Nora ANSELL-SALLES

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mardi 21 novembre 2023

« La réforme de la Protection sociale complémentaire doit impérativement intégrer les spécificités de la Fonction Publique hospitalière » - Benoît Fraslin, MNH

La Réforme de Protection sociale complémentaire des fonctionnaires (PSC) se met en place dans les différents versants de la Fonction Publique mais reste nombre d'interrogations sur la Fonction Publique Hospitalière. Benoît Fraslin , le Président de la MNH (*) a bien voulu faire le point sur ce dossier et répondre à mes questions...
 

Ces derniers mois, la réforme de la protection sociale des agents publics a fait l’actualité dans les fonctions publiques de l’État et de la Territoriale, mais a été plus discrète dans l’hospitalière. Que représente-t-elle pour ce versant de la fonction publique ?
 

Ce n’est plus à démontrer, l’état de santé des agents de la fonction publique hospitalière (FPH) est préoccupant: 24% des agents se déclarent en mauvaise santé (29% des aides-soignants), et on dénombre 15,5 jours d’absences pour « raisons de santé » par agent au sein de la FPH. Nous pensons que la réforme de la protection sociale complémentaire (PSC) doit donc être guidée par un objectif central : l’amélioration de la santé des agents. Elle représente par ailleurs une réelle avancée sociale pour tous les agents de la fonction publique, et particulièrement dans le versant hospitalier.
 

En effet, nous considérons qu’elle constitue une opportunité de réduire les iniquités de traitement entre les agents publics et les salariés du secteur privé, à travers la prise en charge financière d’une partie de leur complémentaire santé. Mais c’est aussi la possibilité de créer une protection sociale complémentaire équitable entre les agents publics, en leur donnant un niveau de garanties équivalent ,peu importe leur structure d’exercice pour ne pas créer d’asymétrie entre les différents employeurs publics, déjà confrontés à la concurrence du secteur privé.


La réforme de la PSC est donc un outil utile pour renforcer l’attractivité des métiers de l’hôpital public, et fidéliser les agents hospitaliers, tout en contribuant à agir positivement pour leur santé.

 

Avant de parler plus spécifiquement de la fonction publique hospitalière, que vous inspire justement l’application de la réforme de la PSC dans l’État et la Territoriale ?
 

Même si la réforme a donné lieu à une ordonnance commune aux trois versants de la fonction publique, nous constatons aujourd’hui l’existence de deux régimes différents pour la territoriale et pour l’État. . Alors que l’ordonnance fixait une priorité claire en matière de santé, la prévoyance est devenue un sujet à part entière durant les négociations, menant à des accords plus larges dans la FPE et la FPT. Cela nous interroge donc sur le périmètre des négociations qui doivent avoir lieu dans l’hospitalière : s’agira-t-il également de la santé ET de la prévoyance ?


Si les négociations dans la FPE et la FPT ont permis de donner lieu à deux modèles différents, tenant véritablement compte des spécificités de chacun des versants, des besoins spécifiques des agents et des structurations différentes des employeurs, nous considérons dès lorsqu’il y a bien la place pour envisager un modèle spécifique adapté aux besoins des hospitaliers et à l’organisation de la FPH.

 

 Pouvez-vous nous faire un point d’étape sur l’avancement de la réforme pour la fonction publique hospitalière ? 
 

À ce stade, la seule certitude que nous avons est celle de l’application de la réforme fixée au 1er janvier 2026.Ce n’est pas une réforme facile à mettre en place. Bien au contraire, sa complexité appelle à une mobilisation bien en amont de son entrée en vigueur pour permettre à la FPH de s’organiser en 8ème.


C’est pourquoi, il est pour nous important d’attirer l’attention sur 4 enjeux pour penser une réforme adaptée aux spécificités de la FPH:
 

Le panier de soin « socle » doit être commun à tous les agents, partout sur le territoire : le niveau de garanties apporté aux agents hospitaliers doit répondre aux habitudes de protection des agents et ne pas créer d’asymétries de traitement, peu importe leur lieu d’exercice.
La solidarité intergénérationnelle et avec les plus fragiles doit être conservée : les mécanismes de solidarité intergénérationnelle et d’action sociale sont de véritables acquis sociaux pour les agents, qu’ils ont veillés à entretenir au sein de leurs mutuelles affinitaires historiques.
La prévention doit être au cœur du futur régime : très exposés à des risques spécifiques, une vraie logique de prévention est à intégrer à la réforme au service de la santé des agents.
Le financement pérenne et pluriannuel de la réforme est incontournable : cette réforme intervient dans un contexte budgétaire très tendu pour les établissements hospitaliers et pourrait coûter plusieurs centaines de millions d’euros de dépenses nouvelles aux employeurs hospitaliers. Elles ne doivent se faire au détriment d’autres postes de dépenses.
 

Nous vous avons vu la MNH faire des propositions sur la réforme de la PSC depuis la publication de l’ordonnance de 2021, pouvez-vous nous rappeler ce que vous défendez dans le cadre de cette réforme ?
 

La MNH est la mutuelle des agents de la fonction publique hospitalière. C’est pourquoi, dès l’annonce de cette réforme, nous avons souhaité nous inscrire dans une démarche constructive et apporter notre expertise dans le débat public en matière de risques spécifiques des agents que l’on protège, avec la publication de 16 propositions :www.mnh.fr/reformepsc.

 

Au regard de l’état de santé des hospitaliers, nous tenons particulièrement à souligner un sujet, celui de l’amélioration de la santé des hospitaliers par la prévention, qu’elle soit en santé ou en prévoyance. À ce propos, nous regardons avec beaucoup d’attention les travaux conduits par Madame la Ministre Agnès Firmin Le Bodo s’agissant de la« Santé des Soignants – Innovons et agissons ensemble » qui pourraient faire de la PSC un outil intégré aux différentes mesures envisagées.

 

Nous y croyons vraiment : la réforme de la PSC peut apporter des solutions bénéfiques pour les agents et des employeurs publics, que ce soit en matière de santé, d’absentéisme, d’attractivité des métiers et de fidélisation.

 

(*) La Mutuelle Nationale des Hospitaliers et des professionnels de la santé et du social (MNH) est née le 1er février 1960 de la volonté des hospitaliers de couvrir solidairement leurs besoins de protection en santé. En près de 60 ans d’existence, elle est devenue le partenaire de référence des acteurs de la santé et du social en tant que spécialiste de la couverture complémentaire santé et de la prévoyance des hospitaliers. La Mutuelle Nationale des Hospitaliers est aujourd’hui la mutuelle affinitaire de référence du monde de la santé. Elle compte près de 600 000 adhérents et protège près d’1 million de bénéficiaires, professionnels de la santé et ayants-droit.



vendredi 17 novembre 2023

Quoi de neuf à la Mgéfi ?

Avez-vous  entendu parler de
l'offre VicTerria, entièrement digitalisée et destinée à la FPT et FPH, mise en commercialisation en  juillet dernier ?

La Mgéfi qui souhaite ouvrir progressivement son champ de couverture historique à d’autres versants de la fonction publique, a  lancé en juillet dernier une nouvelle  offre santé en direction des agents  territoriaux baptisée "VicTerria". 

La Mgéfi souhaite grâce à  "VicTerria" offrir une  protection complète de qualité dans le respect des valeurs du contrat responsable.

La nouvelle offre  propose une offre complète qui inclue un accompagnement social et solidaire et des services comme l'assistance, la téléconsultation médicale, les réseaux de soins et la prévention.



Présidée par Serge Brichet*, la MGEFI regroupe la quasi-totalité des agents actifs et retraités relevant des Ministères Économique et Financier. Parce que la Sécurité sociale ne prend en charge qu'une partie des frais médicaux et d'hospitalisation, la MGEFI intervient en complément des remboursements versés par le régime obligatoire. Le statut des agents des Ministères Économique et Financier nécessite une réponse adaptée. C'est pourquoi la MGEFI intègre dans son offre des garanties de prévoyance destinées à protéger ses adhérents face aux événements de la vie les plus graves et aux risques les plus lourds.
* Serge Brichet est par ailleurs Président de la MFP - Mutualité Fonction Publique


La MGEFI en faits et chiffres
■ Créée le 13 septembre 2007.
■ En 2009, la MGEFI remporte l'appel public à la concurrence lancé par l'Administration de Bercy.
■ La MGEFI regroupe 276 000 adhérents et 336 000 personnes protégées.
■ 220 collaborateurs au service des adhérents.
■ Un réseau de 800 militants.
■ En 2012, la MGEFI rejoint le groupe Istya
■ Certifiée ISO 9001: 2008 le 17 juillet 2013 AFNOR 
■ clip institutionnel 2015 https://vimeo.com/132203098?ref=tw-share

vendredi 13 décembre 2013

L’UNSSF : vers la création d’une filière médicale au sein de la fonction publique hospitalière.

 
 


L’Union nationale et syndicale des sages-femmes a participé mardi 10 décembre à la deuxième réunion de concertation sur la reconnaissance statutaire des sages-femmes et la concertation va se poursuivre. Nous sommes dans une phase de discussion et en recherche de consensus.

Un consensus semble possible autour de la création d’une filière médicale au sein de la fonction publique hospitalière.

La création d’une filière médicale au sein de la FPH, filière réservée exclusivement aux personnels médicaux, aura l’avantage de reconnaître la spécificité médicale de la profession, de garantir un statut unique, une égalité de traitement sur l’ensemble du territoire, et de permettre d’établir de nouvelles grilles salariales en phase avec nos responsabilités.

Il est important à ce stade, de repréciser que ces réunions ont pour objectif de rendre des propositions à la ministre le 20 décembre prochain. Dans un deuxième temps un arbitrage gouvernemental aura lieu.

Au cours de la réunion, les revendications portant sur le premier recours et la visibilité de la profession ont également été débattues.

Une unité syndicale émane du groupe dans la création d’unités sages-femmes gérées par les sages-femmes. L’UNSSF rappelle qu’à ce jour la législation permet déjà aux sages-femmes de pouvoir gérer des unités fonctionnelles au sein des hôpitaux. Les sages-femmes sont le premier acteur de premier recours pour les femmes en bonne santé et les grossesses à bas risques.

Nous soulignons la volonté du ministère de faire avancer ce groupe de travail dans l’intérêt de toutes les sages-femmes.

Les discussions se poursuivent et l’UNSSF continuera à porter son projet dans la prochaine réunion du 16 décembre 2013.


 

vendredi 4 octobre 2013

Concertation sur les salaires des sages-femmes dans la fonction Publique Hospitalière


Les sages-femmes, à l’initiative de l’intersyndicale CGT, FO, UNSA, UNSSF se sont mobilisées le 22 Mai 2013. Elles souhaitaient attirer l’attention des pouvoirs publics sur leurs conditions de travail, leur formation initiale, leur positionnement, leur champ de compétences et sur leur rémunération.

Dans une lettre commune mi-septembre, l'intersyndicale a de nouveau sollicité une entrevue.

Le Ministère invite les organisations syndicales de salariés à une concertation sur les salaires des sages-femmes de la Fonction Publique Hospitalière, le 13 novembre 2013.

Les syndicats, au cours de ces discussions souhaitent faire ouvrir un travail sur le rôle de la sage-femme dans l’organisation des soins en périnatalité et sa place de premier recours.

Reconnaissance de la profession, évolution du statut particulier de la sage-femme, salaires.

L’UNSSF a déjà déposé ses propositions au Ministère :

- La création d’une filière maïeutique au sein de la FPH,
- La création de services d’obstétrique physiologique gérés par les sages-femmes,
- Le réaménagement du statut particulier de la sage-femme hospitalière.

Depuis 2010, nous travaillons avec les centrales syndicales pour faire passer nos convictions.