Nora ANSELL-SALLES

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mercredi 14 octobre 2015

Piqûre de rappel

Une page se tourne, une autre s'écrit déjà... Bon vent à Jacques Draussin et Michel Cymes dans cette nouvelle aventure... Et beaucoup de lecteurs Amicalement à tous Nora
EDITO
Piqûre de rappel
Vaccinera ? Vaccinera pas ? Cette année, la campagne antigrippe joue gros.
L'hiver dernier, on aurait enregistré 18 300 décès de plus qu'en 2013 et on ne parvient pas à savoir vraiment si ce terrible bilan est d'abord de la responsabilité du méchant virus mutant H3N2 qui aurait rendu le sérum moins efficace qu'un placebo, ou de celle du niveau ridicule de couverture des populations à risques (moins de 47%).
Comme on ne sait pas non plus quel pourcentage des 18 300 victimes avait été ou non vacciné, « aucune hypothèse ne peut être privilégiée » [c'est ainsi que les autorités judiciaires commentent généralement une affaire criminelle dont elles n'ont pas le moindre commencement de début d'explication].
Parmi les hypothèses qu'on aurait en revanche tort d'écarter se trouvent les stigmates encore bien présents de la calamiteuse « campagne H1N1 » de 2009, du temps où Roselyne Bachelot faisait moins rire en animant le grand barnum de la santé publique que le Grand 8 de Vincent Bolloré.
A ne pas écarter non plus - et peut-être surtout - les chiffons rouges anti-vaccinaux agités par des professeurs de médecine sur le retour sous prétexte de refus du politiquement correct, de la bien-pensance scientifique, des tabous, des totems et autres termes magiques pour justifier l'injustifiable.
Bien au-delà de la querelle sur les souches dominantes A, B, H3N2 ou H1N1, cette campagne de vaccination antigrippale qui démarre cette semaine constitue un test grandeur nature pour l'avenir de la couverture vaccinale en général et mériterait d'être accompagnée d'une communication à hauteur de l'enjeu. Franchement, on est loin du compte.
Jacques DRAUSSIN
« Bien sûr Santé » laisse place à « Club Prévention Santé »
Bien Sûr Santé, seul magazine de prévention diffusé tous les deux mois depuis 2007 par les médecins dans leur salle d'attente, change de peau et de nom.
Michel CYMES, dont on connaît l'engagement en faveur d'une prévention citoyenne, accessible à tous, a accepté de se lancer dans le grand bain de la presse d'information gratuite « papier » et de créer avec moi un nouveau magazine, Club Prévention Santé.
Impertinent, amusant, surprenant et [donc] pédagogique, Club Prévention Santé sera diffusé, dès la fin du mois, partout en France dans plus de 2 000 lieux de santé avec une distribution initiale de 200.000 exemplaires.
La « disparition » de Bien Sûr Santé entraîne de facto celle de cette Infolettre que vous retrouverez très prochainement sous une nouvelle forme, mais toujours inspirée par la « Griffe ». A très bientôt et merci de votre fidélité !
JD

ACTUEXPRESS
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Les médecins appelés à se prononcer sur le système de santé
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Entreprise & Prévention change de nom
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Le Yoga fait son festival à Paris
La zénitude du 23 au 26 octobre
La 3ème édition du Yoga festival de Paris est organisé conjointement avec le salon Bio vivez Nature >>


Rédaction: Jacques DRAUSSIN jacques.draussin@biensur-sante.com
Publicité : Laurence LANSAC laurence@biensur-sante.com




vendredi 4 septembre 2015

Le coup de griffe hebdommadaire de Jacques Draussin est de retour

EDITO
Retourner à ses chères études
Dans le langage courant, « retourner à ses chères études » signifie qu'on revient à ses activités habituelles après s'être égaré sur des chemins improbables.
Dans le domaine scientifique, il s'agit plutôt d'un signe de constance, chaque discipline se nourrissant de ces études dont les résultats font l'objet – pour les plus sérieuses – de publications dans des revues prestigieuses faisant autorité.
Allez savoir pourquoi, des chercheurs américains ont trouvé pertinent de revenir sur une centaine de travaux de psychologie pour vérifier qu'ils arriveraient aux mêmes conclusions. Protocoles rigoureusement identiques, échantillons strictement conformes… mais boum, surprise, résultats différents dans près de la moitié des cas.
Evidemment, bien au-delà du milieu des lecteurs de Science où cette révélation a été faite, on se perd en conjectures. The New-York Times lui-même se risque à supputer que la course aux publications et la pression qui pèse ainsi sur les scientifiques pourraient être la cause de ces nombreuses conclusions erronées.
Que The Journal of Experimental Psychology et autres Psychological Science puissent être autant otages de la course au scoop et exposés aux mêmes travers que n'importe quelle chaîne d'info venue ne manque quand même pas d'inquiéter.
Si leurs résultats sont faussés, quel crédit accorder désormais aux enquêtes dont on nous rebat les méninges à longueur de journée pour faire appel à notre raison et motiver des comportements de prévention plus favorables à notre santé ?
Ingurgiter 5 fruits et légumes par jour ne multiplie-t-il pas en réalité nos risques de cancer colorectal ? Pratiquer 30' d'activité physique 5 fois par semaine ne nous mène-t-il pas tout droit à l'infarctus du myocarde ? La vaccination n'est-elle pas plus dangereuse que les maladies dont elle protège ?
Certes, ces questions valent peut-être d'être posées. Encore faudrait-il d'abord répondre à celle-ci : en quoi une étude scientifique mettant en cause les résultats d'une autre étude scientifique serait-elle davantage fiable… ?
Révérence gardée envers les chercheurs américains, la valeur de la conclusion que l'on peut tirer de leurs travaux est assez comparable à celle-ci qui, pour être absurde, n'en mérite pas moins d'être méditée : 62% des Français ne croient pas aux sondages.
Jacques DRAUSSIN

ACTUEXPRESS
Avastin vs Lucentis: la foire d'empoigne
L'Avastin pourra être prescrit pour la DMLA
L'Avastin, 30 € pourra être prescrit à la place de Lucentis, 30 fois plus cher. Mais la guerre n'est pas finie >>
Sanofi et Google ensemble contre le diabète
Le numérique consacré stratégique
Le labo français a annoncé un partenariat avec Google Life Sciences dans le domaine du diabète >>
Urgences: des services en voie de fermeture?
10% des services d'urgences menacés
Un rapport réalisé par le directeur de l'ARS Nord-Pas de Calais préconiserait une réorganisation >>
Espérance de vie: la France est bien conservée
Le Japon encore médaille d'or
78,38 ans pour les hommes et 84,9 ans pour les femmes: c'est l'espérance de vie des Français aujourd'hui >>
allergie et sport: allons z'enfants !
88% des enfants allergiques sont pratiquants
La période de la rentrée scolaire est aussi celle de l'inscription aux activités sportives. Pour les petits allerg >>
Le p'tit dèj'boit la tasse
Les profs se plaignent des ventres vides
47% des enseignants constatent que leurs élèves arrivent en classe le ventre vide le matin >>
e-cigarette: les médecins anglais vont la prescrire
Outre Manche, on est moins frileux qu'en France sur le sujet
Les autorités britanniques viennent de se prononcer favorablement pour la e-cigarette, jusqu'à évoquer la possibil >>
Démences: la stabilisation suprise
Le nombre de démences type Alzheimer freine
Alors que nous sommes submergés de prévisions catastrophiques, le nombre de cas de démences se stabilise en Europe >>
Médicaments remboursés: ça va valser...
Le remboursement à 15% est sérieusement mis en question
La ministre de la Santé devrait prochainement se voir proposer de supprimer le taux de remboursement à 15% >>
L'information nutritionnelle va prendre des couleurs
Le HCSP se déclare favorable à l'instauration d'un code
Un code couleur à 5 échelles pourrait être rendu obligatoire sur le packaging des aliments >>
Grippes: vers un vaccin universel?
2 études prometteuses
Pourra-t-on un jour se protéger contre toutes les grippes, de la grippe aviaire à la grippe saisonnière? Oui... peu >>
Modafinil, le médicament qui booste la scolarité
Nouvelle vedette des étudiants en mal de réussite
Au Royaume Uni, le Modafinil est consommé pour doper les performances scolaires. Sans danger parait-il... >>


Rédaction: Jacques DRAUSSIN jacques.draussin@biensur-sante.com
Publicité : Laurence LANSAC laurence@biensur-sante.com

vendredi 29 mai 2015

Temps de travail : Martin Hirsch passe un sale quart d'heure

Bien Sûr Santé Le magazine gratuit de la prévention. Tous les deux mois sur papier
dans les salles d'attente des cabinets médicaux et tous les jours sur le Net.

Rédaction: Jacques DRAUSSIN jacques.draussin@biensur-sante.com
Publicité : Laurence LANSAC laurence@biensur-sante.com

EDITO
Il y a comme cela quelques dossiers bien pourris que les gouvernements successifs se repassent comme une patate chaude jusqu'à ce qu'il soit trop tard pour les régler sans drame.
Celui des 35 heures à l'hôpital en est le symbole parfait. La quintessence de la procrastination politique. Depuis 2002, le désamorçage de cette bombe à retardement est systématiquement remis à plus tard par les ministres artificiers de l'avenue de Ségur.
Aujourd'hui, tout se bouscule au portillon : la réforme du temps de travail des internes depuis le 1er mai, le plafonnement de celui des médecins urgentistes à partir de juillet et la réorganisation des 35 heures des 75 000 salariés de l'AP-HP qui devra impérativement être opérationnelle au 1er janvier prochain…
On ne connaît pas encore le jeu qu'abattra Martin Hirsch lorsque débuteront jeudi les négociations syndicales sur le temps de travail. Tout juste connaît-on le rapport de force théorique : des personnels déterminés (le mouvement du 21 mai n'a pas laissé de doute dur le sujet) et un pseudo-enjeu portant sur 4 000 emplois supprimables dans les 5 ans.
On voit d‘autant plus mal le patron de l'AP-HP, ex Haut-commissaire aux solidarités actives, risquer d'entamer sa réputation sociale en jouant au tout ou rien avec un personnel à bout de nerf alors même que celui-ci se trouve précisément dans l'impossibilité de puiser dans sa réserve de RTT en raison du manque d'effectif…
Dans la partie qui se joue, Martin Hirsch – qui s'en défend – sait qu'il ne pourra compter, ni sur Ségur, ni sur Bercy, le maintien des 35 heures et le retour à l'équilibre financier des 38 établissements dont il a la charge constituant, comme dans les compétitions de patinage, la figure imposée.
Et comme dans le programme libre, il faudra ensuite obtenir le meilleur score en technique et en artistique. L'épreuve éliminatoire, c'est jeudi avec les organisations syndicales.
Jacques DRAUSSIN

ACTUEXPRESS
28 mai: journée de dépistage des mélanomes
Jeudi, les dermatos informent et dépistent sous le soleil
C'est la 17e édition de la journée nationale de prévention et de dépistage des cancers de la peau >>
Salle de shoot: les associations ont été entendues
La future salle sera installée à l'hôpital Lariboisière
Le lieu de la future salle de consommation à moindre risque devrait contenter tout le monde >>
Depakine: le scandale se dessine
L'expert est déjà mis mis en examen
L'antiépileptique soupçonné d'avoir causé des malformations lors de grossesses >>
Grippe: ça a fait mal !
18 300 décès de plus que la norme en 2014
La résultat de la conjonction d'une grippe plus agressive et d'un vaccin moins efficace >>
Honoraires: ça dépasse toujours plus
2,8 milliards d'euros au-delà des tarifs sécu
L'Observatoire indépendant des restes à charge en santé note la progression des dépassements >>
Obésité: le CNAO veut pouvoir opérér plus jeune
Avant 18 ans si nécessaire
Le CNAO demande que la chirurgie bariatrique puisse concerner les mineurs >>


Rédaction: Jacques DRAUSSIN jacques.draussin@biensur-sante.com
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mardi 19 mai 2015

Besogner plus ou gagner plus... Le coup de griffe de Jacques Draussin

ALERTE INFO
  Jacques DRAUSSIN,
 directeur  et rédacteur en chef du magazine Bien Sûr Santé et de l' Infolettre ci-dessous
 animera le 26 mai 2015  
la table ronde MGEFI Paris
 "Bien vieillir avec ses faiblesses"
Public : les adhérents de la MGEFI Paris et les journalistes 
PROGRAMME

 http://pressentinelle2.blogspot.fr/2015/05/26-mai-11h45-bien-vieillir-avec-ses.html

Infolettre n° 212
mardi 19 mai 2015
Bien Sûr Santé Le magazine gratuit de la prévention. Tous les deux mois sur papier
dans les salles d'attente des cabinets médicaux et tous les jours sur le Net.

Rédaction: Jacques DRAUSSIN jacques.draussin@biensur-sante.com
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EDITO

A quelle conclusion essentielle parviennent les auteurs de l'étude, tous deux éminents professeurs d'économie ? Simplement que procurer de fréquents orgasmes à son ou sa partenaire apporte très précisément autant de bonheur qu'une hausse de salaire de 142% !
Quand on sait à quel point, selon de nombreux témoignages, la première partie de l'équation est rare, on comprend mieux le caractère totalement exceptionnel du second terme.
D'ailleurs, si dans un cas il est relativement aisé de dénicher quelques spécimens pour s'en vanter, dans l'autre, c'est quasiment mission impossible [sauf peut-être pour Nicolas Sarkozy, cherchant en 2007 à préserver son capital bonheur après le départ de Cécilia].
Passons sur le délicat travail méthodologique des chercheurs qui – en bons économistes – pensent être parvenus à monétariser en valeur fictive [shadow pricing pour les spécialistes] nos activités sexuelles.
En revanche, quelques résultats valent le détour. Par exemple, la masturbation contribuerait au bonheur des femmes ayant des revenus moyens ou élevés, pas de celles qui ne perçoivent que de bas salaires. Sans doute celles-ci sont-elles lassées d'avoir à se débrouiller seules en toutes circonstances…
Quel message nos brillants économistes ont-ils voulu faire passer dans cette étude originale ? Qu'une vie sexuelle épanouie contribue au bonheur… mais aussi que ce bonheur n'a pas de prix car 142% d'augmentation de ses revenus, cela porte l'orgasme à un tarif prohibitif.
Pierre Gattaz peut dormir tranquille, lui qui provoque presque autant de tsunami hormonal que d'espoir d'explosion du salaire moyen. La science est de son côté.
Jacques DRAUSSIN

ACTUEXPRESS
Les MICI célèbrent leurs champions
200 000 victimes des MICI transformées en héros
Les Maladies Inflammatoires Chroniques de l'Intestin sont aussi invalidantes et douloureuses que méconnues... c'e >>
Sondage: mais à quoi sert l'hôpital?
Patients et médecins pas vraiment d'accord
Un sondage commandité par la MNH et Orange Healthcare donne des résultats contrastés, voire contradictoires >>
Handicapés: stationnement gratuit partout
Jusqu'ici, tout dépendait des communes
C'est aujourd'hui mardi 19 mai qu'entre en vigueur lla gratuité de stationnement des handicapés dans toutes les >>
Consultation à 25 euros: la CNAM est colère
MG France fait le forcing
600 médecins pratiquent aujourd'hui plus ou moins régulièrement la consultation à 25 euros vs 23 >>
Des spermatozoïdes créés in vitro
On n'arrête pas le progrès...
Un labo français affirme avoir réussi à créer des spermatozoïdes in vitro >>
Alcool: pour l'OCDE, le verre est à moitié plein
Bilan mitigé de la consommation
L'OCDE présente aujourd'hui les résultats d'une grande enquête sur la consommation d'alcool >>
Les ondes sous surveillance
Lancement d'une consultation publique
L'Agence Nationale des Fréquences veut actualiser le bilan qui date de 2011 >>
Pepsi abandonne l'aspartame
Il sera remplacé par la sucralose
L'aspartame reste au centre de violentes polémiques aux USA comme en France. Pepsi a décidé de l'abandonner >>


mardi 21 avril 2015

Coup de griffe de la semaine de Jacques DRAUSSIN

EDITO
Vaccination à la petite Semaine
Les vaccins sont-ils encore considérés comme des armes de santé publique ? Franchement, l'empressement de nos hexagonales autorités sanitaires à faire profil bas sur cette question est assez déprimant.
Alors que l'on vaccine moins contre la grippe qu'il y a 10 ans, que des flambées épidémiques de rougeole réapparaissent cycliquement, que la coqueluche devient une maladie de l'adulte et du nouveau-né, que les méningites bactériennes provoquent encore des drames, que le cancer du col de l'utérus ne cause sans doute pas suffisamment de décès chez les femmes pour être massivement prévenu chez les jeunes filles, la réponse politique est d'une navrante… absence.
Certes, le dernier Baromètre Santé de l'INPES indique que les opinions des Français sur la vaccination en général semblent aujourd'hui plus favorables qu'en 2010, mais 21% d'entre eux restent encore à convaincre et plus de la moitié des médecins – les vrais déclencheurs du passage à l'acte – estiment que même les sources officielles d'information sont influencées par l'industrie pharmaceutique ! Résultat, 29% des praticiens préfèrent se fier à leur propre jugement plutôt qu'aux recommandations des autorités sanitaires.
Dans ce contexte, où prospère comme un cas d'école la théorie du complot, à quelle mobilisation nationale assiste-t-on pour faire de cette Semaine de la Vaccination le point de départ d'une politique de reconquête ?
A un silence assourdissant. Au programme de la ministre, pas même comme l'an dernier la visite d'un Centre de vaccination, histoire de marquer le coup [Marisol Touraine est à Riga en Lettonie].
Mine de rien, le « grand Satan » qu'est devenue l'industrie pharmaceutique reste seul à communiquer sur le respect du calendrier vaccinal ou sur le bon usage du médicament.
La vaccination préserve chaque année des millions de vies dans le monde. Dommage que ce soit au pays de Pasteur qu'on la traite à la petite semaine.
Jacques DRAUSSIN
Les occasions de parler de la vaccination ne manqueront pas cette semaine. Le 24, ce sera la Journée de la Méningite. L'occasion de rappeler que depuis janvier, le vaccin contre l'infection à méningocoque de groupe B est remboursée pour les populations à risque élevé et en cas d'épidémie.

ACTUEXPRESS
Médicaments : les industriels communiquent
Limiter les effets indésirables
Les industriels du médicament lancent une campagne destinée à lutter contre les mauvais usages et leurs conséquence >>
Mélanome : l'immunothérapie, ça marche
Conclusion d'une étude internationale
Une étude clinique internationale de phase 3 confirme l'efficacité de l'immunothérapie dans le traitement du mélano >>
Allergies : un congrès qui tombe à pic
1 personne sur 4 concernée aujourd'hui
Paradoxe : alors que le nombre des allergiques explose, celui des allergologues ne cesse de baisser… >>
Contraception d'urgence : accès libre renforcé
Une 2e pilule est disponible
Après le Norlevo, l'EllaOne (jusqu'ici délivré sur prescription) arrive dans les pharmacies en accès libre >>
Fin du 100% pour les ALD ?
Coucou, fais-moi peur
Une étude de Bercy calcule le montant des économies faites grâce à la suppression du remboursement à 100% des soins >>
Les chiens détecteurs de cancer
90% de réussite pour le cancer de la prostate
Publication de l'étude dans le Journal of Urology >>


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mardi 14 avril 2015

Le coup de griffe de la semaine de Jacques Draussin

 


EDITO
Loi Touraine : la revanche de Marisol
C'est aujourd'hui que le vote solennel de l'Assemblée va approuver la loi Santé. Après des mois de discussions hostiles avec les médecins, il s'agit là d'une performance qu'il convient de saluer.
La loi Macron avait eu besoin de faire appel au 49.3 pour autoriser l'ouverture des magasins 12 dimanches dans l'année et permettre de relier les villes en autocar. La loi Touraine obtiendra un large soutien de la part des élus de la majorité - et au-delà - pour mettre en place de profonds changements dans le quotidien sanitaire.
Les généralistes qui avaient fait du tiers payant le symbole de leur opposition au texte en sont, si l'on ose dire, pour leurs frais. Quasiment un mois pile poil après leur démonstration de force dans les rues de la capitale, le soufflé semble s'être lamentablement effondré.
Pour les syndicats médicaux, le bilan n'est pas vraiment brillant : des journées de fermetures de cabinets dans un contexte de pénurie déjà préoccupant, une grève de la carte Vitale pénalisant d'abord des patients remboursés tardivement, un passage en force de la consultation à 25 euros peu opportune lorsque 25% des reports de soins sont dus à des considérations financières…
Seule la discussion au Sénat donnera l'occasion aux médecins d'effectuer un baroud d'honneur. Mais chacun sait bien qu'en dernier ressort, c'est l'Assemblé qui l'emportera. Les jeux sont faits.
Reste que la ministre de la Santé aura mieux géré ses relations avec le Parlement qu'avec le corps médical. Aucune évolution positive ne semble plus envisageable de ce côté et force est de constater qu'il est plutôt handicapant pour une ministre de la Santé de se couper de ceux qui, au quotidien, mettent en pratique sa politique…
Certes, Marisol Touraine aura ce soir remporté une victoire. Mais on sait déjà que ce sera une victoire à la Pyrrhus.
Jacques DRAUSSIN
>A découvrir ci-dessous les 10 mesures majeures de la loi Santé que l'Assemblée Nationale vote aujourd'hui

ACTUEXPRESS
Loi Santé : 1/ le tiers payant
Fin de l'avance des frais
C'était une promesse de campagne du candidat Hollande. Promesse tenue. Dans la douleur… >>
Loi Santé : 2/ mesures antitabac
Paquet neutre et interdictions nouvelles
Le paquet neutre a beaucoup focalisé l'attention mais d'autres mesures, franchement répressives, l'accompagnent >>
Loi Santé : 3/ l'IVG facilitée
Suppression du délai de réflexion
Jusqu'ici, 2 consultations médicales espacées d'une semaine étaient nécessaires avant de pratiquer une IVG >>
Loi Santé : 4/ « Salles de shoot »
La prévention marque 1 point
Les « salles de consommation de drogue à moindre risque » vont pouvoir être expérimentées >>
Loi Santé : 5/ Droit à l'oubli
Normalisation pour les ex-malades du cancer
Les ex-malades pourront contracter des emprunts dans des conditions normales >>
Loi Sante : 6/ Open data santé
Accès autorisé aux données publiques de santé
On pourra désormais accéder à plus de données publiques. Mais pas n'importe comment et pas n'importe qui >>
Loi Santé : 7/Dons d'organes
Désormais, le consentement sera présumé
Les familles seront « informées » et pas « consultées » >>
Loi Sante : 8/ Instauration de la class action
Des actions de groupe en cas de litiges médicaux
Objectif : limiter les procédures individuelles et obtenir des réparations plus conséquentes >>
Loi Santé: 9/ Lutte contre l'anorexie
Amendement fashion victims ?
L'amendement voté dans le cadre de la loi protège d'abord les mannequins >>
Loi Sante : 10/ Cabines de bronzage
Les UV à l'index
Interdiction aux mineurs et pas de publicité >>


Rédaction: Jacques DRAUSSIN jacques.draussin@biensur-sante.com
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mardi 25 février 2014

Libres propos : signés Jacques Draussin

Faut-il avoir peur de l'hypocondrie ?
Et dire que Supercondriaque ne sort que demain… On a déjà tellement suivi Dany Boon et Kad Merad de plateau TV en plateau TV, on a déjà tant de fois été exposé à la bande annonce qu'on a l'impression d'avoir vu le film dix fois.
Rien de neuf, donc, sous le soleil marketé des blockbusters du 7ème Art, sauf que le propos d'une œuvre cinématographique suscite rarement autant de reportages, d'enquêtes et d'interviewes que ceux dont on nous a gavés ces derniers jours.
L'hypocondrie, la vraie, a beau être une maladie rare, ceux qui pensent en être atteints sont légion : 13% d'entre nous, selon l'enquête Ifop/Capital Image rendue publique dimanche, qui précise cependant qu'il s'agit là seulement de personnes déclarant avoir  « une préoccupation excessive pour leur santé, en dehors de tout symptôme ».
Se rendre malade à force de craindre de l'être est certes une pathologie dangereuse mais faut-il pour autant attendre de ressentir les symptômes d'une maladie pour s'en préoccuper ? Si tel était le cas, la prévention n'aurait plus grand sens… et son état de santé est déjà suffisamment inquiétant pour lui éviter une épreuve supplémentaire.
Alors, sans faire la promotion de Dany Boon qui n'en a fichtre pas besoin, entonnons tous en chœur : vive l'hypocondrie ! C'est bon, parfois, de se faire peur.
Jacques DRAUSSIN
ACTUEXPRESS
Cochon de tiers-payant…
Les usagers exclus du dispositif
On a beau y regarder de près, pas de trace d'usagers dans le Comité d'orientation du tiers-payant >>
Appendicectomies : -50% en 15 ans
L'opération ne fait plus recette
En 1997, le nombre d'appendicectomies était de 138.400. En 2012, 83.400 seulement >>
Diabète, grande casse nationale…
Pas de label pour le Collectif
Le label « Grande Cause Nationale » ne sera pas attribué au Collectif « Tous contre le diabète » >>
La FFC cherche un plan cœur
Les cardio pétitionnent
La Fédération Nationale de Cardiologie vient de lancer une pétition pour réclamer un Plan Cœur >>
Cancer du col : nouveau test de dépistage
La prévention gagne du terrain
Un nouveau test cytologique va prochainement être disponible pour un dépistage précoce du cancer du col >>
Gardasil : 2 doses suffiraient-elles ?
Contre les condylomes, pas contre le cancer
Une étude menée sur 1 million de femmes montre que 2 doses de Gardasil suffiraient contre les condylomes >>
Rédaction: Jacques DRAUSSIN jacques.draussin@biensur-sante.com
Publicité : Philippe MOREL pm@mmregie.com

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