Nora ANSELL-SALLES

Affichage des articles dont le libellé est Cour des Comptes. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Cour des Comptes. Afficher tous les articles

jeudi 23 décembre 2021

Objectif santé 2022

View this email in your browser
Mettre la santé au cœur du débat !
Table ronde #2:
« Prévention : sortir des incantations »
 
Selon un récent rapport de la Cour des Comptes, les dépenses de prévention en France représentent environ 15 milliards d'euros par an, soit 0,63% du PIB. Ce niveau d'investissement est comparable à celui d'autres pays de l'OCDE, notamment l'Allemagne ou le Royaume-Uni. Cependant, les résultats ne sont pas au rendez-vous ; la France continue de se distinguer par un système de santé trop axé sur le curatif, sur le traitement des maladies et non sur leur prévention. 

Comment, dès lors, engager un véritable virage de la prévention dans l'hexagone ? Non seulement source de bien-être et d'économies pour le système de santé, ce bouleversement attendu par l'ensemble des acteurs implique des changements majeurs dans l'organisation et la philosophie même de notre système de santé. Pour cette seconde table ronde, « Prévention : sortir des incantations », Objectif Santé 2022 vous propose de débattre aux côtés de : 
  • Didier Bazzocchi, Vice-président du CRAPS, ancien directeur général de la MMA
  • François Alla, membre de LISA, Professeur de santé publique (Université de Bordeaux)
  • Fabienne Mignot, membre de l'Observatoire de la Régionalisation, responsable des relations institutionnelles d’un groupe mutualiste dédié aux professionnels de santé 
  • Sophie Beaupère, membre des Electrons, Déléguée générale d'Unicancer 
  • Beatrice Noëllec, membre des Electrons, directrice des relations institutionnelles et de la veille societale de la FHP 
Je m'inscris
Partagez cette table ronde sur les réseaux sociaux !
Et retrouvez le replay de la dernière table ronde, en format podcast, sur le site :
Replay table ronde #1
Twitter
Facebook
Website
LinkedIn
YouTube
Copyright © 2021 nile, Tous droits réservés.

mardi 17 janvier 2017

Sur l'agenda de la ministre de la Fonction publique cette semaine

AGENDA de Mme Annick GIRARDIN
MINISTRE DE LA FONCTION PUBLIQUE
Semaine du lundi 16 janvier 2017




LUNDI 16 JANVIER

17h30 : Vœux aux agents de la Direction Générale de l’Administration et de la Fonction Publique (DGAFP)
DGAFP



MARDI 17 JANVIER

12h00 : Cérémonie des vœux de M. Claude Bartolone, Président de l’Assemblée nationale
Hôtel de Lassay

13h00 : Déjeuner avec M. Jean-François CARENCO, Préfet de la Région Ile-de-France
Ministère

15h00 : Questions d’actualité
Assemblée nationale

17h45 : Questions d’actualité
Sénat

18h30 : Cérémonie des vœux de M. Jean-François CARENCO, Président du groupe PRG, Centre et Indépendants au Conseil de Paris
Hôtel de Ville



MERCREDI 18 JANVIER

10h00 : Conseil des Ministres
Palais de l’Elysée

12h00 : Cérémonie des vœux du Premier Ministre à la presse
Hôtel de Matignon

13h00 : Déjeuner avec M. Philippe LAURENT, Maire de Sceaux et Président du Conseil Supérieur de la Fonction Publique Territoriale (CSFPT)
Ministère

15h00 : Questions d’actualité
Assemblée nationale

16h30 : Entretien avec M. Jean-Louis GARCIA, Président d’HANDECO
Ministère

18h00 : Entretien avec Mme Catherine COUTELLE, Députée et présidente de la délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes
Ministère



JEUDI 19 JANVIER

9h30 : Audience solennelle de rentrée de la Cour des Comptes
Cour des Comptes




Contacts presse
Service de presse d’Annick GIRARDIN
Tél : 01 43 19 23 36 – presse@fonction-publique.gouv.fr
80, rue de Lille – 75007 Paris

mardi 15 septembre 2015

Les parangons de vertu scientifique

 
Bien Sûr Santé Le magazine gratuit de la prévention. Tous les deux mois sur papier
dans les salles d'attente des cabinets médicaux et tous les jours sur le Net.

Rédaction: Jacques DRAUSSIN jacques.draussin@biensur-sante.com
Publicité : Laurence LANSAC laurence@biensur-sante.com

EDITO
Les parangons de vertu scientifique
Le professeur Philippe Even souffre, à 83 ans, d'un trouble obsessionnel profond, absolument pas lié à son âge car cela fait au moins 30 ans qu'il tente de s'en libérer par une sorte de catharsis blockbusterisée par les Editions du Cherche-Midi.
La haine irrépressible qu'il exprime à l'encontre de l'industrie pharmaceutique constitue désormais le moteur exclusif de son importante production littéraire dont le dernier témoignage [« Corruption et crédulité en médecine »] vient de paraître sous les hourras habituels de la foule grandissante des adeptes de la théorie du complot.
Pourquoi le professeur Philippe Even a-t-il développé ce syndrome ? Difficile à dire car bon nombre de ses confrères en sont également atteints. Even le pneumologue s'est un peu spécialisé… dans la cardiologie et la lutte contre les statines, et Henri Joyeux, autre professeur de médecine, semble avoir consacré une bonne partie de ses forces à combattre la vaccination contre le cancer du col de l'utérus.
Que l'industrie pharmaceutique ne soit pas blanc-bleu dans ses « stratégies de conquête » est une évidence : même avec une finalité de santé, c'est une industrie. Mais que les médecins prescripteurs appartiennent tous, soit à la caste des bisounours, soit à celle des vendus relève au minimum d'un défaut d'analyse…
Philippe Even vient d'ailleurs d'apporter la preuve éclatante de ses propres turpitudes. La veille de la sortie de son livre, il a dû démissionner de la présidence de l'Institut Necker. Le parangon de vertu scientifique ne déclarait aucun lien avec l'industrie pharmaceutique alors que l'Institut qu'il dirigeait jusqu'à la semaine dernière bénéficiait de plusieurs dizaines de contrats signés avec de grands laboratoires.
Des contrats qui, aux dernières nouvelles, ne semblent heureusement pas avoir affecté l'extraordinaire travail de recherche produit par l'Institut Necker. Entre « corruption et crédulité en médecine », Philippe Even pourrait peut-être maintenant envisager qu'existe une troisième voie. Et donner l'exemple plutôt que des leçons.
Jacques DRAUSSIN

ACTUEXPRESS
Cour des Comptes: haro sur les kinés et les infirmiers
Les 2 professions pèseraient lourd sur le budget de la Sécu
La Cour des Comptes présente ce mardi matin son rapport annuel sur l'application des lois de financement >>
Loi Santé: c'est parti au Sénat
L'examen du texte détricoté a débuté
Les sénateurs vont examiner un texte qui n'a pus rien à voir avec celui voté par l'Assemblée Nationale >>
VIH: les autotests de dépistage en pharmacie
30.000 personnes vivent avec le VIH sans le savoir
La mise à disposition des autotests s'effectue au terme d'une procédure initiée en 2012 >>
Vaccination: Gardasil innocenté
L'ANSES et la CNAMTS publient une étude rassurante
2,2 millions de jeunes filles vaccinées suivies pendant 2 ans: pas de sclérose en plaque >>
Hôpital paye cash
L'émission d'Elise Lucet fait du bruit
"Santé, la loi du marché": tel était le titre d'un sujet diffusé lundi soir dans Cash Investigation >>
Tabac, alcool, drogues: l'addition salée des addictions
250 millirads d'euros
Le coût annuel des addictions pour la société s'élèverait à près de 240 milliards >>
Le bilan de François Hollande est positif...
... mais il s'agit de son bilan de santé
Le service médical de l'Élysée vient de faire connaître le bilan de santé du chef de l'Etat >>
Ondes électromagnétiques: l'Académie insensible
"Une indemnisation n'est pas une preuve scientifique"
L'Académie de Médecine a été passablement énervée par l'interprétation du jugement du TCI de Toulouse >>
Hypnose: ça marche et l'le prouve
Un intérêt thérapeutique et des risques limités
Des chercheurs de l'Inserm ont évalué l'efficacité de l'hypnose dans le traitement de plusieurs pathologies >>
Avant 10h00, travailler c'est trop dur
Le Dr Kelley, nouvelle idole des fainéants...
Un chercheur estime que, travailler avant 10h le matin, s'apparente à de la torture >>
Absentéisme: 1/3 des salariés ont été en arrêt maladie
Durée moyenne de l'arrêt de travail: 18,1 jours
L'assureur Malakoff Médéric a passé au peigne fin l'absentéisme de 3 millions de salariés >>
Femmes enceintes: bonjour les dégâts
1 verre ça va pas...
L'alcool est toxique pour le fœtus... mais les Françaises et les Français ne veulent pas le savoir >>
Les virades de l'espoir reprennnent du service
400 virades le dimanche 27 septembre
L'association Vaincre la Mucoviscidose entame aujourd'hui sa communication autour des virades de l'espoir >>
Santé: les Français ni responsables ni coupables
80% mettent en cause des facteurs extérieurs
La 5ème édition du baromètre BVA/APRIL montre que les messages de prévention n'ont pas encore porté leurs fruits >>


Rédaction: Jacques DRAUSSIN jacques.draussin@biensur-sante.com
Publicité : Laurence LANSAC laurence@biensur-sante.com

Le #rapport 2015 sur la sécurité sociale est en ligne

Le 2015 sur la sécurité sociale est en ligne

mardi 27 janvier 2015

Le coup patte de la semaine de Jacques Draussin


Jadis, on entendait parler de la  une fois par an, à l'occasion de son rapport public, celui qui permet toujours à nos confrères comme à nous-mêmes de nous insurger avec délectation contre la gabegie dont les administrations publiques sont coupables.
De la rigueur calviniste d'un Pierre Joxe à la tonitruance verbale d'un Philippe Seguin, la juridiction avait su développer une expression dont la rareté faisait le poids, même si ses avis n'ont pas de caractère contraignant.
Aujourd'hui, pour voir le Président de la Cour des Comptes, il est plus sûr de l'attendre sur le plateau de BFM que dans son bureau de la rue Cambon et Didier Migaud additionne depuis sa nomination en 2010 davantage de rapports dans ses 7 chambres que Rocco Siffreddi dans la sienne.
Que la Cour se préoccupe des comptes publics, on ne saurait lui reprocher puisque c'est précisément sa raison d'être. Mais, lorsqu'elle s'autorise à fixer des orientations de santé, on peut se demander si elle ne sort pas très légèrement de son rôle.
Son dernier rapport sur les maternités, présenté vendredi à la Commission des affaires sociales du Sénat - et surtout à la presse - est une parfaite illustration de cette fâcheuse tendance.
En demandant la fermeture de 13 maternités qui échappaient encore aux impératifs d'activité régissant désormais l'offre de soins, la Cour invoque une réalité à laquelle il faut effectivement mettre un terme : le médiocre 17ème rang qu'occupe la France en matière de mortalité néonatale.
Qu'elle l'attribue prioritairement à des lacunes de sécurité imputables aux petites structures est simplement malhonnête car 20% d'entre elles ont été fermées en 10 ans et bien d'autres paramètres entrent évidemment en ligne de compte.
L'argument est d'autant plus injuste que beaucoup des maternités visées sont mises en difficulté par la fragilité de la présence médicale dans certaines zones, considérées comme peu attractives et souvent déjà sinistrées en termes d'accès aux soins.
Que la Cour des Comptes s'occupe des comptes et le Ministère de la Santé de la santé. Dans une logique de rationalisation, les magistrats de la rue Cambon devraient souscrire à la proposition.
Jacques DRAUSSIN
Le Dr Pierre Dukan qui a été radié de l'Ordre des médecins il y a un an s'était pourvu en cassation. Son pourvoi vient d'être rejeté par le Conseil d'Etat, ce qui ne changera rien puisque le nutritionniste star avait lui-même demandé sa radiation de l'Ordre en avril 2012…

ACTUEXPRESS
Les complémentaires dans enquête de santé
Emission spéciale sur France 5 ce soir
Marina Carrère d'Encausse et Michel Cymes consacrent ce mardi Enquête de santé aux complémentaires >>
E-cigarette: arrivée d'une norme AFNOR
L'officialisation commence
Avec l'annonce de l'élaboration d'une norme AFNOR, le marché de l'e-cigarette commence à se normaliser >>
Génériques: 8 médicaments suspendus
700 menacés en Europe
L'ANSM a annoncé la suspension de 8 médicaments génériques à compter du 5 février >>
Cabines UV: interdiction ou prévention?
Le Syndicat des Dermatologues demandent des actes
Après l'enquête de 60 millions de Consommateurs, les dermatologues montent au front >>
Sida: Bill Gates annonce un vaccin pour 2030
le milliardaire se paie-t-il de mots?
Le fondateur de Microsoft et gros financeur de la santé publique est plus qu'optimiste >>
SOS Médecins: grève massive
Les urgentistes étaient en grève jusqu'à lundi 20h00
Selon les responsables de l'association, 100% de ses structures ont participé au mouvement >>
Sarko a la santé
Il rencontre les "acteurs du monde de la santé"
Nicolas Sarkozy veut prendre le pouls des professionnels de santé >>


Rédaction: Jacques DRAUSSIN jacques.draussin@biensur-sante.com
Publicité : Laurence LANSAC laurence@biensur-sante.com

jeudi 18 septembre 2014

Claude Leicher, président de MG France, dresse l’état des lieux de cette rentrée sociale, et fait le point sur les ....

Claude Leicher : « Le sentiment de malaise est de plus en plus fort »

Claude Leicher, président de MG France, dresse l’état des lieux de cette rentrée sociale, et fait le point sur les
revendications des médecins. Il précise leurs attentes face à la loi de santé en préparation et aux
négociations en cours avec l’assurance-maladie sur les accords interprofessionnels.


Vous avez récemment exprimé votre mécontentement, voire votre colère, devant les atermoiements du
gouvernement face aux mesures attendues par MG France dans le champ des soins primaires ? Est-ce que le


torchon brûle entre MG France et le gouvernement ?


MG France n’est pas du style à faire brûler les torchons, MG France est plutôt du style à se fâcher et à agir. Cela
fait deux ans que Marisol Touraine est en fonction dans le gouvernement de François Hollande. Elle a appris le
métier et développé son programme politique qui s’appelle Stratégie nationale de santé. Nous avons perçu une
volonté, exprimée dans les discours, d’engager un virage ambulatoire et un développement des soins
primaires.
A la lecture des premières mesures – qui d’ailleurs tardent à venir – nous percevons surtout un éclatement du
métier du médecin généraliste, avec des tâches qui sont confiées à d’autres professionnels, alors qu’elles sont
traditionnellement confiées au médecin traitant.
Il y a non seulement de la déception et de l’inquiétude, mais aussi de la colère qui commence à monter. Nous
constatons que la stratégie gouvernementale est à l’inverse de ce qu’il faut faire. On inquiète de plus en plus le
médecin généraliste, on renforce l’idée qu’on est déjà en train de préparer sa substitution. S’il n’y a plus de
médecin généraliste demain, par quelle profession va-t-on le remplacer ? Le sentiment de malaise est de plus
en plus fort. Tellement fort que les anciens s’en vont de plus en plus tôt et que les plus jeunes ne s’installent
pas, sauf si on leur organise un système dans lequel ils n’ont pas à investir de l’argent. Ces jeunes veulent bien
s’installer, mais sont tellement préoccupés par l'exercice libéral sinistré qu’il faut les accueillir dans des lieux où
ils n’auront pas d’inquiétude sur les charges qui pèseront sur eux. La catastrophe démographique annoncée est
arrivée. Les chiffres sont spectaculaires, comme en Ile-de-France où il n’y aura bientôt plus de généralistes.

Qu’attendez-vous désormais de la loi de santé ?


Il n'est pas trop tard pour rectifier le tir. Un exemple : le service territorial de santé au public. C’est le type
même de la chose « faite à l’envers ». Tout le monde est d’accord pour développer ce niveau du système de
santé. Mais, nous l’avons dit au gouvernement, c’est aux professionnels de santé de s’organiser : par exemple,
il leur revient de créer ou non une maison de santé. Le gouvernement reprend la proposition d’administration
ambulatoire des territoires de proximité par les Agences régionales de santé (ARS). Créer des commissions pour
gérer la territorialité n’est pas ce qu’il faut faire. Il faut à l’inverse donner des espaces de créativité et de liberté
aux professionnels pour qu'ils puissent organiser eux-mêmes leurs conditions de travail dans un cahier des
charges qui réponde aux besoins de santé de la population.
Si le gouvernement ne corrige pas sa copie, MG France luttera contre ce projet de d’administration du secteur
ambulatoire, à l'image de ce qui s’est fait de façon catastrophique dans le secteur hospitalier.

Où en êtes-vous du dossier de la coordination des soins et du travail en équipe dans vos négociations avec
l’assurance maladie ?


La première étape des accords touche un niveau de coordination autour d'un patient, organisé par les
professionnels entre eux - à deux, trois ou quatre -, dans un système qui doit être simple et accessible à tous

les professionnels de santé. La 2ème étape concerne la rémunération d’une équipe. La troisième s'adresse à


ceux qui veulent organiser la coordination sur un territoire, par exemple entre l’hôpital et la ville.
Mon inquiétude, c’est que l’assurance maladie joue un jeu chaloupé dans lequel elle a pour objectif de
diminuer les durées de séjour hospitalier, avec des accords qui privilégient les sorties d’hôpital. Or sur ce point,
nous voulons surtout des aides pour nous organiser en ambulatoire, autour de la fonction du médecin traitant,
en considérant que le médecin traitant est obligatoirement partie prenante de cette coordination, qui ne peut
être qu’à l’initiative des acteurs de terrain.
Nous avons l’impression que l’assurance maladie nous entraîne plutôt vers une direction presque unique : la
sortie de l’hôpital. Mais la coordination ne se limite pas du tout à l'organisation ville-hôpital. Il s'agit d’organiser
les équipes de soins primaires. Nous sommes en tension avec l’assurance maladie, et avec d’autres
organisations professionnelles qui ne veulent pas organiser les soins primaires et qui préfèrent mettre de
l’argent sur la technique, l’imagerie, l’hospitalisation. Il existe un vrai enjeu, qui est l’organisation du futur
virage ambulatoire. Mais nous avons besoin que l’assurance maladie comprenne et appuie mieux cet enjeu.

Les médecins attendent aussi des signes concrets, notamment une revalorisation des actes. Où en êtes-vous
sur ce dossier des rémunérations « complexes et peu lisibles » selon le dernier rapport de la Cour des
Comptes sur la Sécurité sociale ?


C’est un autre dossier. Nous ne le mélangeons pas avec la coordination des soins. MG France considère qu’il y
a une véritable discrimination conventionnelle. Je citerai deux exemples très précis : en 1990, on a interdit aux
médecins généralistes de choisir le secteur 2. En 2007, la discrimination s’est accentuée avec une consultation
à 25 euros pour tout le monde, sauf pour les généralistes. C’est inacceptable ! Les consultations sont de plus en
plus lourdes, mais restent bloquées à 23 euros. Certes, nous avons contribué à développer d’autres modes de
rémunération, mais ils restent insuffisants : 88 % de la rémunération d’un médecin généraliste sont basés sur la
rémunération à l’acte, et 23 euros ne peuvent pas rémunérer une consultation qui peut être amenée à traiter
5, 6 ou 7 problèmes différents, et qui inclut de surcroit des démarches de dépistage et de prévention. Cette
densité du contenu de nos consultations est le résultat du choix du patient qui veut « rentabiliser » sa
consultation. MG France veut toujours développer des rémunérations forfaitaires complémentaires, mais la
valeur si basse de la consultation est inacceptable. Nous demandons aujourd’hui pour la visite, que le tarif
normal soit celui applicable pour une visite à domicile à un patient Alzheimer (soit 56 euros). Cette densité est
le désir du patient qui veut « rentabiliser » sa consultation. MG France veut développer la rémunération
forfaitaire, mais la valeur si basse de la consultation est inacceptable. Nous demandons aujourd’hui que le tarif
normal soit celui applicable pour une visite à domicile à un patient Alzheimer (soit 56 euros). Cela doit devenir
le tarif normal de toutes les visites à domicile. Ensuite, nous exigeons sans tarder une consultation de base à 25
euros, et à 28 euros lorsqu’il y a des actes de coordination (contact avec un autre médecin, lettre de liaison
avec un hôpital). Ce sont les premières étapes indispensables d’une revalorisation correcte de l’exercice de
médecin généraliste.

La Cour des comptes a rendu sa copie sur la gestion de la Sécu et de l’assurance-maladie. Partagez-vous son
analyse ?


Dès que les médecins généralistes interviennent dans le parcours de soins d’un patient, les économies se
produisent. Le bon usage du parcours de soins vers des correspondants ou vers l'hôpital et le bon usage des
produits comme les génériques, génèrent une économie d’un milliard et demi par an. C'est surtout aux
généralistes qu'on doit ces économies. La Cour des comptes dit qu’on peut faire encore mieux. C’est possible,
mais nous voulons que les bénéfices de ces économies reviennent en partie dans la poche des généralistes, qui
font des efforts depuis des dizaines d’années.
Les efforts de la maîtrise médicalisée des dépenses sont à imputer en totalité aux généralistes. La prescription
des indemnités journalières à bon escient, la prescription des génériques, le bon usage de dispositifs coûteux
sont à mettre au bénéfice des généralistes.
On ne fera pas plus que ce que nous faisons aujourd’hui si nous n’avons pas un retour sur investissement. La
revalorisation des actes demandée par MG France est auto-finançable par ces économies, et assez facilement.
Nous sommes prêts à relever le défi, mais en échange nous demandons au gouvernement une revalorisation
de nos actes de base. Si rien n’est fait nous irons vers des mouvements de contestation tarifaire. Et cela partira
de la base. Nous ne jouerons plus le jeu avec des politiques qui ne tiennent pas leur parole et ne donne à la
France aucun moyen de réussir le fameux « virage ambulatoire ».





 
COUP DE PROJECTEUR
Etienne CANIARD SUR TWITTER
 
Economies possibles en favorisant les génériques: 2 Md selon la @Courdescomptes https://www.ccomptes.fr/Thematiques/Finances-publiques/Securite-sociale …
 
 
Recommandations de la @Courdescomptes sur les génériques: plus d'économies en responsabilisant les médecins https://www.ccomptes.fr/Thematiques/Finances-publiques/Securite-sociale …
 
@Courdescomptes: "Les conventions avec les professions de santé: répondre aux besoins des patients": le bon sens! https://www.ccomptes.fr/Thematiques/Finances-publiques/Securite-sociale …
 
Rénover les instruments de maîtrise de la dépense. Un rapport de la @Courdescomptes https://www.ccomptes.fr/Thematiques/Finances-publiques/Securite-sociale …
 
La vraie fraude, le travail dissimulé: 20 à 25 Mds en 2012.https://www.ccomptes.fr/Thematiques/Finances-publiques/Securite-sociale …