécanique de l'Ensam est subventionnée par la Fondation Yves Cotrel à hauteur de 250 000 €  Mécaniciens, chirurgiens orthopédistes, neurochirurgiens, spécialistes d’imagerie, physiologistes, automaticiens, radiologues, physiciens… se retrouvent dans un espace scientifique commun pour mieux étudier la colonne vertébrale afin d'aboutir, via des travaux de modélisation ostéo-articulaire et tissulaire, à une meilleure connaissance des  mécanismes pathologiques pouvant dégénérer en scoliose.

·         Dr Sylvette WIENER-VACHER -  Hôpital Robert Debré Paris
« Valeur pronostique des marqueurs neurosensoriels,orthopédiques et génétiques au cours des scolioses idiopathiques » : établir un lien entre ces anomalies et associer, chez un même malade : • une analyse en imagerie, avec une technique particulière pour caractériser les déformations de la scoliose •une analyse neurosensorielle •une analyse métabolique des dosages sanguins •une analyse génétique

« Depuis 23 ans J'ai adapté des tests nouveaux qui explorent la fonction vestibulaire. L'un d'eux est un fauteuil rotatoire pilote pas ordinateur qui effectue des rotations (EVAR-OVAR) capables d'interroger les differents recepteurs vestibulaires : les rotations dans tous les plans de l'espace et les translations et la pesanteur. »


Les voies vestibulo-oculaires et vestibulo-spinales issues de ces récepteurs  permettent de stabiliser le regard mais aussi le tronc. Dans les scolioses idiopathiques nous avons pu mettre en évidence une asymétrie des réponses vestibulo-oculaires aux translations alors que les récepteurs périphériques étaient normaux. Cette asymétrie suivait l'aggravation de la déformation rachidienne. Nous avons également mis en éévidence des troubles  de l'intégration des informations vestibulaires lors de leur combinaison avec des informations visuelles. 'étude  de la posture des enfants scoliotiques montrent également des anomalies. Toutes ces anomalies neuro-sensorielles sont plus marquées et plus fréquentes  dans les scolioses évolutives. Notre projet (qui regroupe trois centres orthopédiques (Paris, Lyon, Nancy) et un centre Canadien de biologie moléculaire et génétique)  est d'essayer de déterminer s'il existe un ou des facteurs  neuro-sensoriels mais aussi radiologiques, génétiques et biochimiques  qui soit capables de dépister le caractère évolutif d'une scoliose dès son diagnostic  et ainsi de traiter ces scolioses à haut risque évolutif  plus précocement avant que la déformation rachidienne  n'évolue pour son propre compte. Ce projet a été soumis à l'appel d'offre du PHRC national 2015. »




·         Pr Pierre-Paul VIDAL- CESeM (Centre d'Etude de la Sensorimotricité) Université Paris Descartes CNRS   
« Asymétries vestibulaires à lorigine des scolioses idiopathiques :  lien entre morphologie et fonction (avec le Pr Winnie Chu de Hong Kong) ; vers un modèle étiologique mammifère (étude du Xenopus laevis, un modèle animal approprié) »

LILLE

·         Dr Dominique ROUSIÉ
« Impact des asymétries cranio-faciales (ACF) sur l'étiopathogénie de la scoliose idiopathique. Etude des connexions inter-hémisphériques cérébrales et cérébelleuses dans la scoliose idiopathique. Apport de l’IRM de diffusion » :  mise en évidence d'anomalies neurophysiologiques soulignant l'importance du système vestibulaire dans la formation des scolioses via la perception de l’espace et la représentation schématique du corps. A partir d’asymétries du visage, notamment la hauteur des yeux et l’implantation des oreilles, elle étudie la torsion oculaire afin de caractériser ces asymétries au niveau des orbites. Après avoir été une des premières à mettre en évidence des anomalies morphologiques de ces canaux dans les scolioses, elle passe à l’intégration au niveau supérieur, au niveau du corps calleux en utilisant  l’IRM de diffusion. 

LYON

·         Pr Patrick EDERY - Hôpital Edouard Herriot, Lyon
« Localisation et identification des gènes responsables des scolioses idiopathiques de l’adolescent »

Avec le Professeur Florina MOLDOVAN, de Montréal, il a montré pour la première fois la mutation de deux gènes  chez  les patients atteints de la scoliose idiopathique de l’adolescent

MARSEILLE

·         Pr Christine ASSAIANTE, CNRS CHU Timone – CNRS Marseille
« Intégration sensorielle chez les adolescents scoliotiques : du contrôle postural et moteur aux investigations cérébrales » L'adolescence est une période particulière dans le développement où l'on assiste à des régressions passagères de certaines stratégies posturales généralement accompagnées d'une sur-utilisation des informations visuelles, tandis que les informations proprioceptives sont transitoirement négligées et les informations vestibulaires moins performantes chez les adolescents scoliotiques.

TOULOUSE

·         Pascal SWIDER - Institut de Mécanique des Fluides de Toulouse, UMR CNRS 5502
« Le rachis scoliotique en croissance : un système dynamique instable » Le disque intervertébral est une structure très particulière ; ce cartilage fibreux que l’on trouve entre les corps vertébraux, a deux parties : une petite bille blanche, au milieu, le nucleus, et autour, les fibres de l’anneau qui viennent enserrer ce noyau. La particularité du disque chez l’adulte est de ne pas être vascularisé. Le disque est vulnérable car sa nutrition dépend des éléments avoisinants, notamment les vertèbres, et de la diffusion des liquides qui lui apportent les nutriments. Ces échanges, la façon dont ces facteurs biochimiques peuvent transiter, pourraient générer une instabilité mécanique, notamment pendant la croissance.

TOURS

·         Pr Christophe DESTRIEUX et Docteur Jean-Edouard LORET -   INSERM, Tours
Étude des anomalies morphométriques et fonctionnelles cérébrales associées à la scoliose idiopathique de l'adolescent Les anomalies d’anomalies du corps calleux, et plus généralement du cortex cérébral, siègent-elles dans des endroits pertinents par rapport à ce qu’on imagine dans l’intégration des informations qui viennent du labyrinthe, des organes des sens et influent sur le contrôle moteur ? Il s’agit là d’IRM fonctionnelle, dont le but est de voir quelles zones vont s’allumer quand le cerveau travaille.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire