Nora ANSELL-SALLES

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mercredi 19 mars 2014

Rapport MSF sur la Centrafrique


Rapport MSF
République Centrafricaine :
« Un an d’escalade de la violence »
Rapport disponible sur :
http://www.msf.fr/sites/www.msf.fr/files/dp-urgence_centrafrique-bd.pdf

Nouvelles images vidéos HD (Bangui – Carnot) disponibles :
François DUMAINE : 01.40.21.28.40.  / francois.dumaine@paris.msf.org   

 

  

Massacres, tueries, tortures, déplacements, regroupements de certaines populations, exodes massifs… Un an après le coup d’Etat en République Centrafricaine (RCA), dans un rapport intitulé « RCA : un an d’escalade de la violence », les équipes de Médecins Sans Frontières (MSF) reviennent sur les atrocités dont elles sont les témoins dans ce pays.

 

Paris, le 19 mars 2014. Il y a un an, le 24 mars 2013, les forces de l’ex-coalition rebelle de la Séléka prenaient Bangui, la capitale de la République Centrafricaine (RCA).

 

Depuis plus de 12 mois, ce pays déjà exsangue traverse une crise politico-militaire majeure, dont les conséquences sont, pour la population, dramatiques et sans précédent. « Ce qui se passe en RCA est choquant. Nous avons l’habitude de travailler dans des contextes très violents mais là, même les plus aguerris d’entre nous ont rarement vu un tel niveau de violence. La vulnérabilité sécuritaire et sanitaire des populations est absolue » témoigne Marie-Noëlle RODRIGUE, directrice des opérations à MSF, de retour de RCA.

 

Si ces derniers mois, la minorité musulmane - condamnée à s’exiler massivement vers les pays voisins - paye plus particulièrement le prix de cette instabilité, c’est l’ensemble de la population centrafricaine qui est touchée. «  Tout le monde a peur. Chrétiens comme musulmans, à Bangui comme dans le reste du pays... Les populations sont terrorisées, les familles sont déchirées. La tension est exacerbée, les discours sont haineux » rapporte Delphine CHEDORGE, coordinatrice des activités d’urgence MSF.

 

Parce que malgré la dégradation des conditions sécuritaires il faut répondre à une masse croissante de besoins, MSF, acteur médical majeur en RCA, a fait de ce pays sa priorité et y déploie un important dispositif opérationnel.

 

Depuis plusieurs années, nous n’avons eu de cesse d’alerter sur les conséquences de l’abandon, y compris financier, qui entoure la crise en RCA. Ce rapport est un nouvel appel pour la Centrafrique : malgré la présence des forces armées internationales, le contexte sécuritaire reste volatile et très précaire. «  La situation humanitaire et médicale était déjà catastrophique avant le coup d’Etat. Depuis un an, elle ne fait qu’empirer. Nous le savons, la crise en RCA durera encore un moment. Or aujourd’hui, sur le terrain, nous sommes encore trop peu nombreux pour répondre à la masse des besoins. Pourtant, l’urgence perdure » rappelle Marie-Noëlle RODRIGUE.

  

MSF travaille dans le pays depuis 1997. Actuellement, 85 expatriés et environ 600 centrafricains  travaillent pour MSF-France en RCA. L’organisation gère 3 projets réguliers (à Carnot, Bria, et Paoua) et mène des projets d’urgence à Bangui et dans l’Ouest du pays. Une assistance est également apportée aux centrafricains réfugiés dans le sud du Tchad.

 

 


La section française de Médecins Sans Frontières (MSF) lance un appel à la générosité des Français
pour l’ensemble de ses activités d’urgence en République centrafricaine (RCA) et au Tchad :

Pour faire un don :

Médecins Sans Frontières

URGENCE RCA

75011 PARIS

Ou sur le site www.msf.fr


 

 

mardi 26 novembre 2013

République Centrafricaine (RCA) : De récents affrontements conduisent à de nouveaux déplacements de population à Bouca.




MSF- qui travaille dans cette zone - renouvelle son appel à la communauté internationale, et notamment aux agences des Nations Unies, pour un déploiement plus important de l’assistance humanitaire et ce afin de répondre aux besoins générés par la crise actuelle en RCA.

 

Paris, le 26 novembre 2013, Suite à de nouveaux affrontements, la semaine dernière, entre des éléments anti-Balaka (groupes d’auto défense armés) et des forces de l'ex-Séléka, une nouvelle vague de déplacements de populations (la deuxième en moins de deux mois) a eu lieu à Bouca, dans le nord de la République centrafricaine (RCA). Pour Médecins Sans Frontières (MSF), ces évènements soulignent, à nouveau, la nécessité de déployer une action humanitaire d'urgence en RCA.

 

“Les combats de Bouca sont révélateurs de la façon dont la violence touche l’ensemble de la RCA”, déclare Sylvain Groulx, chef de mission MSF. “Nous sommes extrêmement préoccupés par les conditions de vie des populations déplacées, celles regroupées sur des sites surpeuplés, menacées par les épidémies, mais aussi celles qui sont « invisibles », cachées dans la brousse sans accès aux soins, à la nourriture ou à l'eau potable. Beaucoup reste à faire et doit être fait maintenant !"

 

Les affrontements de la semaine dernière à Bouca, ville qui compte 15 000 habitants, ont fait plusieurs morts et blessés dont certains ont été pris en charge par MSF. Deux patients dans un état critique ont dû être transférés vers l’hôpital de Batangafo, à 100 km de là. L’un d’entre eux est décédé en route.

 

Cette récente vague de violences fait suite à aux affrontements meurtriers de septembre dernier où environ 100 personnes ont été tuées lors d’attaques menées par des groupes armés à l’encontre de civils (catholiques et musulmans). 700 maisons avaient alors été brûlées et des milliers de personnes avaient été déplacées. Depuis, les populations vivent dans la peur et l'intimidation. Ainsi, un ultimatum ordonnant aux 700 déplacés de quitter l’enceinte de la mission catholique de la ville où elles avaient trouvé refuge leur a été donné mardi dernier. « A la suite de ces menaces, plus de la moitié des déplacés de la mission catholique ont fui » explique Matthieu Amiraux, coordinateur de projet MSF à Bouca. « La situation est très tendue. Les familles musulmanes ont-elles aussi quitté la ville. Les personnes que nous croisons désormais dans les rues sont des hommes armés ».

 

MSF tient également à rappeler que dans la ville voisine de Bossangoa, où d’importantes violences ont eu lieu en septembre dernier et où 35 000 personnes déplacées ont besoin d’aide, la situation ne s’est guère améliorée depuis. Mi-novembre, MSF avait mis en place des dispensaires mobiles pour pouvoir accéder à ceux qui se cachent en brousse, là où nos équipes constatent les conséquences de cette violence, ainsi que l’absence générale de réponse humanitaire.

 

Les personnes déplacées de Bouca ou de Bossangoa se rajoutent aux 400 000 personnes (soit 10% de la population) déjà déplacées dans le pays depuis le coup d'Etat de mars dernier.

MSF appelle les Nations Unies et d’autres organisations humanitaires à accroître leur présence afin de répondre aux besoins générés par cette crise. Alors que nous avons dû nous mêmes, à plusieurs reprises, évacuer temporairement nos équipes de différentes localités du pays, nos activités n’ont jamais été interrompues. Depuis décembre 2012, MSF a même accru son volume opérationnel et initié des projets d’urgence.

 

MSF travaille en RCA depuis 1997. Actuellement nous menons 7 projets « réguliers » à Batangafo, Boguila, Carnot, Kabo, Ndélé, Paoua et Zemio et a initié - depuis mars dernier - des activités d'urgence à Bossangoa, Bouca et Bria. Une équipe d'urgence mobile se tient prête à déployer une assistance dans les zones touchées par les pics de violence comme cela a été le cas à Bouar, Mbaiki et Yaloké.

 

Contact presse :

Charlotte Nouette-Delorme presse-msf@paris.msf.org