Nora ANSELL-SALLES

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lundi 13 octobre 2014

Libres propos signés Bernard Granger

 
 
L'Assistance publique - hôpitaux de Paris a décidé de créer une chaire d'économie de la santé en association avec l'Ecole d'économie de Paris, Hospinnomics, contraction des trois termes Hospital, Innovation et Economics. Il s'agit "de doter la France d’une structure répondant à ces ambitions: orienter la recherche académique en économie de la santé vers plus de pragmatisme (« Policy-oriented research ») et permettre aux acteurs de la santé d’appuyer leurs décisions sur des évaluations scientifiques (« Evidence-based policy »)". Cette initiative excellente dans son principe s'est concrétisée grâce à un investissement de 400 000 euros provenant du CHU francilien, mais avec la perspective d'un retour sur investissement grâce aux travaux qui seront commandés à Hospinnomics (l'AP-HP toucherait 20 % des factures émises par Hospinnomics : il va falloir beaucoup travailler !).
La nouvelle chaire doit s'installer à l'Hôtel-Dieu. Son lancement a eu lieu les 29 et 30 septembre derniers à l'Hôtel Scipion (qui devrait être bientôt vendu pour financer le nouvel nouvel nouvel Hôtel-Dieu), sous la forme d'un colloque international. Les premiers vagissements de ce nouveau-né, pour attendrissants qu'ils soient, suscitent tout de même quelques inquiétudes. Ainsi, le conseil scientifique d'Hospinnomics est composé exclusivement d'économistes, à l'exception notable de son président, notre collègue Pierre Corvol, choisi avant tout pour son prestige : en introduisant le colloque de lancement, il a confessé qu'il n'avait aucune compétence en matière d'économie. C'est une bien curieuse façon de vouloir rapprocher le monde des économistes de celui des hospitaliers en commençant par exclure ces derniers. Les médecins et responsables hospitaliers seraient-ils trop sots pour s'occuper d'économie ? Ou trop occupés à "produire" ou "manager" les soins pour se mêler de recherche "pragmatique" ? Il faut espérer que ce grave vice de fabrication sera vite réparé.
Parmi les communications les plus intéressantes de ce colloque, nous retiendrons celle du Pr Andrew Street, université de York, Royaume-Uni. Il a montré qu'en Angleterre, le surcroît de moyens obtenus par les hôpitaux spécialisés par comparaison avec les hôpitaux moins spécialisés était davantage lié au pouvoir d'influence des premiers qu'à une différence objective de coûts, même si celle-ci est réelle. De son côté,madame Marisa Miraldo, "Hospinnomics visiting Professor", a parlé du paiement à la performance (Payment for performance, P4P). Pour l'instant, la démonstration de son effet sur l'amélioration des pratiques professionnelles n'est guère concluante. Plutôt que de remettre en cause le P4P devant des études négatives ou peu probantes, certains économistes de la santé, comme semble-t-il madame M. Miraldo, préfèrent penser que si les caramels mous ou les sucettes en forme de cœur n'ont pas d'effet sur les acteurs de soins, il faut essayer la barbe à Papa. De plus, comme l'a fait remarquer le professeur Robert Launois, présent dans l'assistance et lui-même économiste de la santé, il reste à prouver que les indicateurs retenus pour le P4P ont un impact réel sur l'état de santé des malades. C'est quand on est train de démontrer l'échec de cette méthode de rémunération qu'elle connaît une grande vogue dans notre pays, que ce soit auprès de l'assurance maladie ou du de la direction générale de l'offre de soins du ministère de la santé.
Plus généralement, il est apparu aux médecins de l'AP-HP présents à ces journées que madame Lise Rochaix, la sympathique titulaire de la chaire Hospinnomics, aurait avantage à solliciter ceux qui non seulement ont une pratique réelle des soins et une connaissance approfondie du fonctionnement hospitalier, mais qui ont de plus mené une réflexion économique, même si c'est avec leurs petits moyens intellectuels de médecins. Plutôt que de rester dans l'entre-soi douillet de l'académisme bien-pensant, elle en tirerait quelques enseignements utiles, pour ne pas dire capitaux, et enrichirait à son tour notre réflexion, de façon sûrement captivante.
David Chinitz et Victor G. Rodwin seraient peut-être d'accord avec ces remarques. Voici le résumé de leur article récent "What passes and fails as health policy and management""The field of health policy and management (HPAM) faces a gap between theory, policy, and practice. Despite decades of efforts at reforming health policy and health care systems, prominent analysts state that the health system is “stuck” and that models for change remain “aspirational.” We discuss four reasons for the failure of current ideas and models for redesigning health care: (1) the dominance of microeconomic thinking; (2) the lack of comparative studies of health care organizations and the limits of health management theory in recognizing the importance of local contexts; (3) the separation of HPAM from the rank and file of health care, particularly physicians; and (4) the failure to expose medical students to issues of HPAM. We conclude with suggestions for rethinking how the field of HPAM might generate more-promising policies for health care providers and managers by abandoning the illusion of context-free theories and, instead, seeking to facilitate the processes by which organizations can learn to improve their own performance."
Les économistes de la santé se posent en effet souvent des questions sans grande portée, déconnectées des pratiques réelles et des enjeux prioritaires, sans prendre en compte le contexte ni impliquer les acteurs de soins.

Mais la cécité partielle et les errements de beaucoup d'économistes de la santé ne représentent pas le risque le plus redoutable pour nos établissements. La menace pesant sur les hôpitaux est surtout celle des économies dans la santé et de l'austérité. Le plan d'économie prévu pour 2015 va toucher l'assurance maladie à la hauteur de 3,2 milliards d'euros, l'hôpital devant supporter une bonne partie de la facture (voir projet de loi de finance 2015, p. 12-13). Comment dès lors continuer à assurer nos missions et répondre aux besoins de la population ? Le pouvoir ne le dit pas puisqu'il entretient le mythe selon lequel ces restrictions seront sans conséquences sur l'accès aux soins et leur qualité. L'exemple de l'Espagne ou celui du Royaume-Uni sont là pour montrer le contraire. Il apparaît surtout que les politiques d'austérité aggravent le mal qu'elles sont censées combattre et sont le prélude à des temps encore plus difficiles (voir par exemple ici, ici ou ).
Bernard Granger.
 
 
 
 
 
 

vendredi 8 novembre 2013

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Rappel : Les responsables de la MGEFI - Mutuelle Générale de l'Economie, des Finances et de l'Industrie, qui vient d'être certifiée ISO 9001 par l'AFNOR le mois dernier, sont à disposition des journalistes pour livrer leur regard, témoignage, ou expertise ... pour les sujets liés à la santé ou à la protection sociale.

 

 

La MGEFI en faits et chiffres

■ Créée le 13 septembre 2007.

■ En 2009, la MGEFI remporte l'appel public à la concurrence lancé par l'Administration de Bercy.

■ La MGEFI regroupe 280 000 adhérents et 360 000 personnes protégées.

■ 260 collaborateurs au service des adhérents.

■ Un réseau de 800 militants.

■ En 2012, la MGEFI rejoint le groupe Istya *

■ Certifiée ISO 9001: 2008 le 17 juillet 2013 AFNOR

■ www.mgefi.fr

 

 

Très bon week-end

 

 

mercredi 6 novembre 2013

Hôtel-Dieu: le point du dossier


L’accueil des patients en urgence est maintenu à l’Hôtel-Dieu

Conformément aux engagements pris par  la ministre des Affaires sociales et de la Santé, l’Hôtel-Dieu continue et continuera d’accueillir les patients qui s’y présentent en urgence 24h/24, 7j/7.

 

La prise en charge de ces patients est assurée par des médecins urgentistes et par une équipe paramédicale dans un environnement technique sécurisé (plateau technique d’imagerie et de biologie, ambulance du Service Médical d’Urgences et de Réanimation (SMUR) disponible 24 h sur 24, lits d’hospitalisation complète en médecine).

 

L’Agence Régionale de Santé considère que cette organisation correspond aux dispositions réglementaires caractérisant une structure d’urgence telle que définie dans le code de la santé publique (art. R 6123-1 et R 6123-6). Elle n’envisage donc pas de lui retirer son autorisation d’activité d’accueil des urgences. 

 

Comme cela est déjà le cas depuis plusieurs années, les patients nécessitant une prise en charge lourde (accidents cardiaques, polytraumatologie, accident vasculaire cérébral, …) font l’objet d’une régulation médicale en lien avec le SAMU de Paris et sont directement orientés par les services de secours  vers les autres structures d’urgences et services spécialisés de Paris.

 

Par ailleurs, il faut rappeler que l’activité d’urgence ophtalmique et  le service d’urgence médico-judiciaire sont maintenus à l’Hôtel-Dieu.

 

Au  cours des 9 premiers mois de cette année, en dehors des patients amenés par les services de secours (environ 30 patients par jour), le Service des urgences de l’Hôtel-Dieu a accueilli en moyenne près de 70 patients par jour dont la quasi-totalité n’a pas nécessité d’hospitalisation. 

 

Enfin, il est créé un comité de suivi et d’évaluation pour assurer le suivi du dispositif, garantir une évaluation de la sécurité et de la qualité de la prise en charge des patients et prendre en compte le fonctionnement des urgences parisiennes. Ce comité,  présidé par le Directeur Général de l’ARS, associe l’AP-HP et la Ville de Paris et a vocation à se réunir mensuellement.

 

Accueil des patients en urgence à l’Hôtel-Dieu

Questions / Réponses

 

Qu’est-ce qui justifie l’évolution de l’Hôtel-Dieu ?

 

L’évolution de l’Hôtel-Dieu est préfigurée, puis inscrite, dans les plans stratégiques de l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris depuis plusieurs années déjà (plans stratégiques 2005-2009, puis 2010-2014). Ce n’est donc pas une décision récente. Elle a été approuvée par le Conseil de surveillance, la communauté médicale de l’AP-HP, la collégiale des urgentistes, et ce à plusieurs reprises.

 

Cette évolution se justifie par :

 

La vétusté des locaux, incompatible avec la mise en œuvre d’activités techniques lourdes et avec la qualité et la sécurité des soins requises par les activités cliniques en hospitalisation conventionnelle.

 

L’élaboration d’un projet médical cohérent d’hôpital universitaire de santé publique, fonctionnant sur un mode entièrement ambulatoire, ouvert sur la ville, et comportant une consultation sans rendez-vous ouverte 24 h sur 24 (et à des tarifs opposables) et des consultations spécialisées.

 

La transition vers cet hôpital universitaire de santé publique a été planifiée. Plusieurs services ont été répartis dans d’autres hôpitaux parisiens :

 

Le service de nutrition à la Pitié Salpêtrière en 2008 

Le service d’hématologie à Saint Antoine en 2009

Le service de chirurgie digestive à Cochin en 2011

Le service de pneumologie au Val-de-Grâce, la chirurgie thoracique et la réanimation à Cochin au début de 2013.

 

Quelles sont les activités présentes aujourd’hui sur le site de l’Hôtel-Dieu ?

 

La médecine interne

Le service d’accueil des urgences (SAU)

La médecine physique et de réadaptation

L’ophtalmologie

La diabétologie

La cancérologie

L’hôpital de jour de cardiologie et hypertension artérielle

L’immunologie infectiologie (VIH)

La médecine nucléaire

La psychiatrie

Un centre de diagnostic, de consultations et de prélèvements

La pharmacie : cytotoxiques, collyres et pharmacie hospitalière, dont une activité importante de dispensation aux patients externes

La biologie : laboratoire de réponse rapide

L'imagerie

Les pathologies professionnelles et le sommeil

La médecine du sport (centre d’investigation de médecine du sport)

Espace Santé Jeunes

Unité médico-judiciaire (UMJ)

Salle CUSCO (hospitalisation de patients gardés à vue)

PASS (permanence d’accès aux soins de santé)

 

Concernant l’accueil des patients en urgence qu’en est-il ?

 

Le service des urgences de l’Hôtel-Dieu accueille environ 100 patients chaque jour. 7O de ces patients viennent à l’Hôtel-Dieu par leurs propres moyens. Ils continueront d’être pris en charge 24 h / 24 par des médecins urgentistes et une équipe paramédicale dans un environnement technique sécurisé (plateau technique d’imagerie et de biologie, ambulance SMUR, lits d’hospitalisation).

 

Ainsi, les Parisiens disposeront au centre de la ville d’un service d’accueil organisé pour les prendre en charge 24 h/ 24 dans de bien meilleures conditions qu’aujourd’hui.  

 

Ce service, qui disposera de lits de médecine en aval au cas où la situation d’un patient en nécessiterait l’utilisation, répond aux critères d’une structure d’urgence telle que définie dans le Code de la santé publique (art. R 6123-1 et 6123-6). L’Agence Régionale de Santé n’envisage donc pas de lui retirer son autorisation d’activité d’accueil des urgences. 

 

Comme cela est déjà le cas depuis plusieurs années pour certaines situations urgentes (accidents cardiaques, accident vasculaire cérébral, …) les patients nécessitant une prise en charge lourde sont directement orientés par les services de secours sur les autres établissements de l’Assistance publique qui disposent de services adéquats.

 

Le transfert des patients lourds vers les autres établissements parisiens ne va-t-il pas engorger ces établissements ? 

 

Ce sont environ 30 patients par jour qui seront répartis sur les autres établissements de Paris (Cochin, La Pitié Salpêtrière, Saint Antoine, Saint Louis, Lariboisière) en fonction des lieux où ils seront pris en charge dans la ville. Cela représente 5 à 6 patients supplémentaires par établissement, ce qui est tout à fait supportable par ces établissements dont les moyens ont été renforcés.

 

dnf - Hôtel-Dieu, le pire est l'ennemi du mauvais

Réaction de Bernard Granger

 

Vous vous souvenez de ce titre d’Alfred de Musset, Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée. Cette formule ne s’applique pas aux urgences de l’Hôtel-Dieu, dont on a annoncé hier la fermeture tout en disant qu’elles restaient ouvertes.

 

Trois projets s’affrontent pour cet hôpital, et leur synthèse paraît improbable, malgré les aptitudes de nos autorités.

 

Le premier projet est rétrograde, le deuxième immobiliste et le troisième transformiste. Ils sont aussi mauvais les uns que les autres.

 

Le premier est défendu par l’axe CGT-parti de gauche-verts. Il consiste à refaire de l’Hôtel-Dieu un hôpital traditionnel, pour lutter contre le « désert médical au centre de Paris ». La densité médicale dans Paris est très faible, c’est bien connu. Les coûts de réhabilitation de ce vieil hôpital construit au 19e siècle sont prohibitifs et rendent ce projet inacceptable aux yeux de l’administration de l’AP-HP, de la Mairie de Paris, de l’ARS et du gouvernement.

 

Le deuxième projet consiste à ne pas bouger de la situation actuelle (avant mûre réflexion et au moins jusqu’aux élections municipales). C’est le projet défendu par l’axe Mairie de Paris-gouvernement-Elysée. On apprend par les documents de l’ARS ci-joints que la crispation autour du service d’accueil des urgences de l’Hôtel-Dieu concerne 70 malades par jour en moyenne : de quoi faire trembler la Capitale et la République !

 

Le troisième projet, celui de « l’hôpital universitaire de santé publique » (comprenne qui pourra), défendu par l’axe direction générale de l’AP-HP-présidence du conseil de surveillance de l’AP-HP, consiste dans un premier temps à utiliser les locaux de l’Hôtel-Dieu pour un dispensaire ouvert 7/24, ce qui est présenté comme le fin du fin de la modernité. Le reste du projet est une sorte de fourre-tout pour occuper les 58 000 m2 de cette vieille bâtisse.

 

La CME centrale de l’AP-HP a voté plusieurs motions sur l’Hôtel-Dieu et débattu de cette question à de nombreuses reprises. Elle a condamné les deux premiers projets et attend pour se prononcer sur le troisième, qui ne l’emballe guère, ni au plan médical, ni au plan financier.

 

Ces journées convulsionnaires (s’il y avait un neurologue à l’Elysée, il lui faudrait user d’un puissant antiépileptique) ponctuées de déclarations tonitruantes et de pantalonnades de plus ou moins bon goût lassent la communauté hospitalière, à la fois celle de l’Hôtel-Dieu, qui travaille dans des conditions matérielles et morales de plus en plus insupportables, et celle des autres hôpitaux, qui se débat dans des difficultés dont la résolution est occultée par le psycho-drame de l’Hôtel-Dieu.

 

Voici ce que m’écrivait un collègue marseillais : « « J'ai été externe aux urgences de notre Hôtel Dieu et sa démédicalisation a pris 20 ans et sa vente pour être transformé en hôtel (Intercontinental) a pris 10 ans de plus.

 

À Paris les restructurations ont 20 ans de retard sur la province et nous avons vécu tout cela avant vous. » Sachant que la fermeture de l’Hôtel-Dieu de Paris est évoquée en effet depuis 20 ans, nous en concluons que dans 10 ans nous assisterons au dernier épisode de cette lamentable histoire.

jeudi 12 septembre 2013

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mercredi 11 septembre 2013

Motion sur l'Hôtel-Dieu adoptée par la CME de l'AP-HP le 10 septembre 2013


La fonction principale des commissions médicales d’établissement (CME) et de leurs présidents est de garantir la qualité et la sécurité des soins, ainsi que les conditions d’accueil et de prise en charge des patients.

 

Réunie en assemblée plénière le 10 septembre 2013 [ci-dessus], la CME centrale de l’Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP) :

·         confirme la position qu’elle a définie dans son vote du 13 novembre 2012 [pièce jointe] ;

·         soutient le communiqué que la CME locale du groupe hospitalier Hôpitaux universitaires Paris-Centre (Cochin, l’Hôtel-Dieu, Broca) a diffusé le 2 septembre 2013 ;

·         préconise, d’ici au 4 novembre prochain,

-          l’ouverture à l’Hôtel-Dieu d’une consultation sans rendez-vous capable de répondre aux avis médicaux urgents sollicités par  la population,

-          le renforcement des SAU des hôpitaux Lariboisière-Saint-Louis, Saint-Antoine, Pitié-Salpêtrière et Cochin pour accueillir et prendre en charge les patients que les ambulances (pompiers, Samu, etc.) orientaient précédemment vers l’Hôtel-Dieu.

 

60 votants : 49 pour ; 3 contre ; 2 nuls ; 6 blancs





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mardi 3 septembre 2013

Libres propos signés Bernard Granger

POUR INFORMATION



Chers collègues,


L’agitation politico-médiatique autour de l’Hôtel-Dieu entretenue par une poignée d’irréductibles transformée en troupe d’occupation masque les problèmes beaucoup plus préoccupants que rencontre l’Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP).

Par la voix de sa présidente, l’Association « Hôpital pour tous », dont le Dr G. Kierzek est le porte-parole, demandait le 28 mars 2012 « qui peut imaginer un service d'urgences accueillant plus de 300 patients par jour sans chirurgie, sans radiologie, sans laboratoire, sans lits d'hospitalisation et sans réanimation ? Les médecins n'ont pas d'obligation de résultats mais ils ont une obligation de moyens. Sans chirurgie sur place, le premier bloc opératoire est certes à 15 minutes sur le papier ; mais, en pratique, et dans des situations où chaque minute compte, il faudra demain ajouter, dans le meilleur des cas, 45 minutes incompressibles : 15 minutes pour l'arrivée de l'ambulance du SAMU, 15 minutes pour mettre en condition le patient, 15 minutes pour atteindre l'hôpital le plus proche, soit une heure au total minimum. Qui endossera la responsabilité en cas de décès ? » C’est bien la raison pour laquelle, à la quasi unanimité, l’organe représentant démocratiquement la communauté médicale de l’AP-HP, la Commission médicale d’établissement (CME), a demandé fin 2012 la fermeture progressive des urgences de l’Hôtel-Dieu : « Considérant que presque tous les services d’hospitalisation de l’Hôtel-Dieu, incluant la chirurgie générale, la réanimation et la médecine interne, auront été transférés à la fin de l’année 2013 et que l’hôpital ne pourra plus assurer la sécurité continue de tous les soins sur place, la CME de l’AP-HP préconise que la fermeture progressive du service d’accueil des urgences (SAU) de l’Hôtel-Dieu soit décidée sans délai » (Motion du 12 novembre 2012). Trois jours après, au Magazine de la santé, notre collègue G. Kierzek, contre tout bon sens, affirme le contraire de ce que disait son association quelques mois plutôt et s’exclame qu’il est « scandaleux » de dire comme le fait la CME que la sécurité des malades est menacée.



Les pompiers et le SAMU, pour des raisons de sécurité, ne vont plus conduire de patients à l’Hôtel-Dieu, où il n’y a ni réanimation, ni chirurgie depuis plusieurs mois. Les patients eux-mêmes sont de moins en moins nombreux à se rendre dans cet établissement à l’agonie car ils ont bien compris que la sécurité des soins y était moins bonne qu’ailleurs. Le taux d’hospitalisation des patients pris en charge par les urgences de l’Hôtel-Dieu, déjà faible, a considérablement chuté et s’approche de zéro. Cela montre que les malades sont plus lucides que les hommes et les femmes politiques de tous bords qui s’expriment avec démagogie sur l’avenir de cet hôpital en défendant une solution peu compatible avec la sécurité des soins.

L’argument du désert médical au cœur de Paris est une imposture, car il y a cinq centres d’accueil des urgences (SAU) avec réanimation et chirurgie à moins de 3,5 kilomètres de l’Ile de la Cité. L’argument des millions de touristes est une imposture, car ayant fait des centaines ou des milliers de kilomètres pour visiter Paris, ils peuvent en faire quelques uns de plus pour se rendre dans un SAU en cas de besoin, d’autant que visiter la cathédrale Notre-Dame ne prend qu’une fraction limitée de leur séjour. L’argument de la saturation des autres sites d’urgence est une imposture, car ils se sont justement préparés à faire face à la fermeture des urgences de l’Hôtel-Dieu, comme l’a rappelé la collégiale des urgentistes de l’AP-HP.

Endettée jusqu’à la gorge, sans projet mobilisateur, de plus en plus délaissée par ses médecins et ses personnels, car de moins en moins attractive, l’AP-HP s’épuise dans ce mauvais feuilleton. Quand la direction générale et le conseil d’administration de l’AP-HP cesseront-t-ils d’entretenir l’illusion d’un « grand projet pour le 21e siècle », menée sans professionnalisme, de façon autistique, et surtout auquel ils sont les seuls à croire ? Si la CME de l’AP-HP s’est exprimée pour la fermeture des urgences de l’Hôtel-Dieu pour des raisons de sécurité des soins, elle n’a jamais avalisée le projet du futur Hôtel-Dieu, jugé flou, coûteux et peu pertinent.

Avoir fait de l’Hôtel-Dieu un projet emblématique est une erreur politique, médicale et économique. Politique, car cela cristallise les passions dans un contexte électoral peu propice à une réflexion rationnelle, et démontre que la direction générale de l’AP-HP, quel qu’en soit le titulaire, est incapable de mener ses réorganisations sans désespérer ses personnels. Médicale, car « l’hôpital universitaire de santé publique » est un concept vide de sens, un amalgame d’activités ambulatoires hétéroclites sans souffle et sans véritable prise en compte des évolutions que connaissent aujourd’hui la recherche et la pratique médicales. Economique enfin, car les immenses ressources dilapidées pour ce mauvais projet ne vont pas là où elles seraient si nécessaires, dans tous les autres hôpitaux de l’AP-HP, soumis à des restrictions toujours plus sévères et de plus en plus dans la difficulté pour assurer convenablement leurs missions.



Qui aura la clairvoyance de siffler la fin de cette lamentable partie ?


Amitiés et bon courage.


Bernard Granger.

lundi 17 juin 2013

[nile] café nile avec Mireille Faugère le 26 juin 2013 de 8h30 à 10h au Sir Winston « Hôtel-Dieu : ouvrir l’hôpital à la ville ? »


Rendre perméable le système de santé est l’un des objectifs les plus primordiaux et les plus ambitieux. Permettre ainsi au malade et à ses proches de bénéficier du meilleur soin, au meilleur moment avec le professionnel le plus compétent (et pas forcément avec le plus expert) reste un grand défi qui dépasse le cadre des déserts médicaux et des zones périurbaines. L’accès au soin est un problème général qui frappe aussi au cœur des cités.

 

C’est ce qui rend le projet « Hôtel-Dieu » tout à fait innovant. « Hôpital hors des murs », « hôpital debout » comme l’ont qualifié certains, il représente une ouverture sur la ville et le monde libéral, mettant des structures et des équipements au service des populations et des professionnels, sans définir pour autant le parcours de soin par le passage obligé dans la structure hospitalière. Le malade ne sera plus tributaire de sa prise en charge « à l’hôpital » ou « en ville » : il y gagne en fluidité. Le professionnel de santé libéral trouve une place dans l’établissement et, on l’espère, pourra mieux communiquer avec son confrère hospitalier.

 

Mireille Faugère, Directrice Générale de l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris (APHP) fera le viendra débattre lors du café nile le 26 juin prochain de 8h30 à 10h au Sir Winston (5 rue de Presbourg 75116 Paris) sur le thème  

 

« Hôtel-Dieu : ouvrir l’hôpital à la ville ? »

 

Inscription par mail : nile@nile-consulting.eu

 

 

Réservez le 12 Septembre 2013 pour les 3èmes Etats Généraux de la Santé en Régions sur le thème de la Démocratie Sanitaire www.etatsgenerauxsanteregions.fr