Nora ANSELL-SALLES

Affichage des articles dont le libellé est Fréderic Pain. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Fréderic Pain. Afficher tous les articles

lundi 10 décembre 2012

LIBRES PROPOS


La confiance ne se décrète pas. En revanche, la défiance se répand de façon

inquiétante. L’exemple de l’hôpital Saint-Malo est éloquent. La justice a dû intervenir pour arrêter les intrusions violant le secret médical d’un cabinet d’expertise au sein des activités médico-chirurgicales de cet établissement.

L’attitude de ces « experts » préfigure une solution à laquelle nos technocrates sanitaires devraient songer pour rendre règlementaires et efficientes ces enquêtes : la définition de nouvelles fonctionnalités dans nos établissements hospitaliers avec la création de deux nouveaux métiers, les inspecteurs et commissaires hospitaliers. Allant par paire, munis d’une casquette et d’un badge portant leur numéro d’immatriculation, les premiers seraient chargés de suivre chaque praticien dans son activité, et de noter ses moindres faits et gestes (pour les gardes, on prévoirait un dispositif allégé, permettant néanmoins d’assurer une surveillance constante).

Les inspecteurs hospitaliers rendraient compte quotidiennement de leur mission à leur supérieur hiérarchique au sein de l’hôpital, le commissaire hospitalier, rattaché directement à la direction. Le corps des commissaires d’ARS serait institué au niveau régional. Pour l’Assistance publique – hôpitaux de Paris, l’Assistance publique – hôpitaux de Marseille et les Hospices civils de Lyon, il faudrait prévoir un échelon intermédiaire, appelé commissaire central, chargé de coordonner l’ensemble des commissaires hospitaliers de ces grands groupes.

Les commissaires d’ARS se réuniraient une fois par mois au ministère de la Santé pour faire un rapport circonstancié au sein de la direction de la surveillance des praticiens (DSP), dont le directeur aurait rang de commissaire général. L’Agence nationale d'appui à la performance des établissements de santé et
médico-sociaux (la célèbre ANAP) serait chargée d’évaluer l’ensemble de ce dispositif innovant, et espérons-le, pérenne. Pour cela, elle ferait appel à un cabinet-conseil, sur appel d’offre. Cela assurerait enfin une transparence totale des activités médicales au sein des hôpitaux et pourrait être aisément financé par la suppression de personnels soignants.

 

Bernard Granger.


NDLF : pour recevoir la contribution de Frédéric Pain aux travaux du groupe 3 du pacte de confiance. Merci de contacter en direct Bernard Granger ou Fréderic Pain

 
Réagissez en direct sur le blog