Nora ANSELL-SALLES

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jeudi 9 février 2023

#Cabouge_Paris17: interview de Brigitte KUSTER Conseillère de Paris

PORTRAIT
d'une femme engagée 

        🎬 clip tiktok
Conseillère de Paris depuis 2008, Brigitte Kuster a été Députée de Paris de 2017 à 2022 et Maire du 17ème de 2008 à 2017. 


👉Militante un jour, militante toujours...


Bonjour Brigitte Kuster, vous souvenez-vous de la 1ère cause (hors politique) que vous avez soutenue?

Sûrement la cause animale! Alors qu’enfant j’allais régulièrement en Normandie chez ma Marraine qui possédait un poulailler,  je voulais l’ouvrir pour libérer les poules! De même avec les cages à lapins! Plus grande à l'école j’ai toujours aimé être "chef de classe » pour coordonner en particulier les actions périscolaires, je me souviens de mon engagement pour venir en aide aux enfants qui souffraient de faim au Sahel et au Biafra. A l’époque nous étions très sensibilisés aux famines qui sévissaient dans ces pays en plein conflit armé.


A 15 ans vous poussez la porte des jeunes giscardiens... c'est votre 1er engagement militant. Depuis vous n'avez jamais cessé de militer?

En 1974 c’est la candidature de VGE et sa proposition de majorité à 18 ans qui m’a donné envie de m’engager. Ensuite j’ai arrêté de militer mais j’ai continué de m’intéresser à la politique à travers les enjeux de société et les différentes réponses apportées. Puis la politique m’a rattrapée à travers l’engagement gaulliste de mon mari. Très engagé dans sa région natale où il a exercé de nombreux mandats je l’ai beaucoup accompagné et lorsqu' il fut aussi élu député je l’ai suivi comme collaboratrice à l’Assemblée Nationale loin d’imaginer qu’un jour je serai aussi élue députée! Puis ma collaboration avec Michel Barnier au ministère de l’Environnement m’a projetée au coeur du pouvoir gouvernemental. Ensuite mon engagement auprès de Françoise de Panafieu ministre du Tourisme a été décisif puisque je l’ai ensuite suivie dans ses différentes fonctions jusqu’à ce qu’elle me propose d’être élue à ses côtés à la mairie du 17ème.


Pas toujours facile de mener de front carrière politique et vie de famille... comment avez-vous fait?

Comme toute personne investie et passionnée par ce qu’elle fait, c’est une question d'organisation mais cela n'empêche pas un grand sentiment de culpabilité par rapport aux enfants que l’on ne voit pas autant que l’on voudrait.


Vous étiez partie pour être journaliste que s’est-il passé?

Alors que j’étais en stage d’été au service de presse du ministère de l’Environnement comme rédactrice du journal, et que je m’apprêtais à repasser une épreuve au CFJ, on m’a proposé de me garder… et j’ai accepté! J’ai toujours aimé écrire et j’avais en plus la possibilité de faire des reportages sur des thèmes qui m'intéressaient, sans oublier l'opportunité d’une indépendance financière rapide! Ce choix a de fait modifié la suite de ma vie!



Vous êtes très présente sur les réseaux sociaux... par choix ou nécessité?

Par choix pour garder le lien avec tous ceux qui ont la gentillesse de me suivre. Par nécessité pour rendre compte de certaines actions publiques, il est vrai que cela était surtout important lorsque j’étais maire et députée. Moins maintenant car mon activité politique n’est plus aussi dense, et c’est pourquoi j’y ajoute quelques touches personnelles toujours si gentiment accueillies je dois dire!


👉Paris 17ème : une histoire de coeur


Vous êtes née à Saint-Cloud, dans quelle circonstance êtes vous arrivée dans le 17ème? D'où vient votre coup de cœur pour cet arrondissement?

Née à Saint Cloud mais j’ai vécu toute mon enfance à Boulogne puis étudiante dans une studette dans le 6 ème et à mon mariage en 1981 nous nous sommes installés dans le 17ème. Cela fait donc 42 ans de coup de coeur!!


Quels sont selon vous les principaux enjeux du 17ème de demain?

Le 17 ème, on l’a souvent dit, est à lui tout seul un Petit Paris! Nous y retrouvons donc tous les défis d’une grande ville, forte de ses 170 000 habitants aux quartiers divers et à une population très variée. Le défi majeur est d’améliorer la vie de ceux qui y habitent et y travaillent tout cela sous la coupe de la mairie centrale qui de fait ne partage pas obligatoirement nos priorités. Et il faut se battre continuellement avec toutes les institutions, parfois avec succès comme lorsque j’ai obtenu dans le cadre du prolongement de la ligne 14 un arrêt à Cardinet et l’arrivée du Tribunal de Grande Instance prévu initialement dans le 13 ème. J’ai eu la chance aussi d’accompagner le lancement de grands chantiers de transports et même si je connais les difficultés pour les riverains le résultat fera que notre arrondissement sera le mieux desservi de tout Paris. D’autres projets sont en cours comme le comité Grande Armée qui est né sous l’impulsion de Geoffroy Boulard et d’entreprises privées et qui a vocation à proposer de nouvelles perspectives d'aménagement dans le cadre de l’axe majeur La Défense Les Tuileries.
Des projets dans le cadre de « Réinventer Paris » sortent de terre et d’autres vont voir le jour.
Mais pour changer réellement la vie des parisiens et donc des habitants du 17ème il faut revoir la loi qui régit Paris Lyon et Marseille qui à ce jour ne laisse pas assez de pouvoirs au maire d’arrondissement. Enfin il faut surtout cesser cette manière verticale de gérer Paris et donc changer de Maire de Paris!



Quels sont vos plus beaux souvenirs en tant que maire? 

Outre les dossiers précis évoqués plus haut, les plus beaux souvenirs sont ceux où j’ai réussi à faire aboutir les projets, à obtenir de la mairie centrale un nouvel équipement comme une crèche ou un centre de loisirs, à négocier des crédits supplémentaires pour des travaux dans les équipements éducatifs, sportifs, culturels, à régler des situations personnelles difficiles, à contribuer à façonner l’arrondissement, à participer à la vie de toutes les communautés, à impulser des politiques de solidarité, à offrir des animations pour toutes les tranches d’âge, à inciter à des comportements citoyens, à donner une place importante à la politique culturelle etc. Et puis c’est aussi une multitude de rencontres, d’échanges qui vous nourrissent, être maire c’est un mandat de passion! Un engagement de tous les instants!
Mais je veux souligner que c’est un travail collectif qui se vit avec toute une équipe, avec des élus investis chacun dans leur secteur respectif, une administration locale compétente sans oublier les habitants eux-mêmes qui fourmillent de propositions dans les conseils de quartier et alimentent les projets!

Et pour votre mandat de députée?

C’est un mandat qui couvre un spectre très large tant on a l’occasion de s’investir sur des enjeux différents! Je me suis là aussi passionnée malgré la difficulté d’un débat parlementaire souvent bloqué en raison de la majorité absolue qui ne laissait qu’une place infime à de vrais échanges constructifs. Je suis néanmoins satisfaite d’avoir contribué à la création de la police municipale à Paris, d’avoir permis la création d’un Conseil de sécurité parisien associant les maires d'arrondissement. J’ai pu défendre en tant que rapporteur du budget du ministère de la Culture le projet de la Cité du Théâtre dans le 17ème et contribué à ce que la défense du patrimoine soit mieux prise en compte. En tant que présidente de la mission d'information parlementaire sur le suivi du chantier de Notre Dame j’ai pu mettre en exergue et obtenu la non taxation par la maire de Paris de l’emprise chantier qui aurait été pris sur les dons! Quand parallèlement elle n’a pas honoré sa promesse de dons faite au lendemain de l’incendie!


Comment avez-vous vécu la perte de votre mandat de député? 

La politique est une leçon d’humilité, vous avez beau avoir "donné toutes vos tripes", vous êtes investie à fond sur le terrain, à l’Assemblée, être classée première députée de Paris par votre travail et puis …prendre la vague!

La suite? Je reste élue du 17 ème et très heureuse de poursuivre ce mandat de conseillère de Paris . Je continue à m’investir dans la vie locale auprès de Geoffroy particulièrement sur les grands projets de l'arrondissement. Me sentir utile est le vrai moteur de mon engagement et je reste disponible et à l’écoute des habitants et des associations. Je continue à suivre au niveau parisien plusieurs dossiers dans le cadre de la commission Culture, ce qui ne m’empêche pas d’intervenir au Conseil de Paris sur d’autres sujets! Dernièrement j’ai été amenée à travailler sur la sécurité lors des jeux olympiques ou la problématique des fourrières, vous voyez c’est varié! 

Si vous aviez la possibilité de faire vous-même les questions/réponses laquelle vous seriez-vous posée et quelle réponse y auriez-vous apportée?

Un dernier mot?
Merci à cette personne qui m’a dit un jour: "Madame vous m’avez rendu ma dignité ". La plus belle phrase que l’on ne m’ait jamais dite.


Brigitte Kuster, figure du 17ème, demeure une femme de terrain très active après du maire du 17ème Geoffroy Boulard. Ces opposants politiques disent d'elle qu'elle est "une belle personnalité de Paris17ème" un bel hommage somme toute. Brigitte Kuster est et reste une "femme de coeur" aimée de beaucoup.... 


✒️ Brigitte Kuster dans les yeux de Geoffroy Boulard :

"Au-delà de la force et de la ténacité qui marquent son parcours politique, Brigitte a fait de la proximité et l’humanité deux piliers de sa manière de faire de la politique.

Quand, fraîchement arrivé à Paris, il y a 20 ans, j’ai rencontré cette femme en poussant la porte de la permanence de Françoise de Panafieu, j’ai été saisi par sa simplicité et sa sincérité.

Au fil des années, sous son aile, alors qu’elle était conseillère de Paris, puis Maire du 17è et  ensuite députée de la 4è circonscription, j’ai eu maintes fois l’occasion de constater son dévouement, son attachement même, pour les habitants de cet arrondissement qu’elle chérit tant.

J’en ai tiré un enseignement précieux : le mandat de maire ne vaut d’être vécu que dans le contact avec les administrés, un contact sincère empli d’humanité.

Oui, Brigitte est sincèrement sensible aux autres, nouant ainsi des liens presque sentimentaux avec chacun.

Cette marque de fabrique, elle a eu à coeur de la perpétuer auprès d’une nouvelle génération d’élus, consciente que la politique c’est aussi le renouvellement et la transmission du flambeau.

Généreuse, Brigitte ne ménage pas ses efforts pour ceux qu’elle aime: des habitants du 17è arrondissement à ses proches, en passant par ses collègues élus."

Geoffroy Boulard
Maire du 17ème arrondissement
Conseiller de Paris 
Vice-président de la Métropole du Grand Paris

Propos recueillis par  Nora  Ansell-Salles  auprès de Brigitte  Kuster  et Geoffroy  Boulard 

lundi 10 mars 2014

Distilbène : un espoir pour les victimes

Communiqué de presse
Bruxelles, le 7 mars 2014
 

La justice a condamné le 6 mars dernier le laboratoire UCB Pharma à indemniser deux femmes victimes du Distilbène, un médicament prescrit en France entre 1950 et 1977 censé prévenir les risques de prématurité et traiter les hémorragies de la grossesse mais qui s'est avéré responsable de cancers et de malformations de l'appareil génital.


Pour Michèle Rivasi, députée européenne EELV engagée sur les questions de santé, la décision du tribunal de Nanterre est un véritable pas en avant. "Le fait qu'un laboratoire soit condamné à verser des dommages et intérêts à des femmes exposées à ce médicament pendant leur grossesse montre bien que le lien entre la prise de ce médicament et leurs pathologies a été prouvé. Pas moins d'une centaine de milliers d'enfants Distilbène exposés dans le ventre de leur mère sont concernés, car cette molécule nocive se transmet de génération en génération, un véritable perturbateur endocrinien qui empoisonne lentement mais sûrement et des années après.


Cette condamnation doit rappeler à la France que nous attendons toujours qu'elle publie sa stratégie nationale contre les perturbateurs endocriniens. Après de nombreux travaux, une consultation publique qui s'est achevée en septembre dernier, ONG et élus impliqués s'interrogent toujours sur la suite que le gouvernement compte donner à cette stratégie. A ce jour, nous n'avons reçu aucune réponse à la lettre envoyée au Premier ministre en janvier dernier. Faut-il attendre qu'il y ait toujours plus de victimes de ces molécules dangereuses pour enfin agir? Même attente du côté de la Commission européenne, qui ne peut plus ignorer les menaces de recours en carence de la Suède. Les citoyens européens veulent connaître les raisons qui poussent la Commission européenne à reporter sine die l’annonce des critères scientifiques retenus pour définir ces substances chimiques qui perturbent le système hormonal."

 
 

lundi 14 janvier 2013

Garantir la sécurité de la contraception : une exigence de santé publique pour les femmes


COMMUNIQUÉ DE PRESSE DE CATHERINE LEMORTON,

PRÉSIDENTE DE LA COMMISSION DES AFFAIRES SOCIALES

DÉPUTÉE DE LA HAUTE-GARONNE

 

 

Transparence, réassurance et action, ce sont les mots avec lesquels la Ministre des affaires sociales et de la santé a conclu sa conférence de presse ce matin sur les pilules de 3e et 4e génération, dont la prise a donné lieu à des effets secondaires indésirables très graves chez quelques femmes.

 

Le sujet est extrêmement important, c'est la confiance des femmes dans la contraception qui est en jeu mais aussi, une fois de plus, la confiance dans les médicaments mis sur le marché.

 

Cela nous rappelle que la prise d’un médicament quel qu’il soit n’est jamais anodine. Il y a toujours un rapport bénéfice/risque qu’il convient de pouvoir évaluer au mieux pour la sécurité des patients qui doit être optimale, ainsi que la transparence des informations. C’est ce que j’avais déjà souligné dans mon rapport parlementaire sur les médicaments en 2008.

 

Le prescripteur doit être en mesure de prescrire la bonne contraception pour la bonne personne, au bon moment et en toute indépendance.

 

Les pilules de 3e génération ne seront plus remboursées à partir du 1er mars, en raison d’un service médical rendu insuffisant, mais elles pourront continuer d’être prescrites uniquement en deuxième intention.

 

Parallèlement à cela, la Ministre a saisi l’Agence européenne du médicament (EMA) afin de réexaminer les autorisations de mise sur le marché (AMM) des pilules de 3ème et 4ème génération pour qu’elles ne soient plus prescrites aux femmes en première intention.

 

D’autre part, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) devra désormais rendre publiques les informations sur le suivi et la surveillance des effets indésirables. Ce dispositif de pharmacovigilance sera amélioré et simplifié, pour que les professionnels de santé et les patients puissent déclarer les effets indésirables plus facilement, afin de remédier à la sous-déclaration de ces dernières années.

 

L’ANSM devra aussi mener une campagne d’information auprès des professionnels de santé et procéder à une nouvelle évaluation du rapport bénéfices/risques des pilules de 3ème et 4ème génération.

 

La commission des affaires sociales restera vigilante et exercera son contrôle sur les décisions prises par l’exécutif concernant ce sujet majeur de santé publique.

 

Avec la mesure de prise en charge à 100 % des contraceptifs remboursables – et pas seulement la pilule – pour les mineures de 15 à 18 ans, les actions présentées ce matin par la Ministre montrent que notre Gouvernement prend ses responsabilités et travaille pour garantir l’accès à des moyens contraceptifs sûrs et adaptés pour toutes les femmes.

 

C’est un des moyens essentiels pour préserver le droit des femmes à disposer de leurs corps              

 

 

Vous pouvez consulter le site de l'Assemblée nationale à  l'adresse suivante : http://www.assemblee-nationale.fr