Nora ANSELL-SALLES

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mardi 6 février 2024

🔷️ AFRIQUE : Interview/ portrait de Denis Deschamps membre de l’Académie des Sciences d’Outre-Mer

         
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AVANT PROPOS 
Denis Deschamps est membre de l’Académie des Sciences d’Outre-Mer (ASOM) et ancien Délégué général de la Cpccaf (Conférence permanente des chambres consulaires et organisations intermédiaires africaines et francophones), qu’il a dirigé entre mi-2016 et fin 2023. Il est par ailleurs membre de de l’Académie d’intelligence économique et de la Société d’encouragement pour la promotion de l’industrie nationale.


👉 Bonjour Denis Deschamps, si vous deviez faire votre auto portrait que diriez-vous de vous ?

Arrivé à presque 60 ans, je suis désormais un « ancien » et je peux donc jeter un regard de sage sur mon parcours pour faire une juste appréciation sur ses principales caractéristiques : j’aime en fait me définir comme un « esprit léger », à défaut d’être totalement libre. Autant que cela semble possible dans un monde toujours plus documenté, je considère ainsi mon environnement avec empathie et curiosité, en contrepoids d’un grand « vide intérieur » que je prétend cultiver en secret.


👉 À quelle carrière vous destiniez-vous à 20 ans?

A 20 ans, je croyais à la fois à la Grande littérature et au Service public. Depuis lors, le monde a changé et mes aimables croyances d’alors ont été très sensiblement mises à mal. Sans verser pour autant dans la mélancolie ou penser que j’ai raison malgré tout, je garde mes yeux grands ouverts sur le monde, sachant qu’il n’était pas nécessairement mieux avant (Et pourtant ! : « laudator temporis acti »).


👉 Conférencier, expert  en  géopolitique et géoéconomie...vous  avez plusieurs cordes à  votre  arc... laquelle  préférez-vous ?

J’aime avoir un point de vue historique sur l’évolution du monde, qui n’est ni géopolitique, ni même géoéconomique, mais qui m’autorise, dans une certaine mesure, à manifester un point de vue distancié / mesuré : je sais pertinemment que « rien n’est vrai ; tout est permis », qui est le saint principe de réalité énoncé par le roi des montagnes (Edmond About).


👉 À quelle époque et dans quelle circonstance le monde de la géopolitique a-t-il croisé votre route ?

L’autre-monde m’a toujours attiré, en partie en raison de l’histoire ultra-maritime de ma famille et aussi parce que je pense que ce qu’on ne connaît pas est toujours beaucoup plus intéressant que ce qu’on connaît trop. Il y a 35 ans, j’avais étudié l’islam pakistanais, pour finalement me consacrer aujourd’hui et depuis 10 ans à la connaissance de l’Afrique, de préférence francophone.


📷 Quimper (novembre 2023), avec des membres des chambres consulaires du réseau de coopération Cpccaf

👉 Pouvez-vous nous dire deux mots de la conférence du 20 décembre dernier
"Pour une nouvelle Francophonie" / et de votre intervention sur le thème : "Refonder la Francophonie en s’appuyant sur les forces vives de l’Afrique" ?

La francophonie est un sujet qu’il faut défendre raisonnablement, c’est-à-dire aussi sous son angle essentiellement économique et très majoritairement africain. Je souhaite ainsi que la nouvelle Afrique « souveraine » puisse se développer à partir des forces vives du continent et également des acteurs qui les accompagnent, comme le groupe AFD – Agence française de développement en a récemment manifesté la volonté lors d’une conférence organisée le 23 janvier 2024 par AfricaPresse (Alfred Mignot), en présence des ambassadeurs africains de Paris.

Maintenant, il faut espérer que ce type de réunions génère une dynamique positive pour la croissance africaine. Pour cela, je pense qu’il faut que les opérateurs français, avec le soutien de nos acteurs publics (AFD, Proparco, Expertise France, BPI, Business France), puissent effectivement se placer dans une logique de partenariat concret visant à soutenir plus particulièrement l’industrialisation du continent. Car, sans industrie, l’Afrique n’arrivera jamais à absorber la masse considérable de jeunes qui arrivent chaque année sur le marché du travail et les problèmes iront en s’aggravant.


👉 Particulièrement intéressé, pour ne pas dire passionné, par l'Afrique vous avez  pris part à la conférence https://www.africapresse.paris/REPLAY-Grand-succes-de-la-XIIe-Conference-des-Ambassadeurs-Africains-de-Paris 
de Africa presse
dédiée au partenariat renouvelé du Groupe AFD avec l’Afrique  le 23 janvier  dernier.
Pouvez-vous nous en faire le résumé ?

Il y aura d’autres étapes pour l’Afrique et la francophonie. Toutes les bonnes volontés doivent ainsi se mobiliser, car les enjeux ne sont pas négligeables. On peut même craindre qu’ils ne soient effectivement insurmontables, compte tenu notamment de contextes têtus, mais nous devons continuer à croire que nous pouvons, nous devons le faire, comme si nous étions toujours jeunes d’esprit et en mesure de mettre en place une diplomatie économique plus efficace qu’elle ne l’est aujourd’hui.
En tout état de cause, il faut penser d’abord à cette jeunesse africaine à laquelle des anciens, tels que moi, doivent pouvoir encore prodiguer d’excellents conseils. 

       🎬 ClipTiktok


Je nourris à l’endroit de Denis une récente mais profonde amitié. Nous œuvrons tous les deux sur et pour le continent africain à qui nous consacrons beaucoup de notre affection et de notre temps. C’est à ce titre que j’ai eu le plaisir de prononcer le discours d’installation de Denis à l’Académie des Sciences de l’Outre-mer.

Denis est la continuation d’une longue lignée familiale consacrée à l’Afrique, à l’Extrême-Orient et à l’Outre-mer. Les Deschamps ont donné à la France plusieurs personnalités au service du pays, dans ce que l’on appelait à l’époque les colonies. De son arrière-grand-père qui a accompagné Gallieni à Madagascar à son père, ambassadeur aux Comores et au Burkina Faso. Denis continue dans cette voie-là.

Il a construit une carrière tournée vers les coopérations économiques, les partenariats internationaux, l’intelligence économique et l’Afrique. Car l’avenir de l’Afrique n’est pas seulement politique, diplomatique ou militaire, il est d’abord et avant tout économique. Denis se consacre à ce rôle fédérateur depuis des années pour favoriser un environnement favorable au développement. Et il n’oublie pas la dimension importante de la francophonie. Il y croit beaucoup. 

Je voudrais ajouter que Denis dispose d’un sens de l’humour aussi fin que discret, qualité si utile et si unificatrice dans le monde francophone. Cela lui permet de jouer un rôle de rassembleur, de fédérateur d’énergies et de porteur de conviction, en créant une atmosphère empathique autour de lui.

Propos recueillis  par  Nora  Ansell-Salles  auprès  de Denis  Deschamps et de Étienne  Giros

🔷️ Les éléments  de cet article  sont libres de tout droit, sous réserve  de les sources.

lundi 25 décembre 2023

🟥 EXCUSIF: LA VÉRITÉ SUR LES ÉLECTIONS EN CÔTE D’IVOIRE...


On observe une grande tolérance, et souvent une grande 
méconnaissance, de la part des observateurs étrangers quant à la validité des « élections » en Afrique subsaharienne, particulièrement en Côte d'Ivoire. 
C'est pourtant l'étude minutieuse de ces processus qui détermine la nature des régimes et devrait fonder les alliances à établir pour assurer à terme la 
démocratie et non son contraire..
 🎬 VidéoTiktok


La Côte d'Ivoire est un cas bien particulier : on y dénombre environ 23% 
d’étrangers, ce qui parfois ne favorise pas une démocratie apaisée. Leur coexistence avec les Ivoiriens, résiliente dans la quotidienneté, découle historiquement de la volonté de Félix Houphouët-Boigny, le « père fondateur », de faire des différentes communautés présentes sur le sol ivoirien une « poussière d’ethnies » parfaitement maillée.

Cependant, en réponse aux « Chartes du Nord », documents propagandistes et apocryphes attribués à certains intellectuels issus du nord 
en 1989 et 1991, puis réactualisés en 2002 (et qui ne sont pas sans rappeler la « charte Hutu »), la politique de 
« l'ivoirité » du PDCI-RDA, appuyant dès 1994 une vision suprématiste du pouvoir en faveur d’un sud animiste et chrétien, a fragilisé cette harmonie. Après la guerre civile internationalisée 
de 2010-2011, suivie d’une politique de réconciliation indécise, l’approche dite du 
« rattrapage ethnique » d’Alassane Ouattara, l’actuel président, a 
utilisé le même type de ressorts identitaires en faveur cette fois des 
populations musulmanes issues du Nord. Celui-ci n’a cependant, jamais de 
façon explicite, inscrit ce lexème comme fondement d’une 
« idéologie politique ». 

Sur le plan économique, la monnaie du pays est le Franc CFA. Là s’arrête la ressemblances avec les ex-colonies francophones. Car le pays, premier exportateur mondial de cacao et de noix de cajou, enregistre une 
croissance moyenne du PIB réel de 8,2 % sur la période 2012-2019. En 2022, malgré des tourbillons militaro-politiques tant mondiaux que sous-régionaux, cette croissance s’est maintenue à 6,7 %, avec 5.2% de taux d’inflation.

L’ambiance qui environne la dynamique économie libérale ivoirienne 
dégage cependant un venteux parfum de corruption : souventes fois en effet demeurent impunis des 
« spécialistes en intermédiation » ou d’indélicats agents étatiques. Et si d’importantes réformes ont vu le jour (réduction des délais de paiement des créances de l’État, création d’une Plateforme 
nationale du Système de Détection et de Prévention des Actes de Corruption 
et Infractions assimilées, le SPACIA.CI, création d’un Tribunal du 
commerce, d’un ministère de la Promotion de la Bonne Gouvernance et de 
la Lutte contre
la Corruption…), force est de constater une certaine inefficacité de ces structures. 

Inscrites dans un pseudo conformisme aux dispositions internationales, 
elles n’aboutissent trop souvent qu’à prolonger la corruption dans un dédale de procédures administratives additionnelles. La pensée du « père fondateur » selon laquelle « On ne regarde pas dans la bouche de celui qui 
grille les arachides » a ainsi conservé toute sa vigueur dans les habitus du pays, 38e pays le plus corrompu d'Afrique en 2022, selon l’Indice de 
Perception de la Corruption (IPC) de Transparency International. Et 159° 
selon son Indice de Développement Humain (IDH). 

Comme nous le confirmait un ministre en exercice : 
« La démocratie serait un luxe pour l’Afrique. » Et la corruption, au contraire, son élément de stabilité? Sur le plan politique justement, aucun incident de forte intensité ne s’est plus produit depuis une décennie, les scories de la guerre civile étant 
suffisamment catalyseurs. Sauf en 2020, où briguant un troisième mandat 
présidentiel très discutable, Alassane Ouattara, répondant aux violentes manifestations, conduit une répression occasionnant un peu plus d’une cinquantaine de morts civils. Il est important de souligner que la tragédie en question n’est pas mentionnée dans le Rapport annuel 2021 des Nations Unies pour la Côte d’Ivoire. 

Le Gouvernement ivoirien a quelques difficultés avec les libertés civiles. En témoignent les dernières élections locales et nationales 
organisées en septembre 2023 : l’opulente « vague orange » constatée, 
trahit, pour l’observateur « d’en bas », une problématique de légitimité. 

Dans une véritable démocratie, il est pratiquement impossible qu'un seul parti politique remporte près de 90% des voix à chaque élection. Un tel scénario indiquerait généralement un manque de pluralisme politique, ce qui est contraire aux principes démocratiques de libre choix et de concurrence 
équitable. Cependant, il existe des exceptions notables, comme en Corée du Nord, où un seul parti domine largement le paysage politique. Néanmoins,
la situation en Corée du Nord est généralement considérée comme une 
anomalie plutôt que comme la norme dans le monde entier.

Même en Finlande, où vivent les « personnes les plus heureuses du 
monde », on ne peut observer dans une démocratie libérale de tels plébiscites. Ce recul démocratique est assumé et non condamné par la 
« communauté internationale », comme l’étaient en leur temps les partis uniques. 

Dans un même mouvement, on peut dire qu'il existe unecontinuité 
structurée dans la défense d'un parti unique au nom de la lutte contre le communisme et l'acceptation d'une absence de démocratie en raison d'une recherche de stabilité. En effet, dans les deux cas, les libertés sont bafouées, le fruit de la croissance est inégalement réparti, la corruption est une 
institution de la gouvernance et l'exploitation ignominieuse des êtres 
humains se poursuit. Cette situation entraîne une diminution constante des libertés et une augmentation du risque de violences. Ainsi, malgré les différences apparentes, ces deux situations partagent une structure commune basée sur la restriction des libertés individuelles et la perpétuation de l'inégalité.

La démocratie est fondée sur le pluralisme politique et la liberté de 
choix, qui sont tous deux compromis dans un système à parti unique. On a ainsi simplement remplacé depuis 1990 le Parti unique par un quasi parti unique aujourd’hui en Côte d’Ivoire. De plus, bien que la stabilité puisse être une préoccupation légitime, il est important de noter que la stabilité obtenue 
au détriment des libertés fondamentales peut conduire à des tensions sociales et politiques. Ainsi, il y a un paradoxe à soutenir un régime autocratique au nom de la stabilité et des libertés, paradoxe qui souligne la complexité et les défis inhérents à la gouvernance politique.

Si on comprend qu’un tel soutien décidé au ommet d’États commerçants provient du statut de stabilité conféré au pays dans la sous-région, le classement des pays africains les plus démocratiques établi par Economist Intelligence Unit (EIU) qui positionne la Côte d’Ivoire comme 
« régime hybride », à mi-chemin entre une démocratie « imparfaite » et un régime autoritaire, doit aussi attirer l’attention. Comme cela aurait dû être le cas pour les situations du Mali, du Burkina-Faso, de la Guinée et du Niger. 

L’indépendance de la justice en Côte d’Ivoire est d’ailleurs un sujet 
d’intérêt. L’indépendance du pouvoir judiciaires dans les affaires pénales ordinaires et les affaires civiles est assurée par la Constitution ivoirienne, 
mais les magistrats ont-ils réellement le moyen d’éviter la séduction 
perverse de l’argent et le diktat de l’exécutif ? On se rappellera comment le
Conseil Constitutionnel, assimilant une modification constitutionnelle 
survenue en 2016 à la création d’une nouvelle Loi fondamentale, permettait à Alassane Ouattara de demander un troisième mandat en 2021, après deux mandats consécutifs. Et un quatrième mandat en 2025, tout comme 
l’indéboulonnable Poutine ? Le Président sortant remportera au premier tour ce « premier mandat de la Troisième République », avec 95 % des voix...

De manière plus générale, la progression sociale verticale des cadres de justice s’accommode trop souvent de tensions propres à un système 
judiciaire qui ne soutient plus l’inamovibilité du magistrat du siège, accentue la tutelle exercée par la chancellerie sur le Procureur Général et le Procureur de la République et engendre une division de la classe politique sur la perception de son intégrité.

La CEI, Commission Electorale 
« Indépendante », organe des élections, présente également un inventaire peu élogieux de ses activités. 

En septembre 2023, le calendrier politique de l’exécutif ivoirien l’a 
amené à coupler élections locales et élections sénatoriales nationales. Afin 
de renforcer sa main mise sur le Sénat, cet exécutif va user de deux leviers : 
la dissolution du Gouvernement juste avant l’élection sénatoriale, puis la 
nomination de Madame Kandia Camara, Député, Maire et tout juste ex-
Ministre, comme sénateur – un tiers des Sénateurs étant nommé par le Président de la République -, enfin l’élection de cette dernière comme 
présidente du Sénat. 

La question soulevée est celle-ci : la CEI pouvait-elle organiser les élections sénatoriales en ce moment ? En principe non. Ces élections 
sénatoriales se sont en effet tenues à cette date uniquement du fait du prince, alors même que les conseillers municipaux et régionaux nouvellement élus 
(et chargés en principe d’élire les candidats aux sénatoriales) n’avaient point encore effectué leur entrée en fonction. Quelle aura alors été la légitimité de ces grands électeurs, et partant, de celle des membres élus du Sénat ?

Une nouvelle question émerge : Mme le Député Kandia Camara 
pouvait-elle être nommée Sénateur ? En théorie la réponse est négative. En 
effet, celle-ci détient un mandat de député, suspendu en raison de 
l’incompatibilité avec sa fonction de membre du gouvernement. Elle est 
aujourd’hui nommée Sénateur, une autre fonction incompatible avec son poste de Député, une personne ne pouvant en même temps siéger dans les deux Chambres. Institution bruyamment silencieuse, la CEI a vu Mme Kandia détenir désormais deux mandats parlementaires, exerçant par elle-même celui de Présidente du Sénat, et via son suppléant, celui de Député. Il 
aurait fallu à cette dernière formellement démissionner au préalable de son 
poste de Député. Ainsi, en 1980, Monsieur Philippe Grégoire Yacé 
démissionnait de l’Assemblée nationale, avant d’être nommé Président du Conseil Economique et Social (CES) par Félix Houphouët Boigny. Mme 
Kandia, par sa position, attire donc le regard sur une double violation de la constitution : d’abord un exercice incompatible de deux mandats 
parlementaires. Et de surcroit la continuation par un tiers d’un mandat de député éteint, puisque l’arrivée au Sénat équivaut de fait à une démission de 
l’Assemblée nationale. 

L’exécutif dispose de moyens opérationnels considérables dans ce 
système où le pouvoir est concentré. De fait, malgré des irrégularités 
persistantes et décriées de toutes parts, la CEI a entériné les résultats des élections municipales du 2 septembre 2023 remportées par le RHDP, parti au pouvoir. 

En Côte d'Ivoire, une élection libre, démocratique, inclusive et pacifique se caractérise en résumé par les éléments suivants : des obstacles au vote, des actes de violence et de fraude, l'incapacité pour les candidats ou leurs 
représentants d'accéder à certains centres ou bureaux de vote, des attaques perpétrées par des voyous, l'expulsion d'électeurs des centres de vote, des intimidations, l'enrôlement et le vote de demandeurs non-inscrits, la falsification des listes électorales, l'absence d'affichage des listes électorales, le déplacement d'électeurs, la destruction de procès-verbaux, le non-respect 
des heures d'ouverture et de fermeture des bureaux de vote, et la compilation des résultats en l'absence des représentants de l'opposition.

S’il existe plusieurs techniques qui peuvent être utilisées pour truquer une élection, la plupart figurent dans cette nomenclature, ce qui permet d’interroger la légitimité du processus démocratique ivoirien. 

La majorité des conflits politiques en Afrique débutent comme 
affrontements post-électoraux avant de devenir tribaux/religieux (le 25 août 
2020 par exemple, des manifestations ont dégénéré en violences 
interethniques, pendant trois jours, faisant six morts, une centaine de blessés et 1.500 déplacés, au cours des manifestations contre le troisième mandat 
d’Alassane Ouattara). On est donc surpris par la difficulté à appréhender la notion d’État démocratique chez maints dirigeants africains.

Il y a, en Occident, ceux qui prétendent que la démocratie serait un luxe en Afrique et que l’on devrait se contenter de dictateurs corrompus sous contrôle. Contre ceux-là je prétends que le temps passé en débats 
démocratiques est davantage prometteur que celui dédié à la reconstruction après-coup de pays déchirés par des guerres atroces.

Et je rappelle la fragilité de leur approche. Les exaltations flatteuses de 
populations en faveur de certains putschistes et les énoncés subits de 
ressentiments à l’encontre de partenaires traditionnels de l’Afrique, 
démontrent le risque de fragmentation rapide de ces pays en cas de crise 
institutionnelle inattendue.

Pourquoi donc ne pas voir la démocratie comme une qualité ? Pourquoi ne pas recommander une approche innovante ? On pourrait commencer, 
simplement, par favoriser le développement d’une réelle société civile, à la 
manière du Sénégal, par renforcer l’État de droit, confondre les trafiquants 
de drogue et combattre l’enrichissement illégal, la mauvaise gouvernance et le déni de liberté. La démocratie nous paraît être une des conditions 
atmosphériques objectives pour la continuité des pays africains et leur 
intégration au monde moderne. 

Propos recueillis par Nora Ansell-Salles  auprès de  Michel Gbagbo

🔎ZOOM SUR
Michel GBAGBO

Michel GBAGBO, Maitre de Conférences en Psychopathologie, Université FHB de Côte d’Ivoire, Député à 
l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire (PPA-CI)

dimanche 27 août 2023

Les innovations de la proptech qui facilitent la gestion locative en Afrique

Proptech Africa
Vous êtes passionnés par la PropTech et vous voulez connaître les dernières tendances immobilières ? C'est parti !


PDG ARMAG AFRIQUE
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Les innovations de la proptech qui facilitent la gestion locative en Afrique
La proptech, ou technologie immobilière, est un terme qui désigne l'ensemble des solutions numériques qui visent à transformer le secteur immobilier. La proptech englobe des domaines variés, tels que la promotion, la construction, la transaction, le financement, l'évaluation ou la gestion immobilière.

Dans cet article, nous nous intéressons plus particulièrement à la gestion locative, qui est l'activité qui consiste à administrer et à entretenir des biens immobiliers destinés à la location. La gestion locative implique de nombreuses tâches, telles que la recherche de locataires, la rédaction des contrats, l'encaissement des loyers, le suivi des impayés, la gestion des réparations, le respect de la réglementation, etc.

La gestion locative est souvent perçue comme une activité complexe, chronophage et coûteuse, tant pour les propriétaires que pour les locataires. C'est pourquoi la proptech propose des innovations qui visent à simplifier et à optimiser la gestion locative, en utilisant des technologies telles que l'intelligence artificielle, le big data, la blockchain, la réalité virtuelle ou augmentée, les drones ou les objets connectés.

Toujours dans cet article, nous allons présenter quelques exemples d'innovations de la proptech qui facilitent la gestion locative en Afrique, un continent où le secteur immobilier connaît une forte croissance et où les besoins en logement sont importants.

La digitalisation des processus de gestion locative
L'une des principales innovations de la proptech est la digitalisation des processus de gestion locative, qui permet de dématérialiser et d'automatiser certaines tâches administratives et opérationnelles. Par exemple :

● La recherche de locataires peut se faire via des plateformes en ligne, qui mettent en relation les propriétaires et les candidats à la location. Ces plateformes peuvent utiliser des algorithmes pour proposer des offres personnalisées et adaptées aux besoins et aux critères des utilisateurs. Elles peuvent également utiliser des outils de vérification d'identité et de solvabilité pour sécuriser les transactions.

● La rédaction des contrats peut se faire via des solutions de signature électronique, qui permettent de signer les documents à distance et de les conserver dans un espace sécurisé. Ces solutions peuvent également utiliser la blockchain pour garantir l'authenticité et la traçabilité des contrats.

● L'encaissement des loyers peut se faire via des solutions de paiement mobile ou en ligne, qui permettent de transférer les fonds rapidement et facilement. Ces solutions peuvent également utiliser des systèmes de relance automatique ou d'alerte en cas d'impayés.

● Le suivi des réparations peut se faire via des applications mobiles ou web, qui permettent aux locataires de signaler les problèmes rencontrés dans le logement et aux propriétaires de gérer les interventions des prestataires. Ces applications peuvent également utiliser des objets connectés ou des drones pour détecter ou prévenir les dysfonctionnements ou les dégradations.

La digitalisation des processus de gestion locative présente plusieurs avantages :

● Elle réduit les coûts et les délais liés aux démarches administratives et aux déplacements.

● Elle améliore la communication et la transparence entre les parties prenantes.

● Elle facilite le respect de la réglementation et la protection des données personnelles.

Elle augmente la satisfaction et la fidélisation des clients.

La valorisation des biens immobiliers grâce à la réalité virtuelle ou augmentée

Une autre innovation de la proptech est la valorisation des biens immobiliers grâce à la réalité virtuelle ou augmentée, qui permet de créer et de diffuser des images ou des vidéos en 3D ou en 360° des logements proposés à la location. Par exemple :

● La réalité virtuelle permet aux potentiels locataires de visiter virtuellement les logements depuis leur ordinateur ou leur smartphone, en utilisant un casque ou des lunettes spéciales. Ils peuvent ainsi se projeter dans les lieux et se faire une idée plus précise de l'espace, de l'agencement, de la luminosité, etc.

● La réalité augmentée permet aux potentiels locataires de visualiser des informations complémentaires sur les logements, en superposant des éléments virtuels à la réalité. Ils peuvent ainsi accéder à des données telles que le prix, la surface, le nombre de pièces, les équipements, les services, etc.

La valorisation des biens immobiliers grâce à la réalité virtuelle ou augmentée présente plusieurs avantages :

● Elle renforce l'attractivité et la compétitivité des offres de location.

● Elle permet de toucher un public plus large et plus diversifié, notamment à l'international.

● Elle réduit le nombre de visites physiques et les risques de contamination liés une éventuelle pandémie.

● Elle favorise le coup de cœur et l'acte de location.

La gestion intelligente des biens immobiliers grâce aux objets connectés

Une troisième innovation de la proptech est la gestion intelligente des biens immobiliers grâce aux objets connectés, qui permettent de collecter et d'analyser des données en temps réel sur l'état et le fonctionnement des logements. Par exemple :

● Les compteurs intelligents permettent de mesurer et de contrôler la consommation d'énergie et d'eau des logements, et d'envoyer les relevés automatiquement aux propriétaires et aux locataires. Ils permettent ainsi d'optimiser les dépenses énergétiques et de réduire les émissions de gaz à effet de serre.

● Les capteurs intelligents permettent de détecter et d'alerter en cas d'anomalies ou de dangers dans les logements, tels que des fuites, des incendies, des intrusions, etc. Ils permettent ainsi d'améliorer la sécurité et le confort des occupants et de prévenir les dégâts matériels.

● Les serrures intelligentes permettent de verrouiller et de déverrouiller les portes des logements à distance ou avec un code ou une empreinte digitale. Elles permettent ainsi de faciliter l'accès aux logements et d'éviter les pertes ou les vols de clés.

La gestion intelligente des biens immobiliers grâce aux objets connectés présente plusieurs avantages :

● Elle améliore la performance et la durabilité des logements.

● Elle renforce la confiance et la fidélité entre les propriétaires et les locataires.

Elle crée de nouvelles opportunités de services et de revenus pour les acteurs du secteur immobilier.



En conclusion, la proptech est un secteur en pleine expansion, qui offre des solutions innovantes pour faciliter et optimiser la gestion locative en Afrique. La proptech permet de digitaliser les processus de gestion locative, de valoriser les biens immobiliers grâce à la réalité virtuelle ou augmentée, et de gérer intelligemment les biens immobiliers grâce aux objets connectés. La proptech contribue ainsi à répondre aux besoins et aux attentes des propriétaires et des locataires, tout en favorisant le développement économique et social du continent africain.

dimanche 19 mars 2023

Lancement de la première anthologie africaine féminine

Dimanche 26 mars de 14 h - 19 h : dans le cadre du 20e anniversaire du Printemps des poètes des Afriques et d’Ailleurs lancement de l’anthologie Mémoires et Révoltes au féminin, Cinq lauréates du Grand Prix Martial Sinda de la poésie francographe de Thierry Sinda (éditions Unicité). Elle est la première anthologie panafricaine de poétesses francophones. 
LIEU : 
Librairie de l’avenue, située au Marché aux puces de la porte de Clignancourt : 31, rue Lecuyer à Saint-Ouen. M° Porte de Clignancourt ou Garibaldi. 


Contact : 
06 10 01 95 25.

vendredi 12 août 2022

AFRIQUE & MUTUALITÉ : les lecteurs ont la parole...


...AFRIQUE
 &  MUTUALITÉ...

"Mine d'infos" à  ouvert le débat avec la publication de l'interview accordée à l'Institut Montparnasse par  Jean-Victor Ayité du PASS :

✒ La rédaction de Mine d'infos serait ravie de publier le regard et autre retour d'expérience sur le sujet de ses lecteurs.

Merci par avance de faire circuler dans vos réseaux personnel & professionnel mais aussi sur les réseaux sociaux cet "appel à témoignage".

PS: n'oubliez pas de mentionner vos coordonnées.

Contact:
Nora Ansell-Salles
Pressentinelle2@gmail.com / 06 70 74 15 42



jeudi 11 août 2022

La mutualité en Afrique : le regard de Jean-Victor Ayité DG du PASS

Interview de Jean-Victor Ayité
Directeur Général du PASS accordé à l'Institut
Montparnasse sur la thématique de la mutualité en Afrique :


Et vous quel est votre regard et/ou retour d'expérience sur le sujet ? 

Pour partager votre analyse avec les lecteurs de "Mine d'infos" adressez votre contribution  à : Pressentinelle2@gmail.com
PS: pensez à mentionner vos coordonnées.
Nora Ansell-Salles


EN SAVOIR +
👉PASS

👉INSTITUT MONTPARNASSE


samedi 4 juin 2022

Bilan des actions de SEE - Santé en Entreprise France / Outremer et Afrique :

Forum des partenaires « Actions de SEE en France, en Outre-mer, et en Afrique : quel bilan ? Quelles perspectives ? »
*Forum des partenaires /Santé en Entreprise (SEE)*                                 

*Mardi 28 juin 2022 10:00-11:45 (heure Paris) via Zoom*
                                                               
Le forum est ouvert à tous les partenaires et organisations manifestant un intérêt pour les actions de l'association: entreprises, fondations, administrations, collectivités, organisations professionnelles, organisations internationales, mutuelles, assurances...

Pour vous inscrire en distanciel (via Zoom) : https://us02web.zoom.us/meeting/register/tZYvduGgpjwjHdJH49IUCA-hunhAaLqte3cn

Après votre inscription, vous recevrez un e-mail de confirmation contenant les instructions pour rejoindre la réunion.

Il est fortement recommandé de s'inscrire dès à présent..

Agenda :
1. Rapide bilan des actions menées par l'association en 2021 : France, Outre-Mer et Afrique
2. Orientations stratégiques 2022-2024
3. Projets et partenariats-clés 2022
4. Témoignages
5. Networking

Nous comptons sur vous !
Erick Maville

  

jeudi 26 mai 2022

C'est à lire : L' Afrique dans la dynamique de l'intégration régionale de Fwelle Diangitukwa

Comment les Etats africains, menacés depuis leur accession à la souveraineté internationale, pourront-ils se défendre face aux anciens et nouveaux prédateurs qui considèrent l'Afrique comme un réservoir de matières premières servant à leur propre développement ? La construction des Etats-Unis d'Afrique via l'intégration régionale semble être la voie indiquée pour le développement de chaque continent : il est illusoire de croire que chaque pays parviendra tout seul à réaliser son développement.
Il ne suffit pas de rapprocher des pays ou de superposer des organisations régionales pour qu'il y ait intégration et développement économique des pays membres. Il faut plus : une défense dissuasive. L'Afrique ne réussira son développement qu'en s'intégrant dans des Etats fédéraux qui donneront naissance aux Etats- Unis d'Afrique. Sans une politique de défense collective, sans centres de recherche, sans universités de qualité, sans lutter efficacement contre la corruption en rendant les milieux des affaires transparents, sans prise de conscience collective conduisant à transformer localement les produits bruts en produits finis de qualité que les pays étrangers achèteront en grande qualité, l'Afrique stagnera pendant longtemps encore.


👉Parcours de l'auteur :




Fweley Diangitukwa est né le 28 juillet 1953 à Mpioka, en RD Congo. Après les humanités littéraires à Ngombe-Lutete dans la province du Kongo Centrale, il a poursuivi ses études à l’Institut supérieur pédagogique (ISP) de Mbanza-Ngungu dans la province du Kongo Central, puis à l’Institut pédagogique national (IPN) à Kinshasa.

Après six ans d’enseignement et de journalisme à Kinshasa, il quitte son pays en 1983 pour la Suisse où il a repris des études en science politique à l’Université de Genève (Licence, DEA et Doctorat). Après l’obtention de son doctorat en mai 1999, il travaille dans différentes universités en Suisse, en commençant par l’Université de Genève (il est chargé de cours) qui l’a formé, à American College à Leysin dans le canton de Vaud, puis à SWISS UMEF University à Genève qui l’envoie régulièrement enseigner à l’Université internationale de Kaboul en Afghanistan. A partir de 2013, il enseigne dans les Universités africaines, d’abord à l’Université panafricaine de Yaoundé II-Soa au Cameroun où il est visiteur pendant quelques années et, en 2016, il s’installe au Gabon où il enseigne d’abord à l’Université Omar Bongo et ensuite à l’Université internationale de Libreville.

En octobre 2020, il décide de rentrer dans son pays natal où il enseigne actuellement à l’Université (privée) Kongo en attendant une place dans une Université publique.

 

Docteur en sciences économiques et sociales (mention : Science Politique) de Université de Genève, Fweley Diangitukwa a beaucoup publié.

 

📰Articles dans des revues scientifiques :

1.      « Controverses autour de la question migratoire des Africains au Sud du Sahara », in Revue Béninoise de Science Po (RBSP) Volume 04 Numéro 01 août 2020, pp. 51-89.

Université d'Abomey-Calavi, Faculté de Droit et de Science Politique 

Revue éditée par le Centre d’études Sociologiques et de Science Politique (CESPo)

Mise en ligne le 28 août 2020, ISSN 1840-8176, e-mail : cespouac@gmail.com

www.revue.cespo.org

2.      « De la démocratie représentative à la démocratie participative : place et rôle des électeurs », in Revue gabonaise de sciences politiques, Le Politiste/2019 – no 5, juillet 2019, pp. 31-56.

3.        « L’origine des comportements électoraux en Occident », in Revue gabonaise de sciences politiques, Le Politiste/2017 – no 3 & 4, janvier 2018, pp. 13-36 [pour lire l’article : file:///C:/Users/Fweley/Downloads/Fweley%20(3).pdf.]

4.      « Comment combler le fossé entre les traditions, la modernité et le développement », article publié dans la Revue camerounaise CERDOTOLA (Centre international de recherche et de documentation sur les traditions et les langues africaines), année 2015, in https://www.africadiligence.com/en/2015/06/24/comment-combler-le-fosse-entre-les-traditions-la-modernite-et-le-developpement/.

  1. L’un de mes articles parmi les plus importants et les plus diffusés a été publié en juillet 2014 dans la prestigieuse Revue canadienne Gouvernance, publiée par l’Ecole des sciences politiques de l’Université d’Ottawa, au Canada, « La lointaine origine de la gouvernance en Afrique : l’arbre à palabres » [cet article a été longuement commenté dans un autre article publié par CODESRIA]. Ouvrir le lien ci-dessous pour lire l’article : 

 http://www.revuegouvernance.ca/images/content/Spring2007/fweley.pdf

  1. « Femmes africaines et leadership : mettre fin à la domination masculine »

Article publié dans Thinking Africa. Ouvrir le lien ci-dessous pour lire l’article : 

http://www.thinkingafrica.org/V2/wp-content/uploads/2014/11/NDR-13.pdf

 

  1. « Terrorisme et piraterie dans le Golfe de Guinée : esquisses de solutions »

in Nouveaux enjeux sécuritaires en Afrique centrale, pp. 97-117

http://library.fes.de/pdf-files/bueros/kamerun/07799.pdf

 

8.      « La surveillance des côtes d’Afrique centrale par des équipes de Garde-côtes : un impératif pour la sécurisation maritime de la sous-région » (Revue géopolitique « Enjeux » : Bulletin d’analyses géopolitiques pour l’Afrique centrale), janvier-mars 2006.

 

📚 Publications

- Les élections en Afrique. Analyse des comportements et pistes normatives de gestion des conflits, Genève, éditions Globethics, mai 2022.

- Combat pour un Congo Libre et Démocratique, Paris, L’Harmattan,  2 juin 2021.

- L’Afrique dans la dynamique de l’intégration régionale. A quand les Etats Unis d’Afrique ?, Paris, L’Harmattan, 24 avril 2021.

- Quand les Africains se réveilleront, le monde changera (2e édition), éditions Monde Nouveau/Afrique Nouvelle, 2020.

- Qu’est-ce que le fweleyisme ? La voie à suivre pour rendre le pouvoir au peuple, Paris, éditions St Honoré, 2019.

- Décider dans un univers incertain, éditions universitaires européennes (EUE), Saarbrücken, (Allemagne), 2018.

- Terrorisme et guerres occidentales dans le monde, éditions Monde Nouveau/Afrique Nouvelle, 2018.

- Comment mettre fin à une dictature solidement installée, Paris, L’Harmattan, 2017.

- Le rôle du leader dans l’organisation, éditions universitaires européennes (EUE), Saarbrücken (Allemagne), 2016, 652 pages.

- L’Afrique doit renaître, éditions Monde Nouveau/Afrique Nouvelle, 2016.

- Quand les Africains se réveilleront, le monde changera, éditions Monde Nouveau/Afrique Nouvelle, 2016.

- Les Congolais rejettent le régime de Kabila (sous la direction de), éditions Monde Nouveau/Afrique Nouvelle, 2015.

- Leadership et management. L’exemple suisse, éditions Presses académiques francophones, Saarbrücken, (Allemagne), 2015.

- Comment devenir un leader charismatique et efficace, éditions Monde Nouveau, Novembre-Décembre 2013.

- Méthodologie du mémoire et de la thèse ou L’art d’écrire un mémoire de recherche, éditions Presses académiques francophones, Saarbrücken, (Allemagne), 2012.

- Gouvernance, action publique et démocratie participative, 2e édition aux éditions Dictus Publishing, Saarbrücken, (Allemagne), 2012, 323 pages ;

- Gouvernance, action publique et démocratie participative, 1ère édition aux éditions Monde Nouveau/Afrique Nouvelle, janvier 2011, 269 pages

- La thèse du complot contre l'Afrique. Pourquoi l’Afrique ne se développe pas, Paris, L’Harmattan, avril 2008, 305 pages.

- Les grandes puissances et le pétrole africain, Paris, L’Harmattan, juillet 2009, 190 pages.

- Migrations internationales, codéveloppement et coopération décentralisée, Paris, L’Harmattan, avril 2008, 288 pages. Préface de M. Mohamed Sahnoun, ancien envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies dans les Grands Lacs.

- Géopolitique, intégration régionale et mondialisation, Paris, L’Harmattan, mai 2006, 319 pages.

- Qu’est-ce que le pouvoir ?, Paris, L’Harmattan, 2004, 276 pages.

- L’exercice du pouvoir au Japon et en Afrique, Saint-Légier (Suisse), Afrique Nouvelle, 2001.

Publications sur la RD Congo

- Les fraudes électorales. Comment on recolonise la RDC, Paris, L’Harmattan, 2007.

- Le règne du mensonge politique en RD Congo. Qui a tué L.-D. Kabila ?, Paris, L’Harmattan, 2006.

- Pouvoir et clientélisme au Congo-Zaïre-RDC, Paris, L’Harmattan, 2001, 308 pages.

- Qui gouverne le Zaïre ? La République des copains, Paris, L’Harmattan, 1997. Préface de J.-C. Willame, Université catholique de Louvain, 337 pages.

- Lettre à tous les Congolais. Savoir gouverner et servir la République, Saint-Légier (Suisse), Afrique Nouvelle, 2003.

Littérature

- Notre vie est un mystère (récit/religion), Paris, L’Harmattan, 2012.

- Le paradis violé (roman), Saint-Légier (Suisse), Afrique Nouvelle, 1996.

- Quelle solution pour l’Afrique (théâtre), Saint-Légier (Suisse), Afrique Nouvelle, 1994.

- Cette chambre-là, May, Saint-Légier (Suisse), Afrique Nouvelle, 1990.

- Couronne d’épines (poésie), Paris, Saint-Germains-des-Prés, 1985.

Insertion dans une publication collective :

Fweley Diangitukwa, in The Ben in the Road : Refugees Writing, by Jennifer Langer, Publisher: Five Leaves Publications, 1997.

Fweley Diangitukwa, in Babuda, « Fleurs et lueur » (Nouvelle Anthologie congolaise : classes de 6e année : toutes les humanités), Kinshasa, 1999.

 

Préface dans le livre de :

Stéphanie Mukoyi, Vivre une vie de jeune fille handicapée (récit), éditions La Maison de La Bible/Lausanne (1er décembre 2013), 112 pages.

Patrice Moundounga Mouity, Le Gabon bleu dans le golfe de Guinée. Réflexions sur des problématiques géopolitiques, éditions Connaissances et Savoirs, 2017, 221 pages.

 

Fait à Kinshasa (RD Congo), le 26 mai 2022.

vendredi 5 novembre 2021

Laurent Gbagbo accorde une interview à l'Humanité

L'interview de Laurent Gbagbo paraît aussi dans l'édition papier de ce vendredi 5 novembre. 

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https://www.humanite.fr/laurent-gbagbo-ce-qui-est-en-jeu-maintenant-cest-la-lutte-pour-les-pays-africains-pour-leur-726496


Laurent Gbagbo : « Ce qui est en jeu maintenant, c’est la lutte pour les pays africains, pour leur coopération et leur véritable indépendance »
Jeudi 4 Novembre 2021
Marc de Miramon
L’ancien président ivoirien (2000-2011), acquitté cette année par la Cour pénale internationale, livre sa vision du panafricanisme, de la réforme du franc CFA et revient sur le soutien de Paris à la rébellion qui a alimenté près de dix ans de guerre civile. ENTRETIEN.

Vous venez de lancer le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI). Quelle différence avec le Front populaire ivoirien (FPI), fondé dans la clandestinité au début des années 1980, et quel sens donnez-vous au panafricanisme en 2021 ?
LAURENT GBAGBO À l’époque, la Côte d’Ivoire était dans un système de parti unique et il fallait lutter contre cela. C’était notre objectif principal. Aujourd’hui, cette phase de la lutte est dépassée même si nous ne pouvons pas dire que nous vivons encore en démocratie. Ce qui est en jeu maintenant, c’est la lutte pour les pays africains, pour leur coopération et leur véritable indépendance. Ce nouveau parti, nous l’avons effectivement tourné résolument vers le panafricanisme, car nos États africains sont trop petits les uns par rapport aux autres et par rapport à leurs partenaires extérieurs. Il faut réussir l’Union des États africains pour que nous puissions mener ensemble des combats. Nous ne pesons pas assez face aux États-Unis ou à la Chine. Individuellement, nous ne pouvons mobiliser que des petites ressources. Je ne veux pas donner d’exemple pour ne froisser personne, mais vous voyez bien que certains pays sont si minuscules… Quand j’étais chef d’État, lors d’une visite officielle en Chine, au-delà du protocole, à l’intérieur de moi-même je ressentais bien la différence de puissance entre nos deux pays. Nous représentions deux États, certes, mais évidemment pas de la même dimension. En Afrique, les pays dont on parle, ceux qui parviennent à émerger, ce sont le Nigeria, l’Afrique du Sud, l’Égypte, l’Angola, etc. Nous sommes une succession d’États minuscules, et donc nous pouvons peu de chose pour nos propres populations, et dans le concert des nations, nous ne sommes presque rien.

Icon Quote Certaines puissances combattent farouchement cette ambition panafricaine. Mais nous devons résister et poursuivre le combat, ne jamais baisser les bras.

De nombreux dirigeants africains ont eu ce rêve panafricain qui ne s’est jamais réalisé. Comment le mener à terme ?
LAURENT GBAGBO C’est vrai que des gens comme Kwame Nkrumah (président du Ghana renversé en 1966 – NDLR) l’a tenté avant nous, ou Nasser avec le panarabisme. Un rêve, il faut d’abord le dire et le formuler. Ensuite, il faut se battre et lutter. Vous dites que d’autres l’ont formulé avant moi, c’est vrai, mais voyez comment ils ont fini ! Tous ou presque ont été renversés brutalement, qu’il s’agisse de Nkrumah ou de Modibo Keïta (président du Mali renversé en 1968 – NDLR). Certaines puissances combattent farouchement cette ambition panafricaine. Mais nous devons résister et poursuivre le combat, ne jamais baisser les bras.

Dans quel état avez-vous retrouvé votre pays après votre longue période d’incarcération à la Cour pénale internationale (CPI) ?
LAURENT GBAGBO Je ne peux pas encore juger le bilan de mon successeur. Je viens d’arriver et ma priorité était de créer mon nouveau parti. Maintenant, je vais commencer à mettre mon nez dans les dossiers. Mais l’une de mes principales sources d’inquiétude, c’est l’immense endettement extérieur. C’est un des points sur lequel n’importe quel pouvoir à venir devra se pencher avec sérieux. Nous sommes également confrontés à une très importante poussée démographique qui est particulièrement visible à Abidjan, la capitale.

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L’explosion de la dette, aggravée par la pandémie, risque d’entraîner de nouvelles politiques d’austérité. Quelles solutions un parti de gauche et panafricaniste comme le vôtre peut-il mettre sur la table ?
LAURENT GBAGBO Je pense que nos pays africains ont trop facilement recours au financement de leurs économies par cette dette extérieure. Il faut ajuster les capacités de mobilisation des fonds publics externes avec les dépenses indispensables à faire. C’est un exercice que nous avions déjà fait lorsque j’étais au pouvoir. Ensuite, nous avions négocié avec le Fonds monétaire international (FMI) dans le cadre du programme PPTE (pays pauvres très endettés – NDLR), mais on ne peut pas passer notre vie à faire cela. Beaucoup de pays africains risquent de se retrouver dans la situation de l’Argentine il y a quelques années. On va examiner la situation, mais ce qui nous semble important, c’est de diminuer les dépenses non essentielles.

Icon Right Lire aussi :  La « ponction massive » des banques françaises en Afrique menace de plonger des millions de personnes dans la misère

Vous pensez aux dépenses militaires ?
LAURENT GBAGBO Non, c’est une vraie-fausse solution. Il faut que nos pays aient des armées qui soient capables de jouer leur rôle.

Un autre péril couve en Afrique de l’Ouest et en Côte d’Ivoire avec cette poussée djihadiste dont certaines racines remontent à la rébellion qui a dès 2002 séparé votre pays entre le Nord et le Sud. Confirmez-vous que cette problématique était déjà présente lorsque vous étiez président, et comment y faire face ?
LAURENT GBAGBO Cette menace djihadiste, j’en ai pris conscience en 1992, bien longtemps avant que je sois élu à la tête du pays, lorsque des camarades maliens m’avaient alerté sur ce problème. Elle était aussi avérée au Nigeria avec Boko Haram. Elle s’est renforcée dans le Sahel avec l’assassinat de Mouammar Kadhafi en 2011 et la destruction de l’État libyen. Pour y faire face, nous devons mobiliser tous les États d’Afrique de l’Ouest, et ne pas laisser la résolution de ce problème uniquement entre les mains du G5 Sahel. Si le Mali et le Burkina Faso sont menacés, cela signifie que le Ghana, la Guinée, la Côte d’Ivoire ou le Sénégal le sont également. On ne peut pas faire semblant de ne pas voir ce qui existe, nous sommes tous dans le même espace, et ces djihadistes ont déjà frappé plusieurs fois ici. En 2002, nous savions qu’il y avait des non-Ivoiriens dans la rébellion, et nous savions également que des États voisins prêtaient leurs soldats à cette rébellion. À la CPI même, j’ai pu échanger avec des éléments fondamentalistes qui m’ont parlé de leur implication en Côte d’Ivoire.

Icon Quote Dans les anciennes colonies africaines, nous sommes les seuls à qui la France, en partant, a laissé derrière elle une monnaie.

Votre pays travaille à la mise en place de l’éco, censé remplacer le franc CFA, quelle différence faites-vous entre ces deux monnaies ? S’agit-il selon vous d’un simple changement cosmétique ?
LAURENT GBAGBO J’étais en prison lorsque ce problème a été abordé. Je souhaite qu’on ait l’éco en Afrique de l’Ouest, mais à condition qu’il s’agisse vraiment d’une monnaie africaine et non pas d'une copie du franc CFA. Dans les anciennes colonies africaines, nous sommes les seuls à qui la France, en partant, a laissé derrière elle une monnaie. Les Britanniques n’ont pas créé une copie de la livre sterling, les Portugais non plus ! C’est le combat contre la colonisation qui continue à travers ce projet de nouvelle monnaie qui doit concerner tous les pays de la Cédéao, qu’ils soient anglophones, lusophones, francophones…

Lire aussi : Économie. Le franc CFA est mort ! Vive l’Eco !
Le procès des assassins de Thomas Sankara se déroule actuellement au Burkina Faso, qu’en attendez-vous alors que la Côte d’Ivoire de Félix Houphouët-Boigny est potentiellement impliquée et que Blaise Compaoré, principal accusé, s’est soustrait à la justice pour se réfugier dans votre pays ?
LAURENT GBAGBO J’ai rencontré Thomas Sankara une seule fois, en 1984, dans un hôtel à Paris. Il était venu pour une réunion et j’y vivais alors en exil. Tout le monde parle de la complicité de la Côte d’Ivoire, mais j’attends que la justice burkinabée fasse son travail et établisse les faits afin que nous sortions enfin des hypothèses. Concernant Blaise Compaoré, il a également joué un rôle important dans la formation et la mise en route de la rébellion qui a déstabilisé mon pays, mais c’est une autre histoire.

Lire aussi : Burkina Faso. Assassinat de Thomas Sankara : 34 ans après, un procès pour l'histoire
Un autre procès emblématique s’est déroulé cette année, celui du bombardement de Bouaké, en Côte d’Ivoire, par des mercenaires censés appartenir à votre armée, et qui avait provoqué la mort de neuf soldats français et entraîné en représailles la destruction de votre aviation. Avez-vous tout dit sur cette affaire ?
LAURENT GBAGBO Ce procès a été très utile pour que les Français se rendent compte de ce que leur État fait souvent dans ses ex-colonies. La juge d’instruction Sabine Kheris, en charge du dossier, comme M e Jean Balan, avocat des familles des victimes, sont venus m’interroger à La Haye. J’ai eu plaisir à discuter avec ces gens qui avaient compris que le gouvernement français avait joué un très mauvais rôle dans cette histoire. La justice a au moins permis d’ouvrir les yeux sur les acteurs de l’ombre, sur le fait qu’on ait arrêté les pilotes responsables de ce bombardement et que la France ait obstinément refusé de leur demander des comptes, avant qu’ils ne soient relâchés dans la nature. J’ai dit tout ce que je savais sur cette histoire. C’est à ceux qui protégeaient la rébellion qu’il faut poser des questions.

Emmanuel Macron a organisé un sommet Afrique-France, sans inviter les chefs d’État du continent, un dispositif censé enrayer la montée d’un puissant sentiment anti-Français dans les pays africains… Qu’avez-vous pensé de ce nouveau dispositif ?
LAURENT GBAGBO Des rencontres avec la société civile peuvent être très intéressantes, cela peut amener de nouvelles idées mais il ne peut y avoir de décisions exécutoires. À partir du moment où il ne réunit pas les chefs d’État et de gouvernement, j’en pense que ce n’était pas un sommet !

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🤔 Questions
👉 L'ancien président se présentera t-il à la prochaine élection présidentielle ?

👉  Dans cette hypothèse à t-il une chance d'être élu?

👉 Au cas contraire qui est le mieux placer pour diriger la Côte d'Ivoire de demain ?
📧 Répondre à la rédaction de "Mine d'infos" : pressentinelle2@gmail.com

🔎COUP DE PROJECTEUR SUR LAURENT GBAGBO

mercredi 29 septembre 2021

SEE Santé en Entreprise : coup de projecteur sur les actions en Afrique

      INVITATION

Mardi 12 octobre 2021 de 09:30 à 11:30
Tour Coeur Défense
Paris - La Défense

Actualités des solutions digitales et des projets déployés par SEE dans le cadre des Caravanes santé en Afrique 



Présentation interactive et échanges autour des solutions digitales et projets d'innovation portés par l'association Santé en Entreprise en Afrique (SEE) en Afrique.

Au programme : DiagnoseMe, SeeL@b, Start'R by SEE, SeeTr@ining.. 

Avec : Adama Sy Traoré, Chef de Projet Digital SEE, et Président de l’association Faso Civic basée à Ouagadougou, de passage en France à l'occasion du Sommet Afrique France (Montpellier, 8 octobre 2021).

Invitation personnelle. Nombre de places limité. Confirmation en ligne obligatoire.

Le Pass sanitaire et le port du masque seront demandés pour accéder à la salle. 

Confirmez dès à présent votre présence :  https://site.evenium.net/70aqcda0

mardi 10 août 2021

Côte d'Ivoire : Laurent Gbagbo lance un nouveau parti

Création d’un nouveau parti politique de Gbagbo: voici l’intégralité du discours de Laurent Gbagbo.

” (…) Camarades, Nous allons passer à un autre sujet , nous allons passer au sujet de notre existence en tant que parti. Nous sommes le Front Populaire Ivoirien (applaudissements).

La base, je voulais saluer ici tous nos militants de base ( applaudissements). Ceux qu’on ne salue jamais, mais dont on sollicite les voix pour les campagnes, je voudrais les saluer.

A lire également: Cote D’ivoire: Message à la Nation de Soro Guillaume

Tous ceux qui sont partout, au nord, au sud, au centre, à l’ouest, à l’est, qui sont dans les villages, tous ceux qui se mobilisent quand il y a une compétition, tous ceux qui se sont mobilisés pour qu’on commence à libérer nos prisonniers, dont moi même. Je voudrais les saluer et leur dire merci. Restez mobilisés car la lutte continue.

Sur le chemin de la lutte, le chemin est long, on rencontre souvent quelques écueils. Tu marches, tu marches et tu vois une pierre, tu ne te bats contre la pierre, tu la contournes ou bien tu la sautes. On suppose que ce qui a fait que tu es parti de chez toi le matin, ce n’est pas la pierre. Tu es parti de chez toi pour arriver dans un autre village. Donc si tu rencontres une pierre sur la route ou bien tu la sautes ou bien tu la contournes et tu continues ton chemin.

Donc sur notre chemin, nous avons rencontré Affi. Écoutez bien !

Je vous rappelle que, quand j’ai été élu en octobre 2000, nous étions dans mon QG de campagne à Cocody, je me rappelle bien. J’étais assis, et j’ai appelé Sangare. Lui et moi, nous sommes rentrés dans les toilettes, parce que la salle était remplie. On pouvait pas faire d’apparte là. On s’est enfermé. Je dis Sang, nous venons de gagner l’élection présidentielle, prends le poste de premier ministre et tout le monde le comprendrait.

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Il dit non, tu me pièges là, parce que, toi et moi, on a déjà discuté de ça. Et ce n’est pas à cette conclusion que nous avions abouti. Nous avons dit que nous avons des jeunes cadres compétents dans ce parti et qu’il faudrait que l’un d’entre eux soit premier ministre. Je dis qui tu vois. Il dit je vois deux, j’en vois deux pour le moment. Affi N’Guessan et Mamadou Koulibaly.

Je dis qui tu veux qu’on prenne. Il dit bon, Affi N’Guessan a été ton directeur de cabinet, il a été ton directeur de campagne, donc il part avec des préjugés favorables , parce que , après cette description, on a l’impression qu’il te connaît mieux que l’autre, donc il faut prendre Affi et puis l’autre, on verra en cours de marches quand est-ce qu’il peut venir suppler.

Donc, je lui dis bon, quand nous allons rentrer dans la salle, c’est toi qui prends la parole pour le lui annoncer.

𝗡𝗼𝘂𝘀 𝘀𝗼𝗺𝗺𝗲𝘀 𝗿𝗲𝗻𝘁𝗿𝗲́𝘀 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗹𝗮 𝘀𝗮𝗹𝗹𝗲, 𝗷’𝗲́𝘁𝗮𝗶𝘀 𝗮𝘀𝘀𝗶𝘀, 𝗦𝗶𝗺𝗼𝗻𝗲 𝗲́𝘁𝗮𝗶𝘁 𝗮𝘀𝘀𝗶𝘀𝗲 𝗮̀ 𝗺𝗮 𝗱𝗿𝗼𝗶𝘁𝗲, 𝗔𝗳𝗳𝗶 𝗲́𝘁𝗮𝗶𝘁 𝗮𝘀𝘀𝗶𝘀 𝘃𝗲𝗿𝘀 𝗹𝗮 𝗽𝗼𝗿𝘁𝗲 𝗲𝘁 𝗠𝗮𝗺𝗮𝗱𝗼𝘂 𝗞𝗼𝘂𝗹𝗶𝗯𝗮𝗹𝘆 𝗲́𝘁𝗮𝗶𝘁 𝗮𝘀𝘀𝗶𝘀 𝗮𝘂 𝘀𝗼𝗹 𝗮𝘂 𝗳𝗼𝗻𝗱. 𝗘𝘁 𝗦𝗮𝗻𝗴𝗮𝗿𝗲́ 𝗮 𝘁𝗮𝗽𝗲́ 𝘀𝗲𝘀 𝗺𝗮𝗶𝗻𝘀 𝗲𝘁 𝗹𝗲 𝘀𝗶𝗹𝗲𝗻𝗰𝗲 𝘀’𝗲𝘀𝘁 𝗲́𝘁𝗮𝗯𝗹𝗶. 𝗜𝗹 𝗮 𝗱𝗶𝘁, 𝗰𝗮𝗺𝗮𝗿𝗮𝗱𝗲 𝗔𝗳𝗳𝗶 𝗡’𝗚𝘂𝗲𝘀𝘀𝗮𝗻, 𝗹𝗲 𝗣𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗥𝗲́𝗽𝘂𝗯𝗹𝗶𝗾𝘂𝗲 𝗺𝗲 𝗰𝗵𝗮𝗿𝗴𝗲 𝗱𝗲 𝘁’𝗶𝗻𝗳𝗼𝗿𝗺𝗲𝗿 𝗾𝘂’𝗶𝗹 𝘁’𝗮 𝗻𝗼𝗺𝗺𝗲́ 𝗽𝗿𝗲𝗺𝗶𝗲𝗿 𝗺𝗶𝗻𝗶𝘀𝘁𝗿𝗲 𝗲𝘁 𝗔𝗳𝗳𝗶 𝘀𝗲 𝗺𝗲𝘁 𝗮̀ 𝗽𝗹𝗲𝘂𝗿𝗲𝗿. 𝗝𝗲 𝗹𝘂𝗶 𝗱𝗶𝘀, 𝗮𝘂 𝗹𝗶𝗲𝘂 𝗱𝗲 𝗽𝗹𝗲𝘂𝗿𝗲𝗿, 𝘃𝗮 𝘁𝗲 𝗹𝗮𝘃𝗲𝗿, 𝘁𝘂 𝘁𝗲 𝗺𝗲𝘁𝘀 𝗲𝗻 𝗰𝗼𝘀𝘁𝘂𝗺𝗲 𝗲𝘁 𝘁𝘂 𝘃𝗮𝘀 𝗳𝗮𝗶𝗿𝗲 𝗹𝗮 𝗽𝗮𝘀𝘀𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲 𝘀𝗲𝗿𝘃𝗶𝗰𝗲 𝗮𝘃𝗲𝗰 𝗦𝗲𝘆𝗱𝗼𝘂 𝗗𝗶𝗮𝗿𝗿𝗮. 𝗖’𝗲𝘀𝘁 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲 𝗰̧𝗮 𝗾𝘂𝗲 𝗔𝗳𝗳𝗶 𝗮 𝗲́𝘁𝗲́ 𝗻𝗼𝗺𝗺𝗲́ 𝗽𝗿𝗲𝗺𝗶𝗲𝗿 𝗺𝗶𝗻𝗶𝘀𝘁𝗿𝗲.

A ne pas manquer: Urgent: Voici la liste complète des détenus politique libéré ce jour

Comme la Constitution de la deuxième République prévoyait que le Président de la République ne pouvait pas être en même temps, Président d’un parti politique, donc quand nous nous sommes installés, on a fait le premier conseil des ministres le 27 octobre 2000. Dans le mois de novembre, 𝗷’𝗮𝗶 𝗱𝗲𝗺𝗮𝗻𝗱𝗲́ 𝗮̀ 𝗦𝗮𝗻𝗴𝗮𝗿𝗲́ 𝗱’𝗼𝗿𝗴𝗮𝗻𝗶𝘀𝗲𝗿 𝘂𝗻 𝗰𝗼𝗻𝗴𝗿𝗲̀𝘀 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗰𝗵𝗼𝗶𝘀𝗶𝗿 𝘂𝗻 𝗻𝗼𝘂𝘃𝗲𝗮𝘂 𝗣𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁 𝗱𝘂 𝗣𝗮𝗿𝘁𝗶. 𝗘𝗻 𝗰𝗲 𝗺𝗼𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗹𝗮̀, 𝘀𝗲𝘀𝘁 𝗼𝘂𝘃𝗲𝗿𝘁 𝗮𝘂𝘁𝗿𝗲 𝘂𝗻𝗲 𝗰𝗼𝗻𝗰𝗲𝗿𝘁𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗲𝗻𝘁𝗿𝗲 𝗦𝗮𝗻𝗴𝗮𝗿𝗲́ 𝗲𝘁 𝗺𝗼𝗶. 𝗘𝘁 𝗹𝗮̀, 𝗰’𝗲𝘀𝘁 𝗦𝗮𝗻𝗴𝗮𝗿𝗲́ 𝗾𝘂𝗶 𝗱𝗼𝗻𝗻𝗲 𝗹𝗮 𝗱𝗲𝘂𝘅𝗶𝗲̀𝗺𝗲 𝗰𝗵𝗮𝗻𝗰𝗲 𝗮̀ 𝗔𝗳𝗳𝗶. 𝗜𝗹 𝗱𝗶𝘁 𝗣𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁, 𝗷𝗲 𝗰𝗼𝗻𝗻𝗮𝗶𝘀 𝗹𝗲 𝗙𝗣𝗜.

𝗡𝗼𝘂𝘀 𝘀𝗼𝗺𝗺𝗲𝘀 𝗱𝗲𝘀 𝗰𝗵𝗮𝗵𝘂𝘁𝗲𝘂𝗿𝘀. 𝗦𝗶 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗱𝗼𝗻𝗻𝗼𝗻𝘀 𝗹𝗲 𝗣𝗮𝗿𝘁𝗶 𝗮̀ 𝗾𝘂𝗲𝗹𝗾𝘂’𝘂𝗻 𝗱’𝗮𝘂𝘁𝗿𝗲, 𝗶𝗹 𝘃𝗮 𝗲𝗺𝗯𝗲̂𝘁𝗲𝗿 𝗔𝗳𝗳𝗶, 𝗰𝗵𝗲𝗿𝗰𝗵𝗲𝗿 𝗮̀ 𝗽𝗿𝗲𝗻𝗱𝗿𝗲 𝘀𝗮 𝗽𝗹𝗮𝗰𝗲 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲 𝗽𝗿𝗲𝗺𝗶𝗲𝗿 𝗺𝗶𝗻𝗶𝘀𝘁𝗿𝗲. 𝗗𝗼𝗻𝗰 𝗼𝗻 𝗹𝘂𝗶 𝗮 𝗱𝗼𝗻𝗻𝗲́ 𝗹𝗲 𝗽𝗼𝘀𝘁𝗲 𝗱𝗲 𝗽𝗿𝗲𝗺𝗶𝗲𝗿 𝗺𝗶𝗻𝗶𝘀𝘁𝗿𝗲, 𝗱𝗼𝗻𝗻𝗼𝗻𝘀 𝗹𝘂𝗶 𝗲𝗻 𝗺𝗲̂𝗺𝗲 𝘁𝗲𝗺𝗽𝘀 𝗹𝗲 𝗣𝗮𝗿𝘁𝗶, 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲 𝗰̧𝗮 𝗽𝗲𝗿𝘀𝗼𝗻𝗻𝗲 𝗱’𝗮𝘂𝘁𝗿𝗲 𝗻𝗲 𝘃𝗮 𝗹’𝗲𝗺𝗯𝗲̂𝘁𝗲𝗿.

Mauvaise analyse peut être, mais ça été l’analyse que nous avions faite Sangaré et moi. Et c’est comme ça que Affi a eu et le poste de premier ministre et la présidence du FPI.

Aujourd’hui, Affi s’agrippe au poste de Président du FPI et il oublie tout ça. Alors, moi j’étais en prison à la Haye, quand j’ai appris ses louvoiements.

A lire: Urgent: Alassane OUATTARA contaminé par la Covid-19?

Les gens marchent, mais comme ils marchent dans les herbes nous qui sommes de la brousse, quand on regarde les herbes, on sait comment tu as marché. Donc, quand les camarades en ont eu marre de ses louvoiements, ils m’ont appelé pour me dire mais ton gars là, il faut être candidat au congrès et puis on va lui arracher le Parti, après tu vas donner à quelqu’un d’autre.

C’est comme ça que j’ai appelé Assoa Adou, pour lui dire va faire ma campagne. Quand il a vu que Assoa Adou quittait le Ghana pour venir faire ma campagne, il a compris que c’était pour être enlevé, donc il a annulé le congrès. Le congrès n’a pas eu lieu, sous la forme où il était prévu.

Donc j’ai compris définitivement que le monsieur, lui aussi était définitif dans son choix, dans son choix d’aller ailleurs. Je dis bon, c’est donc un autre combat, une autre lutte qui s’ouvre devant nous.

Donc, j’ai montré ma disponibilité à discuter avec lui parce que je voulais comprendre. J’ai montré ma disponibilité. Alors, il y a tous les théâtres dont vous avez été témoins. Il va à Paris, il n’arrive pas à Bruxelles, il retourne. Il y a eu tous ces théâtres là. Et puis une fois, mon porte parole Katinan Kone m’appelle d’Accra pour me dire, j’ai vu Affi, il veut effectivement venir pour parler avec toi, il veut effectivement venir parler avec toi et te remettre le Parti.

Je dis tu dis quoi ? Il dit, j’ai vu Affi , il veut effectivement venir pour te remettre le Parti. Je dis, dis lui de venir directement. Comme la première fois il était venu à Paris, il a dit qu’il avait été empêché par Assoa Adou et Acka Emmanuel, dis lui de venir directement à Bruxelles et de descendre à l’hôtel appelé “tant”, parce que dans cet hôtel là, il y avait mon cousin Laurent Ottro qui était venu et qui était dans cet hôtel. Donc, je dis il n’a qu’à descendre dans cet hôtel. Il est venu, ils étaient deux. Il était accompagné d’un de ses militants.

Moi, j’ai fait venir Assoa Adou de Côte d’Ivoire et j’étais accompagné d’Habiba Toure. Elle n’est pas là aujourd’hui parce qu’elle a des affaires à suivre au tribunal à Paris. Et donc il y a eu un premier tête à tête entre Affi et moi. Mais on était trois. Il y avait Affi, il y avait moi, il y avait Habiba Toure. Ça duré entre une heure, une heure et demi.

Je l’écoutais, il a parlé et il a sorti un document où posait des revendications. J’étais un peu étonné. Je ne savais pas que dans le Parti là, on posait des revendications. Il posait des revendications le concernant, lui. C’est à dire, si il donne la présidence, il doit devenir en fait je dis une une ou deux revendications, lui il doit devenir premier vice-président assurant l’intérim totalement. C’est à dire, je prends la présidence du Parti, je deviens la reine d’Angleterre quoi. Alors moi je l’écoutais. Je l’écoutais, on dirait que c’est pas du FPI qu’il s’agit.

𝗤𝘂𝗮𝗻𝗱 𝗶𝗹 𝗮 𝗳𝗶𝗻𝗶, 𝗷’𝗮𝗶 𝗮𝗽𝗽𝗲𝗹𝗲́ 𝗹𝗲𝘀 𝗔𝘀𝘀𝗼𝗮 𝗔𝗱𝗼𝘂, 𝗷𝗲 𝗹𝗲𝘂𝗿 𝗮𝗶 𝗱𝗼𝗻𝗻𝗲́ 𝗔𝗳𝗳𝗶 𝗲𝘁 𝗽𝘂𝗶𝘀 𝗷𝗲 𝘀𝘂𝗶𝘀 𝗽𝗮𝗿𝘁𝗶 𝗮̀ 𝗹𝗮 𝗺𝗮𝗶𝘀𝗼𝗻. 𝗠𝗮𝗶𝘀 𝗺𝗮 𝗱𝗲́𝗰𝗶𝘀𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲́𝗳𝗶𝗻𝗶𝘁𝗶𝘃𝗲 𝗲́𝘁𝗮𝗶𝘁 𝗽𝗿𝗶𝘀𝗲. 𝗝𝗲 𝗱𝗶𝘀 𝗼𝗻 𝗻𝗲 𝗽𝗲𝘂𝘁 𝗿𝗶𝗲𝗻 𝗳𝗮𝗶𝗿𝗲 𝗮𝘃𝗲𝗰 𝗹𝘂𝗶.

Parce que Kodjo Richard est assis là ! Quand on fait une réunion de notre organisation marxiste à Yopougon, où on a décidé de créer une organisation luttant pour le multipartisme et la démocratie. Kodjo Richard est là. Il est là, Simone est assise à côté de lui.

Et nous avons désigné ceux qui devraient aller rencontrer les Pascal Kokora, les Sangaré tout ça pour créer cette organisation. Et Boga Doudou, Simone et moi et Ouraga Obou, mais Ouraga Obou était en ce moment là en France pour rédiger sa thèse. Donc on est parti à trois.

En rencontrant Sangaré et Kokora, on était cinq (5) et puis on a arrêté le principe et on a créé ce Parti démocratique qui n’avait pas de nom. Et on est retourné à notre organisation de base et je leur ai dit, il fallait que quelqu’un parte en Europe pour populariser notre lutte. Ils m’ont désigné. Bon je m’y attendais mais bon ils m’ont désigné.

En partant, c’est à Kodjo Richard que nous avons laissé l’organisation. Et quand je suis arrivé en France, j’ai donc parlé à Ouraga Obou, on s’est rencontré. On a discuté dans un café sur l’avenue de la Grande Armée, c’est le pendant des Champs Élysée. Quand on arrive à la place de l’Etoile, on descend l’avenue de la Grande Armée. Et j’ai discuté avec Ouraga Obou et c’est là que nous avons trouvé le nom Front Populaire Ivoirien.

Aussitôt on a fait des cachets, des tampons et je suis arrivé récemment avec le dernier de ces cachets qui était en France.

Donc c’est à moi Affi parle comme ça. J’ai laissé les Assoa, je dis bon parlez avec lui, mais moi ma décision est prise. Je dis bon un jour si Dieu le visite, peut-être qu’ il laissera tomber sa proie. Mais il n’a pas changé. Est-ce qu’il a changé ? ( La salle répond non) Comme, aujourd’hui je suis revenu de prison et d’exil il nous faut avancer.

𝗗𝗼𝗻𝗰 𝗷𝗲 𝗽𝗿𝗼𝗽𝗼𝘀𝗲 𝗮𝘂 𝗰𝗼𝗺𝗶𝘁𝗲́ 𝗰𝗲𝗻𝘁𝗿𝗮𝗹, 𝗹𝗮 𝘀𝗼𝗹𝘂𝘁𝗶𝗼𝗻 𝘀𝘂𝗶𝘃𝗮𝗻𝘁𝗲 : 𝗹𝗮𝗶𝘀𝘀𝗼𝗻𝘀 𝗔𝗳𝗳𝗶 𝗮𝘃𝗲𝗰 𝗹’𝗲𝗻𝘃𝗲𝗹𝗼𝗽𝗽𝗲 𝗾𝘂’𝗶𝗹 𝗱𝗲́𝘁𝗶𝗲𝗻𝘁 𝗲𝘁 𝗻𝗼𝘂𝘀, 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗮𝗹𝗹𝗼𝗻𝘀 𝗽𝗿𝗲𝗻𝗱𝗿𝗲 𝗹𝗮 𝗱𝗲́𝗰𝗶𝘀𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲̀𝘀 𝗮𝘂𝗷𝗼𝘂𝗿𝗱’𝗵𝘂𝗶 𝗱𝗲 𝗰𝗿𝗲́𝗲𝗿 𝗻𝗼𝘁𝗿𝗲 𝗽𝗿𝗼𝗽𝗿𝗲 𝗣𝗮𝗿𝘁𝗶 𝗮𝘃𝗲𝗰 𝗹𝗲 𝗺𝗲̂𝗺𝗲 𝗰𝗼𝗻𝘁𝗲𝗻𝘂. 𝗡𝗼𝘂𝘀 𝗮𝗹𝗹𝗼𝗻𝘀 𝗯𝗮𝗽𝘁𝗶𝘀𝗲𝗿 𝗹𝗲 𝗙𝗣𝗜 𝗮𝘂𝘁𝗿𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁.

Nous allons continuer à lutter pour le développement, pour la décentralisation, pour l’industrialisation, pour les libertés etc.

Mais il va rester là-bas et nous, nous allons prendre, parce que le FPI c’est nous. Les bases sont là, les fédéraux sont là, les comités de base sont là, les secrétaires de section sont là, nous allons changer de nom, c’est tout.

J’ai dit, quand tu marches sur le chemin, que tu vas d’un village à un autre, tu rencontres un cailloux, tu n’es pas sorti pour te battre contre un cailloux, tu sautes ou bien tu contournes le cailloux et c’est ce que nous allons faire.

Parce que on nous a envoyé Affi, peut-être que on va nous envoyer beaucoup d’autres choses, mais il faut que nous apprenions que notre combat, on peut nous mettre en prison tout ça, on va en prison on sort et on continue, ça c’est pas un problème. Nous ne sommes pas les premiers à continuer ça, donc on va continuer le combat, mais cette petite pierre qui était sur le chemin, nous allons la contourner. C’est ce que je vous propose.

𝗗𝗼𝗻𝗰 𝗰𝗮𝗺𝗮𝗿𝗮𝗱𝗲 𝗦𝗲𝗰𝗿𝗲́𝘁𝗮𝗶𝗿𝗲 𝗴𝗲́𝗻𝗲́𝗿𝗮𝗹, 𝗰𝗮𝗺𝗮𝗿𝗮𝗱𝗲𝘀 𝗣𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁𝘀, 𝗰𝗮𝗺𝗮𝗿𝗮𝗱𝗲𝘀 𝗱𝗲́𝗽𝘂𝘁𝗲́𝘀, 𝗷𝗲 𝘃𝗼𝘂𝘀 𝘃𝗼𝗶𝘀 𝗲𝘁 𝗷𝗲 𝗽𝗿𝗼𝗽𝗼𝘀𝗲 𝗰𝗲𝗹𝗮. 𝗝𝗲 𝘀𝗼𝘂𝗵𝗮𝗶𝘁𝗲 𝗾𝘂𝗲 𝗹𝗲 𝗰𝗼𝗺𝗶𝘁𝗲́ 𝗰𝗲𝗻𝘁𝗿𝗮𝗹 𝗮𝗱𝗼𝗽𝘁𝗲 𝗰𝗲𝘁𝘁𝗲 𝘁𝗮𝗰𝘁𝗶𝗾𝘂𝗲 𝗲𝘁 𝗾𝘂𝗲 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗮𝗹𝗹𝗼𝗻𝘀 𝗺𝗲𝘁𝘁𝗿𝗲 𝘀𝘂𝗿 𝗽𝗶𝗲𝗱 𝘂𝗻 𝗰𝗼𝗺𝗶𝘁𝗲́ 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗰𝗼𝗻𝘃𝗼𝗾𝘂𝗲𝗿 𝗿𝗮𝗽𝗶𝗱𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝘂𝗻 𝗰𝗼𝗻𝗴𝗿𝗲̀𝘀 𝗲𝘅𝘁𝗿𝗮𝗼𝗿𝗱𝗶𝗻𝗮𝗶𝗿𝗲.

Ce congrès va prendre toutes nos bases et allons redonner un nouveau nom et puis nous allons repartir. C’est ce à quoi je vous convie aujourd’hui. Et j’attends votre décision. Merci.”

𝗦𝗘𝗥𝗩𝗜𝗖𝗘 𝗖𝗢𝗠𝗠𝗨𝗡𝗜𝗖𝗔𝗧𝗜𝗢𝗡 𝗙𝗣𝗜𝗟’𝗜𝗡𝗧𝗘́𝗚𝗥𝗔𝗟𝗜𝗧𝗘́ 𝗗𝗘𝗦 𝗣𝗥𝗢𝗣𝗢𝗦 𝗗𝗨 𝗣𝗥𝗘𝗦𝗜𝗗𝗘𝗡𝗧 𝗟𝗔𝗨𝗥𝗘𝗡𝗧 𝗚𝗕𝗔𝗚𝗕𝗢 𝗦𝗨𝗥 𝗟𝗔 𝗖𝗥𝗘́𝗔𝗧𝗜𝗢𝗡 𝗗’𝗨𝗡 𝗡𝗢𝗨𝗩𝗘𝗔𝗨 𝗣𝗔𝗥𝗧𝗜 𝗣𝗢𝗟𝗜𝗧𝗜𝗤𝗨𝗘

” (…) Camarades, Nous allons passer à un autre sujet , nous allons passer au sujet de notre existence en tant que parti. Nous sommes le Front Populaire Ivoirien (applaudissements).

La base, je voulais saluer ici tous nos militants de base ( applaudissements).

Ceux qu’on ne salue jamais, mais dont on sollicite les voix pour les campagnes, je voudrais les saluer. Tous ceux qui sont partout, au nord, au sud, au centre, à l’ouest, à l’est, qui sont dans les villages, tous ceux qui se mobilisent quand il y a une compétition, tous ceux qui se sont mobilisés pour qu’on commence à libérer nos prisonniers, dont moi même. Je voudrais les saluer et leur dire merci. Restez mobilisés car la lutte continue.

Sur le chemin de la lutte, le chemin est long, on rencontre souvent quelques écueils. Tu marches, tu marches et tu vois une pierre, tu ne te bats contre la pierre, tu la contournes ou bien tu la sautes. On suppose que ce qui a fait que tu es parti de chez toi le matin, ce n’est pas la pierre. Tu es parti de chez toi pour arriver dans un autre village. Donc si tu rencontres une pierre sur la route ou bien tu la sautes ou bien tu la contournes et tu continues ton chemin.

Donc sur notre chemin, nous avons rencontré Affi. Écoutez bien !

Je vous rappelle que, quand j’ai été élu en octobre 2000, nous étions dans mon QG de campagne à Cocody, je me rappelle bien. J’étais assis, et j’ai appelé Sangare. Lui et moi, nous sommes rentrés dans les toilettes, parce que la salle était remplie. On pouvait pas faire d’apparte là. On s’est enfermé. Je dis Sang, nous venons de gagner l’élection présidentielle, prends le poste de premier ministre et tout le monde le comprendrait.

Il dit non, tu me pièges là, parce que, toi et moi, on a déjà discuté de ça. Et ce n’est pas à cette conclusion que nous avions abouti. Nous avons dit que nous avons des jeunes cadres compétents dans ce parti et qu’il faudrait que l’un d’entre eux soit premier ministre. Je dis qui tu vois. Il dit je vois deux, j’en vois deux pour le moment. Affi N’Guessan et Mamadou Koulibaly.

Je dis qui tu veux qu’on prenne. Il dit bon, Affi N’Guessan a été ton directeur de cabinet, il a été ton directeur de campagne, donc il part avec des préjugés favorables , parce que , après cette description, on a l’impression qu’il te connaît mieux que l’autre, donc il faut prendre Affi et puis l’autre, on verra en cours de marches quand est-ce qu’il peut venir suppler. Donc, je lui dis bon, quand nous allons rentrer dans la salle, c’est toi qui prends la parole pour le lui annoncer.

𝗡𝗼𝘂𝘀 𝘀𝗼𝗺𝗺𝗲𝘀 𝗿𝗲𝗻𝘁𝗿𝗲́𝘀 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗹𝗮 𝘀𝗮𝗹𝗹𝗲, 𝗷’𝗲́𝘁𝗮𝗶𝘀 𝗮𝘀𝘀𝗶𝘀, 𝗦𝗶𝗺𝗼𝗻𝗲 𝗲́𝘁𝗮𝗶𝘁 𝗮𝘀𝘀𝗶𝘀𝗲 𝗮̀ 𝗺𝗮 𝗱𝗿𝗼𝗶𝘁𝗲, 𝗔𝗳𝗳𝗶 𝗲́𝘁𝗮𝗶𝘁 𝗮𝘀𝘀𝗶𝘀 𝘃𝗲𝗿𝘀 𝗹𝗮 𝗽𝗼𝗿𝘁𝗲 𝗲𝘁 𝗠𝗮𝗺𝗮𝗱𝗼𝘂 𝗞𝗼𝘂𝗹𝗶𝗯𝗮𝗹𝘆 𝗲́𝘁𝗮𝗶𝘁 𝗮𝘀𝘀𝗶𝘀 𝗮𝘂 𝘀𝗼𝗹 𝗮𝘂 𝗳𝗼𝗻𝗱. 𝗘𝘁 𝗦𝗮𝗻𝗴𝗮𝗿𝗲́ 𝗮 𝘁𝗮𝗽𝗲́ 𝘀𝗲𝘀 𝗺𝗮𝗶𝗻𝘀 𝗲𝘁 𝗹𝗲 𝘀𝗶𝗹𝗲𝗻𝗰𝗲 𝘀’𝗲𝘀𝘁 𝗲́𝘁𝗮𝗯𝗹𝗶.

𝗜𝗹 𝗮 𝗱𝗶𝘁, 𝗰𝗮𝗺𝗮𝗿𝗮𝗱𝗲 𝗔𝗳𝗳𝗶 𝗡’𝗚𝘂𝗲𝘀𝘀𝗮𝗻, 𝗹𝗲 𝗣𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗥𝗲́𝗽𝘂𝗯𝗹𝗶𝗾𝘂𝗲 𝗺𝗲 𝗰𝗵𝗮𝗿𝗴𝗲 𝗱𝗲 𝘁’𝗶𝗻𝗳𝗼𝗿𝗺𝗲𝗿 𝗾𝘂’𝗶𝗹 𝘁’𝗮 𝗻𝗼𝗺𝗺𝗲́ 𝗽𝗿𝗲𝗺𝗶𝗲𝗿 𝗺𝗶𝗻𝗶𝘀𝘁𝗿𝗲 𝗲𝘁 𝗔𝗳𝗳𝗶 𝘀𝗲 𝗺𝗲𝘁 𝗮̀ 𝗽𝗹𝗲𝘂𝗿𝗲𝗿. 𝗝𝗲 𝗹𝘂𝗶 𝗱𝗶𝘀, 𝗮𝘂 𝗹𝗶𝗲𝘂 𝗱𝗲 𝗽𝗹𝗲𝘂𝗿𝗲𝗿, 𝘃𝗮 𝘁𝗲 𝗹𝗮𝘃𝗲𝗿, 𝘁𝘂 𝘁𝗲 𝗺𝗲𝘁𝘀 𝗲𝗻 𝗰𝗼𝘀𝘁𝘂𝗺𝗲 𝗲𝘁 𝘁𝘂 𝘃𝗮𝘀 𝗳𝗮𝗶𝗿𝗲 𝗹𝗮 𝗽𝗮𝘀𝘀𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲 𝘀𝗲𝗿𝘃𝗶𝗰𝗲 𝗮𝘃𝗲𝗰 𝗦𝗲𝘆𝗱𝗼𝘂 𝗗𝗶𝗮𝗿𝗿𝗮. 𝗖’𝗲𝘀𝘁 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲 𝗰̧𝗮 𝗾𝘂𝗲 𝗔𝗳𝗳𝗶 𝗮 𝗲́𝘁𝗲́ 𝗻𝗼𝗺𝗺𝗲́ 𝗽𝗿𝗲𝗺𝗶𝗲𝗿 𝗺𝗶𝗻𝗶𝘀𝘁𝗿𝗲.

Comme la Constitution de la deuxième République prévoyait que le Président de la République ne pouvait pas être en même temps, Président d’un parti politique, donc quand nous nous sommes installés, on a fait le premier conseil des ministres le 27 octobre 2000. Dans le mois de novembre, 𝗷’𝗮𝗶 𝗱𝗲𝗺𝗮𝗻𝗱𝗲́ 𝗮̀ 𝗦𝗮𝗻𝗴𝗮𝗿𝗲́ 𝗱’𝗼𝗿𝗴𝗮𝗻𝗶𝘀𝗲𝗿 𝘂𝗻 𝗰𝗼𝗻𝗴𝗿𝗲̀𝘀 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗰𝗵𝗼𝗶𝘀𝗶𝗿 𝘂𝗻 𝗻𝗼𝘂𝘃𝗲𝗮𝘂 𝗣𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁 𝗱𝘂 𝗣𝗮𝗿𝘁𝗶. 𝗘𝗻 𝗰𝗲 𝗺𝗼𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗹𝗮̀, 𝘀𝗲𝘀𝘁 𝗼𝘂𝘃𝗲𝗿𝘁 𝗮𝘂𝘁𝗿𝗲 𝘂𝗻𝗲 𝗰𝗼𝗻𝗰𝗲𝗿𝘁𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗲𝗻𝘁𝗿𝗲 𝗦𝗮𝗻𝗴𝗮𝗿𝗲́ 𝗲𝘁 𝗺𝗼𝗶. 𝗘𝘁 𝗹𝗮̀, 𝗰’𝗲𝘀𝘁 𝗦𝗮𝗻𝗴𝗮𝗿𝗲́ 𝗾𝘂𝗶 𝗱𝗼𝗻𝗻𝗲 𝗹𝗮 𝗱𝗲𝘂𝘅𝗶𝗲̀𝗺𝗲 𝗰𝗵𝗮𝗻𝗰𝗲 𝗮̀ 𝗔𝗳𝗳𝗶. 𝗜𝗹 𝗱𝗶𝘁 𝗣𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁, 𝗷𝗲 𝗰𝗼𝗻𝗻𝗮𝗶𝘀 𝗹𝗲 𝗙𝗣𝗜.

𝗡𝗼𝘂𝘀 𝘀𝗼𝗺𝗺𝗲𝘀 𝗱𝗲𝘀 𝗰𝗵𝗮𝗵𝘂𝘁𝗲𝘂𝗿𝘀. 𝗦𝗶 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗱𝗼𝗻𝗻𝗼𝗻𝘀 𝗹𝗲 𝗣𝗮𝗿𝘁𝗶 𝗮̀ 𝗾𝘂𝗲𝗹𝗾𝘂’𝘂𝗻 𝗱’𝗮𝘂𝘁𝗿𝗲, 𝗶𝗹 𝘃𝗮 𝗲𝗺𝗯𝗲̂𝘁𝗲𝗿 𝗔𝗳𝗳𝗶, 𝗰𝗵𝗲𝗿𝗰𝗵𝗲𝗿 𝗮̀ 𝗽𝗿𝗲𝗻𝗱𝗿𝗲 𝘀𝗮 𝗽𝗹𝗮𝗰𝗲 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲 𝗽𝗿𝗲𝗺𝗶𝗲𝗿 𝗺𝗶𝗻𝗶𝘀𝘁𝗿𝗲. 𝗗𝗼𝗻𝗰 𝗼𝗻 𝗹𝘂𝗶 𝗮 𝗱𝗼𝗻𝗻𝗲́ 𝗹𝗲 𝗽𝗼𝘀𝘁𝗲 𝗱𝗲 𝗽𝗿𝗲𝗺𝗶𝗲𝗿 𝗺𝗶𝗻𝗶𝘀𝘁𝗿𝗲, 𝗱𝗼𝗻𝗻𝗼𝗻𝘀 𝗹𝘂𝗶 𝗲𝗻 𝗺𝗲̂𝗺𝗲 𝘁𝗲𝗺𝗽𝘀 𝗹𝗲 𝗣𝗮𝗿𝘁𝗶, 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲 𝗰̧𝗮 𝗽𝗲𝗿𝘀𝗼𝗻𝗻𝗲 𝗱’𝗮𝘂𝘁𝗿𝗲 𝗻𝗲 𝘃𝗮 𝗹’𝗲𝗺𝗯𝗲̂𝘁𝗲𝗿.

Mauvaise analyse peut être, mais ça été l’analyse que nous avions faite Sangaré et moi. Et c’est comme ça que Affi a eu et le poste de premier ministre et la présidence du FPI.

Aujourd’hui, Affi s’agrippe au poste de Président du FPI et il oublie tout ça. Alors, moi j’étais en prison à la Haye, quand j’ai appris ses louvoiements.

Les gens marchent, mais comme ils marchent dans les herbes nous qui sommes de la brousse, quand on regarde les herbes, on sait comment tu as marché. Donc, quand les camarades en ont eu marre de ses louvoiements, ils m’ont appelé pour me dire mais ton gars là, il faut être candidat au congrès et puis on va lui arracher le Parti, après tu vas donner à quelqu’un d’autre.

C’est comme ça que j’ai appelé Assoa Adou, pour lui dire va faire ma campagne. Quand il a vu que Assoa Adou quittait le Ghana pour venir faire ma campagne, il a compris que c’était pour être enlevé, donc il a annulé le congrès. Le congrès n’a pas eu lieu, sous la forme où il était prévu.

Donc j’ai compris définitivement que le monsieur, lui aussi était définitif dans son choix, dans son choix d’aller ailleurs. Je dis bon, c’est donc un autre combat, une autre lutte qui s’ouvre devant nous.

Donc, j’ai montré ma disponibilité à discuter avec lui parce que je voulais comprendre. J’ai montré ma disponibilité. Alors, il y a tous les théâtres dont vous avez été témoins. Il va à Paris, il n’arrive pas à Bruxelles, il retourne.

Il y a eu tous ces théâtres là. Et puis une fois, mon porte parole Katinan Kone m’appelle d’Accra pour me dire, j’ai vu Affi, il veut effectivement venir pour parler avec toi, il veut effectivement venir parler avec toi et te remettre le Parti. Je dis tu dis quoi ? Il dit, j’ai vu Affi , il veut effectivement venir pour te remettre le Parti. Je dis, dis lui de venir directement.

Comme la première fois il était venu à Paris, il a dit qu’il avait été empêché par Assoa Adou et Acka Emmanuel, dis lui de venir directement à Bruxelles et de descendre à l’hôtel appelé “tant”, parce que dans cet hôtel là, il y avait mon cousin Laurent Ottro qui était venu et qui était dans cet hôtel.

Donc, je dis il n’a qu’à descendre dans cet hôtel. Il est venu, ils étaient deux. Il était accompagné d’un de ses militants.

Moi, j’ai fait venir Assoa Adou de Côte d’Ivoire et j’étais accompagné d’Habiba Toure. Elle n’est pas là aujourd’hui parce qu’elle a des affaires à suivre au tribunal à Paris.Et donc il y a eu un premier tête à tête entre Affi et moi.

Mais on était trois. Il y avait Affi, il y avait moi, il y avait Habiba Toure. Ça duré entre une heure, une heure et demi. Je l’écoutais, il a parlé et il a sorti un document où posait des revendications. J’étais un peu étonné. Je ne savais pas que dans le Parti là, on posait des revendications. Il posait des revendications le concernant, lui.

C’est à dire, si il donne la présidence, il doit devenir en fait je dis une une ou deux revendications, lui il doit devenir premier vice-président assurant l’intérim totalement. C’est à dire, je prends la présidence du Parti, je deviens la reine d’Angleterre quoi. Alors moi je l’écoutais. Je l’écoutais, on dirait que c’est pas du FPI qu’il s’agit.

𝗤𝘂𝗮𝗻𝗱 𝗶𝗹 𝗮 𝗳𝗶𝗻𝗶, 𝗷’𝗮𝗶 𝗮𝗽𝗽𝗲𝗹𝗲́ 𝗹𝗲𝘀 𝗔𝘀𝘀𝗼𝗮 𝗔𝗱𝗼𝘂, 𝗷𝗲 𝗹𝗲𝘂𝗿 𝗮𝗶 𝗱𝗼𝗻𝗻𝗲́ 𝗔𝗳𝗳𝗶 𝗲𝘁 𝗽𝘂𝗶𝘀 𝗷𝗲 𝘀𝘂𝗶𝘀 𝗽𝗮𝗿𝘁𝗶 𝗮̀ 𝗹𝗮 𝗺𝗮𝗶𝘀𝗼𝗻. 𝗠𝗮𝗶𝘀 𝗺𝗮 𝗱𝗲́𝗰𝗶𝘀𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲́𝗳𝗶𝗻𝗶𝘁𝗶𝘃𝗲 𝗲́𝘁𝗮𝗶𝘁 𝗽𝗿𝗶𝘀𝗲. 𝗝𝗲 𝗱𝗶𝘀 𝗼𝗻 𝗻𝗲 𝗽𝗲𝘂𝘁 𝗿𝗶𝗲𝗻 𝗳𝗮𝗶𝗿𝗲 𝗮𝘃𝗲𝗰 𝗹𝘂𝗶.

Parce que Kodjo Richard est assis là ! Quand on fait une réunion de notre organisation marxiste à Yopougon, où on a décidé de créer une organisation luttant pour le multipartisme et la démocratie. Kodjo Richard est là. Il est là, Simone est assise à côté de lui.

Et nous avons désigné ceux qui devraient aller rencontrer les Pascal Kokora, les Sangaré tout ça pour créer cette organisation. Et Boga Doudou, Simone et moi et Ouraga Obou, mais Ouraga Obou était en ce moment là en France pour rédiger sa thèse. Donc on est parti à trois.

En rencontrant Sangaré et Kokora, on était cinq (5) et puis on a arrêté le principe et on a créé ce Parti démocratique qui n’avait pas de nom. Et on est retourné à notre organisation de base et je leur ai dit, il fallait que quelqu’un parte en Europe pour populariser notre lutte. Ils m’ont désigné. Bon je m’y attendais mais bon ils m’ont désigné. En partant, c’est à Kodjo Richard que nous avons laissé l’organisation.

Et quand je suis arrivé en France, j’ai donc parlé à Ouraga Obou, on s’est rencontré. On a discuté dans un café sur l’avenue de la grande Arue, c’est le pendant des Champs Élysée. Quand on arrive à la place de l’Etoile, on descend l’avenue de la grande Arue. Et j’ai discuté avec Ouraga Obou et c’est là que nous avons trouvé le nom Front Populaire Ivoirien. Aussitôt on a fait des cachets, des tampons et je suis arrivé récemment avec le dernier de ces cachets qui était en France.

Donc c’est à moi Affi parle comme ça. J’ai laissé les Assoa, je dis bon parlez avec lui, mais moi ma décision est prise. Je dis bon un jour si Dieu le visite, peut-être qu’ il laissera tomber sa proie. Mais il n’a pas changé. Est-ce qu’il a changé ? ( La salle répond non) Comme, aujourd’hui je suis revenu de prison et d’exil il nous faut avancer.

𝗗𝗼𝗻𝗰 𝗷𝗲 𝗽𝗿𝗼𝗽𝗼𝘀𝗲 𝗮𝘂 𝗰𝗼𝗺𝗶𝘁𝗲́ 𝗰𝗲𝗻𝘁𝗿𝗮𝗹, 𝗹𝗮 𝘀𝗼𝗹𝘂𝘁𝗶𝗼𝗻 𝘀𝘂𝗶𝘃𝗮𝗻𝘁𝗲 : 𝗹𝗮𝗶𝘀𝘀𝗼𝗻𝘀 𝗔𝗳𝗳𝗶 𝗮𝘃𝗲𝗰 𝗹’𝗲𝗻𝘃𝗲𝗹𝗼𝗽𝗽𝗲 𝗾𝘂’𝗶𝗹 𝗱𝗲́𝘁𝗶𝗲𝗻𝘁 𝗲𝘁 𝗻𝗼𝘂𝘀, 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗮𝗹𝗹𝗼𝗻𝘀 𝗽𝗿𝗲𝗻𝗱𝗿𝗲 𝗹𝗮 𝗱𝗲́𝗰𝗶𝘀𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲̀𝘀 𝗮𝘂𝗷𝗼𝘂𝗿𝗱’𝗵𝘂𝗶 𝗱𝗲 𝗰𝗿𝗲́𝗲𝗿 𝗻𝗼𝘁𝗿𝗲 𝗽𝗿𝗼𝗽𝗿𝗲 𝗣𝗮𝗿𝘁𝗶 𝗮𝘃𝗲𝗰 𝗹𝗲 𝗺𝗲̂𝗺𝗲 𝗰𝗼𝗻𝘁𝗲𝗻𝘂. 𝗡𝗼𝘂𝘀 𝗮𝗹𝗹𝗼𝗻𝘀 𝗯𝗮𝗽𝘁𝗶𝘀𝗲𝗿 𝗹𝗲 𝗙𝗣𝗜 𝗮𝘂𝘁𝗿𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁.

Nous allons continuer à lutter pour le développement, pour la décentralisation, pour l’industrialisation, pour les libertés etc.

Mais il va rester là-bas et nous, nous allons prendre, parce que le FPI c’est nous. Les bases sont là, les fédéraux sont là, les comités de base sont là, les secrétaires de section sont là, nous allons changer de nom, c’est tout.

J’ai dit, quand tu marches sur le chemin, que tu vas d’un village à un autre, tu rencontres un cailloux, tu n’es pas sorti pour te battre contre un cailloux, tu sautes ou bien tu contournes le cailloux et c’est ce que nous allons faire.

Parce que on nous a envoyé Affi, peut-être que on va nous envoyer beaucoup d’autres choses, mais il faut que nous apprenions que notre combat, on peut nous mettre en prison tout ça, on va en prison on sort et on continue, ça c’est pas un problème. Nous ne sommes pas les premiers à continuer ça, donc on va continuer le combat, mais cette petite pierre qui était sur le chemin, nous allons la contourner. C’est ce que je vous propose.

𝗗𝗼𝗻𝗰 𝗰𝗮𝗺𝗮𝗿𝗮𝗱𝗲 𝗦𝗲𝗰𝗿𝗲́𝘁𝗮𝗶𝗿𝗲 𝗴𝗲́𝗻𝗲́𝗿𝗮𝗹, 𝗰𝗮𝗺𝗮𝗿𝗮𝗱𝗲𝘀 𝗣𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁𝘀, 𝗰𝗮𝗺𝗮𝗿𝗮𝗱𝗲𝘀 𝗱𝗲́𝗽𝘂𝘁𝗲́𝘀, 𝗷𝗲 𝘃𝗼𝘂𝘀 𝘃𝗼𝗶𝘀 𝗲𝘁 𝗷𝗲 𝗽𝗿𝗼𝗽𝗼𝘀𝗲 𝗰𝗲𝗹𝗮. 𝗝𝗲 𝘀𝗼𝘂𝗵𝗮𝗶𝘁𝗲 𝗾𝘂𝗲 𝗹𝗲 𝗰𝗼𝗺𝗶𝘁𝗲́ 𝗰𝗲𝗻𝘁𝗿𝗮𝗹 𝗮𝗱𝗼𝗽𝘁𝗲 𝗰𝗲𝘁𝘁𝗲 𝘁𝗮𝗰𝘁𝗶𝗾𝘂𝗲 𝗲𝘁 𝗾𝘂𝗲 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗮𝗹𝗹𝗼𝗻𝘀 𝗺𝗲𝘁𝘁𝗿𝗲 𝘀𝘂𝗿 𝗽𝗶𝗲𝗱 𝘂𝗻 𝗰𝗼𝗺𝗶𝘁𝗲́ 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗰𝗼𝗻𝘃𝗼𝗾𝘂𝗲𝗿 𝗿𝗮𝗽𝗶𝗱𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝘂𝗻 𝗰𝗼𝗻𝗴𝗿𝗲̀𝘀 𝗲𝘅𝘁𝗿𝗮𝗼𝗿𝗱𝗶𝗻𝗮𝗶𝗿𝗲.

Ce congrès va prendre toutes nos bases et allons redonner un nouveau nom et puis nous allons repartir. C’est ce à quoi je vous convie aujourd’hui. Et j’attends votre décision. Merci.”

𝗦𝗘𝗥𝗩𝗜𝗖𝗘 𝗖𝗢𝗠𝗠𝗨𝗡𝗜𝗖𝗔𝗧𝗜𝗢𝗡 𝗙𝗣𝗜