Nora ANSELL-SALLES

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mercredi 12 mars 2014

un siècle d'évolution de la pyramide des âges en France

1914-2014 : un siècle d'évolution de la pyramide des âges en France
 
L'histoire d'un pays se lit à livre ouvert dans sa pyramide des âges, et mieux encore quand on suit cette dernière au fil du temps. La pyramide des âges de la France n'a cessé d'évoluer depuis le déclenchement de la guerre de 1914-1918. Effectuant un arrêt sur image tous les vingt ans, soit les années 1914, 1934, 1954, 1974, 1994 et 2014, Gilles Pison, de l'Institut national d'études démographiques, retrace un siècle d'évolution de la population française en se penchant plus particulièrement sur les conséquences de la première guerre mondiale et attire notre attention sur la situation démographique d'aujourd'hui : une légère baisse de la fécondité depuis 4 ans, sans doute conjoncturelle et liée à la crise économique, et une diminution de l'excédent des naissances sur les décès, tendance de fond appelée à se poursuivre dans les prochaines décennies.

Au 1er janvier 1914, à la veille de la première guerre mondiale, la pyramide des âges de la France a la forme régulière d'une meule de foin. Vingt ans plus tard, en 1934, la pyramide porte les stigmates de la guerre : un large creux d'abord du côté masculin lié à la mort de 1,5 million de soldats, et une deuxième échancrure affectant cette fois les deux sexes, due au déficit de naissances pendant la guerre. Lorsque ces générations creuses parviennent à l'âge de fécondité, 25 à 30 ans plus tard, elles produisent en écho une troisième échancrure.

Un événement de taille vient élargir la base de la pyramide des âges au sortir de la seconde guerre mondiale : le baby-boom, qui entraîne un surcroît de naissances pendant près de trente ans. Avec le temps, les baby-boomers deviennent plus âgés et le renflement se déplace vers le haut de la pyramide. Son effet s'inverse : après avoir rajeuni la population, il contribue à la vieillir.

Réduites d'environ 20 % à partir de 1974, les naissances se maintiennent ensuite à peu près à un même niveau. Alimentée depuis 40 ans par des apports à peu près constants, la pyramide de 2014 a un profil remarquablement vertical dans sa moitié inférieure. Situation unique au monde, car la plupart des pays développés présentent aujourd'hui une pyramide des âges dont la base est devenue très étroite, comme l'Allemagne par exemple.

En France, sauf catastrophe, cette base verticale devrait engendrer dans quelque temps une pyramide aussi régulière que celle du 1er janvier 1914. Les stigmates que la première guerre mondiale a laissés dans la pyramide des âges sont en voie de disparaître après l'avoir marquée pendant près de cent ans.


Bilan démographique 2013 : un excédent naturel en baisse

Le solde naturel atteint 219 000 personnes en France métropolitaine en 2013 (780 000 naissances moins 561 000 décès), le reste de la croissance étant dû au solde migratoire (la balance des entrées et des sorties), que l'Insee estime à 50 000 personnes.

Le solde naturel a tendance à diminuer d'année en année, il était 20 % plus élevé il y a cinq ans en 2008 (264 000). Les naissances ont été légèrement moins nombreuses en 2013 qu'en 2012 (moins 10 000). L'indicateur de fécondité, après avoir atteint un niveau élevé de 2,02 enfants par femme en 2010, a un peu diminué depuis et atteint 1,97 en 2013. L'espérance de vie à la naissance a progressé : 78,7 ans pour les hommes et 85,0 ans pour les femmes en 2013, contre 78,5 et 84,9 en 2012. Les décès ont cependant été légèrement plus nombreux en 2013 qu'en 2012 (plus 2 000), la population ayant vieilli.

Le solde migratoire reste modéré (0,8 ‰), la France se situant encore à un niveau bas pour l'Europe : le solde migratoire approche 3 ‰ au Royaume-Uni en 2012, 5 ‰ en Allemagne et en Autriche, 6 ‰ en Italie, 9 ‰ en Suisse et 10 ‰ en Norvège.

L'excédent naturel (3,4 ‰ en 2013) devrait continuer à diminuer dans les prochaines années, les évolutions étant déjà inscrites dans la pyramide des âges : le nombre de femmes en âge d'avoir des enfants sera stable, et le nombre de naissances pourrait l'être aussi. À l'inverse, à mesure que disparaîtront les générations du baby-boom, le nombre de décès augmentera pour rejoindre celui des naissances.


Ci-joint lien vers  Population & Sociétés n° 509 intitulé "1914-2014 : un siècle d'évolution de la pyramide des âges en France": http://fr.calameo.com/publish/books/convert.php?sid=ade7367e234822097c215902843d81c9&bkcode=003152624e2a828fa93a6


 

mercredi 24 avril 2013

LA CONJONCTURE DÉMOGRAPHIQUE EN FRANCE

 
 


• L'évolution démographique récente en France : une mortalité relativement faible aux grands âges ; France PRIOUX, Magali BARBIERI.
La France compte 65,3 millions d'habitants au 1er janvier 2012, dont 1,9 million dans les départements d'outremer. La pyramide des âges est un peu plus jeune que celle de l'ensemble de l'Union européenne. L'augmentation de la population se poursuit au même rythme, surtout par l'accroissement naturel. Les immigrés originaires d'Afrique installés en France sont désormais plus nombreux que ceux qui proviennent d'Europe. La fécondité est presque stable en 2011 (2,01 enfants par femme) mais la descendance finale des générations 1971-1972 atteint son minimum historique en France métropolitaine (1,99 enfant par femme). Malgré tout, c'est encore l'une des plus élevés en Europe. Les avortements sont stables et les taux n'augmentent plus chez les plus jeunes. Les mariages sont en baisse et les divorces se sont stabilisés (46,2 divorces pour 100 mariages en 2011). Les risques de divorcer diminuent avec l'âge, mais ont beaucoup augmenté avant 70 ans au cours de la dernière décennie. L'espérance de vie à la naissance (78,4 ans pour les hommes, 85,0 pour les femmes) continue à augmenter au même rythme, principalement grâce aux progrès réalisés aux grands âges. Par rapport aux autres pays européens, la France a la plus faible mortalité au-delà de 65 ans ; elle est moins bien classée pour le niveau de mortalité prématurée.



• Évolution des situations familiales à travers les recensements français de 1962 à 2009 ; Laurent TOULEMON

Les recensements permettent de compter la population et d'en décrire les principales caractéristiques à tous les niveaux géographiques. Grâce à la mise à disposition des données des recensements français, de 1962 à 2006 par le programme IPUMS-I de l'Université du Minnesota, et de 2006 à 2009 sur le site Internet de l'Insee, on peut décrire l'évolution des situations familiales depuis cinquante ans de manière très précise. La proportion d'« enfants » a diminué avec la baisse de la fécondité et le vieillissement de la population. Les autres changements majeurs (augmentation de la part des personnes vivant seules ou en famille monoparentale, raréfaction des situations de corésidence avec des enfants adultes ou des proches) se déclinent de façon différente selon le sexe et l'âge. Les disparités entre groupes sociaux (repérés par la profession, le niveau de diplôme ou le lieu de résidence) et leurs évolutions sont elles aussi souvent fonction du sexe et de l'âge. Le passage à des enquêtes annuelles de recensement offre de nouvelles possibilités d'exploitation des données annuelles, au moins à l'échelle nationale ou régionale, bien que le recensement soit conçu comme le regroupement de cinq vagues annuelles.




AUTRES ARTICLES




La durée de vie la plus commune des adultes au XVIIIe siècle : l'expérience des Canadiens-français ;
Nadine OUELLETTE, Jean-Marie ROBINE, Robert BOURBEAU et Bertrand DESJARDINS




• Réalisation et évolution des intentions de fécondité dans quatre pays européens ; Balázs KAPITÁNY, Zsolt SPÉDER






NOTES DE RECHERCHE




• Estimer les changements de résidence pour permettre les comparaisons internationales ; Daniel COURGEAU, Salut MUHIDIN, Martin BELL

• La diffusion de la cigarette en Allemagne de l'Est et de l'Ouest : une perspective générationnelle ; Christina WESTPHAL, Gabriele DOBLHAMMER



BIBLIOGRAPHIE CRITIQUE



• Économie et population





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vendredi 15 février 2013

C'est à lire : « Objectif l’Éternité – La Clairstidée » de Serge France - Éditions Livredit


Des apprentis sorciers sans vergogne découvrent le substitut de la cellule souche. Quel lourd tribut payeront-ils pour offrir la jeunesse éternelle ?

Le 17 septembre 2012, Alain Tier reçoit une photo de son fils Robert disparu depuis plus de huit ans ainsi que l’annonce d’un héritage providentiel.

Le même jour, à la même heure, Carla Corbota octogénaire en léthargie depuis cinquante et un ans se réveille. La mémoire de la vieille dame et les mésaventures de Tier s’entrecroisent pour les amener à côtoyer l’inconcevable.

Des femmes sans mémoire, des enfants et des hommes sans âges. Des apprentis sorciers sans vergogne en quête de l’inaccessible. Une organisation aux ramifications allant jusqu’au plus haut de l’appareil de l’état. L’apparition d’une menace planétaire…

Carla et Alain vivront vingt jours intemporels où s’opposeront les extrêmes. Le réel et le chimérique, la beauté et l’horreur, l’amour et la haine. La vie, la mort et au-delà… l’éternité

Les Auteurs :

Quand France (chef de projet en informatique) et Serge (gradué en kinésithérapie) se rencontrent, il ressort rapidement de leur conversation un fort attrait pour l’irréel. Au gré des jours, l’aventure se découvre, alimentée chaque fois par des débats colorés et enthousiastes. Sans s’en rendre vraiment compte, une parfaite cohésion de pensées les amène à l’incontournable complicité dans leur prose. Serge France devient réalité, quand s’inscrit leur nom en signature d’auteurs d’un premier roman.

 


Disponible  Formats Kindle et broché : Amazon.fr  www.livredit.be


 

Les lecteurs en parlent :

Un style accessible et tout en finesse.
C'est aussi cela que j'ai aimé dans ce roman, c'est que le style d'écriture est accessible. Mais on sent une recherche des mots et des phrases qui vous donnent envie de creuser derrière. Et je pense que je risque de le relire en fin de compte, car je suis sûre que j'ai loupé des trucs. Mais il y'a là une fine alliance de biologie, de médecine, de savants fous, de chimères, de légendes, de voyage... C'est très dense, mais en même temps, vous avez envie de continuer, de savoir ce qu'est cette Clairstidée, comment cela fonctionne.


On s'étonne à la lecture de vouloir se rassurer en s'appuyant sur l'aspect fiction et puis on s'affole à réaliser une possible proximité appuyée par une éthique bien réelle, on se retrouve à flirter entre réel et subjectif.
On ne sait plus et pourtant on ne lâche pas le récit, on croit imaginer avoir trouvé l'issue, mais elle n'est jamais celle que l'on a imaginée.


J'ai tout aimé dans ce livre, l'histoire, les personnages, la façon dont l'intrigue est menée tout m'a plu. On va de surprise en surprise au fur et à mesure de notre lecture.


Je ne peux pas quitter ces lignes sans être profondément marquée ! Le suspense reprend.
Je m’habitue aux personnages. Je m’installe dans le confort d’une histoire qui me trimbale à un rythme soutenu dans différentes directions. Je pensais avoir tout décelé, c’est alors que le récit se retourne complètement. Les auteurs s’ingénient sans cesse à surprendre. Ils y réussissent bien, je le resterai jusqu’au mot "Fin", qui me laisse pantoise.