Nora ANSELL-SALLES

Affichage des articles dont le libellé est Afipa. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Afipa. Afficher tous les articles

jeudi 2 juillet 2015

La canicule nous fait suer


Si vous ne visualisez pas correctement ce message, cliquez ICI pour accéder à la version en ligne

Infolettre n° 218
mardi 30 juin 2015
Bien Sûr Santé Le magazine gratuit de la prévention. Tous les deux mois sur papier
dans les salles d'attente des cabinets médicaux et tous les jours sur le Net.

Rédaction: Jacques DRAUSSIN jacques.draussin@biensur-sante.com
Publicité : Laurence LANSAC laurence@biensur-sante.com

EDITO
La canicule nous fait suer
Question marronniers, le début de l’été nous gâte toujours. Premier jour du bac, premiers départs en vacances, premières chaleurs excessives… La saison est décidément propice et elle relègue l’entrée en scène de l’hiver loin dans les profondeurs du classement, comme on dit en cyclisme (ah oui, n’omettons pas le dopage sur le Tour de France…).
Oubliée, aujourd’hui, l’actu sur la vaccination contre la grippe, effacée celle des pourtant fameuses « températures ressenties » des petits matins gelés, obsolète celle des excès du réveillon ! Les épidémies de gastro ne sont plus – si l’on ose dire - que roupie de sansonnet face à la canicule, cette valeur sûre du journalisme éternel qui réconcilie les médias imprimés les plus has been avec les objets connectés les plus hype.
De tous les papiers à tous les écrans, il n’y en a que pour la canicule. Quoi, on n’a pas encore dit cent fois qu’il est souhaitable d’éviter de sortir en plein cagnard, que des courses chez Picard à 15h00 sont de loin préférables à un footing sur l’asphalte brûlant, qu’il faut ouvrir les fenêtres la nuit et fermer les volets le jour, préférer l’eau de source au whisky pure malt, avoir 30 ans plutôt que 80 ?
Cette année, tout se passe exactement comme l’année dernière, celle d’avant ou la précédente, en fait jusqu’à 2003 qui est à l’avènement du réchauffement climatique ce que la naissance de Jésus Christ est aux sources de la culture judéo-chrétienne et celle de Mahomet au fondement de la culture islamique.
Outre les dix commandements et les cinq piliers, nos comportements sont donc provisoirement régis par les conseils avisés du Plan Canicule mis en place par le ministère de la Santé. On nous rabâche sensiblement les mêmes règles de vie strictes nous promettant, non pas la régulation de notre conscience intime mais celle de notre température interne.
Malgré tout, aucun exégète n’a encore prétendu que l’élévation de l’âme était directement corrélée à la montée des températures.
Jacques DRAUSSIN
La combinaison de l’arrivée de la canicule, du vote de la loi Santé, du nouveau dispositif de complémentaire santé, des négociations du les 35h à l’hôpital donnent à Marisol Touraine l’occasion de faire au moins une apparition médiatique chaque jour.

ACTUEXPRESS
Vitaros: une AMM pour les vacances?
Les troubles érectiles comptent un nouveau traitement
Adieu Viagra. Le Vitaros, pourrait bien s'imposer comme la crème des traitements des troubles de l'érection >>
DMLA: l'Avastin fait de la résistance
Roche refuse sa RTU
10 fois moins cher que le Lucentis, l'Avastin est un anti-cancéreux qui se trouve être très efficace contre la DML >>
Aide à la complémentaire: nouveau dispositif
Marisol Touraine fait le service avant-vente
La ministre a annoncé ce lundi un dispositif destiné à faciliter l'accès à une complémentaire santé >>
Médicaments: accès libre mais limité
L'automédication tarde à s'imposer
Le dernier observatoire de l'AFIPA estime à 15,4% la part des achats de médicaments en libre accès >>
Vaccins: l'Ordre s'attaque au Pr.Joyeux
Procédure discipplinaire en cours
Henri Joyeux est à l'origine d'une pétition très controversée sur les dangers supposés de la vaccination >>
La diphtérie tue encore
Mort d'un enfant en Espagne
Les parents d'un enfant de 6 ans avaient refusé de le faire vacciner. Il est mort >>
Fondations: la santé cumule 40% des dépenses
Mais l'action sociale reste le 1er domaine d'intervention
La 4ème enquête nationale de l'Observatoire de la Fondation de France fait le point sur l'activité du secteur >>


Rédaction: Jacques DRAUSSIN jacques.draussin@biensur-sante.com
Publicité : Laurence LANSAC laurence@biensur-sante.com


jeudi 4 octobre 2012

L'Afipa défend l'automédication comme un des facteurs de régulation possibles du système de soins


Le secteur des produits d’automédication ne représente en France, en 2011, que 6,4% du marché des médicaments contre une moyenne de 10,4% dans les pays membres de l’Union Européenne, classant notre pays en avant-dernière position des pays européens[1]. Dans le contexte actuel de réduction des dépenses de santé, de désertification médicale croissante, d’engorgement des services d’urgence et de surcharge de travail des professionnels de santé, l’Afipa (Association française de l’industrie pharmaceutique pour une automédication responsable) a souhaité approfondir la réflexion sur l’intérêt potentiel d’un développement de l’automédication dans notre pays.  

C’est dans cette perspective que l’Afipa a demandé à Celtipharm[2] de déterminer l’impact de l’automédication sur le système de soins français[3]. Deux projections réalisées suite à l’étude Celtipharm effectuée auprès de médecins généralistes et d’autres professionnels de santé indiquent qu’une réduction de l’automédication, en France, augmenterait le nombre de consultations des médecins généralistes et des services de médecine d’urgences ; tandis qu’un essor de l’automédication allègerait le nombre de consultations ainsi que le nombre d’admissions aux urgences.
 

Une réduction de l’automédication : vers une saturation du système de soins

Si par hypothèse, 10% des actes d’automédication repassaient en consultation, le médecin généraliste verrait un accroissement de son activité de 15,6 consultations par semaine, soit 5h45 par semaine uniquement pour les consultations de patients[3].La projection effectuée dans ce cas de figure par l’étude indique une augmentation des consultations des médecins généralistes de l’ordre de 45 millions par an.

Cette hausse de consultations des médecins généralistes semble impossible à absorber. En effet, les résultats de l’étude Celtipharm/Afipa³ basées sur les déclarations de 250 médecins généralistes révèlent que 49% d’entre eux n’arrivent pas à prendre de patients en consultation par manque de disponibilité. Résultats : 11% d’entre eux orientent leurs patients vers un service de médecine d’urgence[3].

71 personnels des services de médecine d’urgence  interrogés déclarent qu’aujourd’hui 28% des consultations[3] (soit 4,2 millions de consultations par an) seraient effectuées parce que les patients n’auraient pas réussi à avoir un rendez-vous suffisamment rapidement chez le médecin généraliste. Ils déclarent par ailleurs que les urgences tournent actuellement à 108% de leurs capacités. Une réduction de l’automédication augmenterait le nombre de consultations et conduirait à une saturation du système de soins en France.

[1]AESGP and AESGP National Associations 2011.
[2] CELTIPHARM est une société d’ingénierie études-marketing- ventes. Elle conçoit des programmes pour l’ensemble des acteurs de la chaîne de santé (laboratoires, régulateurs, payeurs, professionnels de santé).
[3]
Etude Celtipharm/Afipa, “l’impact del’automédication sur l’offres de soins”, 17 au 21 septembre 2012 – échantillon de 250 médecins généralistes, 71 personnels des services de médecine d’urgences et de 969 individus qui sont allés chez le médecin généraliste entre septembre 2011 et septembre 2012.

 

 

Un essor de l’automédication : vers une meilleure régulation du système de soins

Celtipharm a réalisé pour l’Afipa une deuxième projection où 29 principes actifs correspondant à 15 indications bénignes (RGO, migraine, fièvre, rhinite allergique, otite externe, candidose vulvo-vaginale…) seraient accessibles en automédication, par le biais du délistage. Les résultats indiquent que les médecins généralistes gagneraient, en moyenne 17 consultations par semaine, soit 49 millions de consultations sur l’année. 

Selon l’Afipa, ce gain de temps permettrait, entre autres, aux médecins généralistes d’accorder plus de temps à ses patients et de récupérer des consultations sur les 4,2 millions effectués aux urgences concernant les patients n’ayant pas pu avoir de rendez-vous suffisamment rapidement chez un médecin généraliste.

 

Le développement de l’automédication : un potentiel d’économies pour la collectivité

Au-delà du fait que l’automédication est un des facteurs de régulation possibles du système de soins français, elle est également source d’économies potentielles pour la collectivité. Pour rappel, la précédente étude réalisée par Celtipharm pour l’Afipa révélait que l’essor de l’automédication, en France, par délistage partiel[4] conduirait à 181,9 millions d’euros d’économies substantielles sur les consultations pour la sécurité sociale[5]. En cas de délistage complet[6], les économiesréalisées sur les consultations pour la collectivité s’élèveraient à 742,7 millions d’euros.

« Le dernier PLFSS a prévu 530 millions d’euros d’économies sur les médicaments, c’est sensiblement du même ordre de grandeur que les économies générées pour la collectivité par l’essor de l’automédication. L’automédication est donc un des moyens d’améliorer le système de soins français et de faire des économies » déclare Pascal Brossard, Président de l’Afipa.

L’AFIPA est l’association professionnelle qui représente les industriels du médicament d’automédication dont les membres sont : Abbott, Almirall, Bayer Santé Familiale, Boehringer Ingelheim, Boiron, Bouchara-Recordati, Bristol Myers Squibb - UPSA Conseil, Cephalon, Cooper, Dermophil Indien, Diepharmex, Expanscience, Galderma, Genevrier, Gifrer Barbezat, GSK SGP, Hepatoum, Johnson & Johnson Santé Beauté France, Labcatal, Lehning, Mayoly-Spindler, Merck Médication Familiale, Negima Lerads, Novartis Santé Familiale, Nutrition et Santé, Omega Pharma, Pfizer Santé Familiale, Procter & Gamble Pharmaceuticals FR, Reckitt Benckiser, Rottapharm Madaus, Sanofi Aventis, Semes S.A, Stiefel, Tonipharm, Urgo, Weleda, Zambon France.
www.afipa.org

 

Automédication : L’automédication consiste pour les individus à soigner leurs maladies grâce à des médicaments autorisés, accessibles sans ordonnance, sûrs et efficaces dans les conditions d’utilisation indiquées (définition OMS 2000).

[4] Passage de statut de médicament de Prescription MédicaleObligatoire (PMO) à celui de Prescription Médicale Facultative (PMF)
[5]
Etude Celtipharm/Afipa “ Mesure d’un possibledéveloppement de l’automédication en France et économies pour la collectivité » - 11 mai 2012 - délistage de 114 molécules non délistées en France.
[6]
Le délistage est accompagné d’undéremboursement (si la prescription ouvrait le droit au remboursement)

En savoir plus : www.afipa.org