Nora ANSELL-SALLES

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lundi 16 janvier 2023

Tribune libre de Gilles Djeyamane : L’Inde du football, un terrain à conquérir


L’Inde du football, un terrain à conquérir

Nombreux sont les médias ayant moqué la présence de supporters Indiens aux couleurs de l’équipe de France de football durant la dernière coupe du monde. Or, cette séquence mérite d’être revisitée dans la mesure où les Bleus bénéficient d’un capital sympathie fort dans le sous-continent Indien.  Il est peut-être temps pour les acteurs du football de s’y investir davantage. Partenariats, stages, évènements sportifs, tournées d’équipes…  Bref, c’est toute une stratégie qui est à imaginer.

 

Lors de la dernière coupe du monde de football qui s’est déroulée au Qatar en cette fin d’année 2022, de nombreuses journaux et site Internet ont relayé de façon sarcastique, la présence d’un nombre important de supporters plus ou moins authentiques de l’équipe de France (et aussi de supporters d’autres équipes nationales) souvent originaires du sous-continent Indien. Plusieurs observateurs ont accusé les organisateurs d’avoir embauché des « supporters contractuels ». D’ailleurs, Olivier Giroud gêné par une question de la presse sur ce « déferlement inattendu » avait usé d’une pirouette amusante : « Je ne savais pas que les Indiens supportaient l'équipe de France, c'est un poids sachant qu'ils sont 1 milliard ».  Avec le recul, il semblerait que les différents supporters identifiés dans les stades correspondent à des profils bien différents suivant les nations concernées. Ainsi l’équipe de France semble avoir bénéficié de l’engagement de vrais supporters issus du sous-continent Indien, on aura d’ailleurs remarqué le très actif « French football fans club India », une réalité loin d’être une surprise pour les connaisseurs de l’Inde actuelle et de ses récentes évolutions.

 

Des Indiens bien plus amoureux du ballon rond que l’on l’imagine

D’abord, il est important de se souvenir que les états du Golfe Persique bénéficient de l’apport d’une masse importante de salariés originaires du sous-continent Indien. Si souvent les conditions de travail difficiles et parfois odieuses des catégories sociaux professionnelles les plus défavorisées sont médiatisés, les médias s’attardent peu sur les nombreux cadres voire les cadres supérieurs qui y vivent. De nombreux enseignants, financiers et membres du corps médical proviennent de l’Inde. Il n’est d’ailleurs pas rare de croiser des couples de médecins Indiens adaptant leur pratique médicale à la culture locale notamment la séparation homme/femme. Bénéficiant d’un pouvoir d’achat élevé, ces catégories socio-professionnelles du Golfe n’ont pas hésité à effectuer le déplacement afin de profiter de l’évènement et d’en faire profiter leur progéniture. 

Ensuite, il faut prendre conscience que l’amour du football en Inde n’est pas nouveau. Si certains observateurs pensent que la coupe du monde 1998 fut à l’origine de l’intérêt pour le football des Indiens, d’autres estiment que dès 1990, l’épopée des Lions indomptables du Cameroun avait marqué les esprits et préparé le terrain.  Des internationaux comme Roger Milla ou Cyrille Makanaky étaient déjà admirés par les amateurs du ballon rond tout comme certains joueurs de l’Olympique de Marseille, n’en déplaise aux supporters du Paris Saint Germain.  Ce dernier n’étant d’ailleurs pas en reste au travers de ses écoles de football.

Enfin, pour une nation qui s’intéresse au football depuis peu il est évident que les résultats de l’équipe de France depuis 1998 ont positionné la France comme une référence incontournable. Trois (et désormais quatre) finales de coupe du monde en 24 ans, des dizaines et des dizaines de stars mondiales (de Zinedine Zidane à Kyllian Mbappé en passant par Thierry Henry …), des matchs de haute intensité, des scénarios dignes des plus grandes tragédies Bollywoodiennes à l’instar de la finale de 2006 marquée par le « coup de boule » de Zinedine Zidane. De plus, la belle épopée d’un pays du sud comme le Maroc close par une « confrontation amicale » avec la France a conforté le sentiment chez certains que le football pouvait être source de fraternité entre les peuples.

 

Un terrain à investir

Au-delà des championnats et compétitions classiques, l’Inde a lancé il y a plusieurs années l’Indian Super League une compétition sur le format des franchises à l’Américaine regroupant les grandes capitales régionales.  Véritable refuge doré en fin de carrière pour certaines stars internationales on citera par exemple Nicolas Anelka à Mumbaï, Robert Pirès à Goa ou Marco Materazzi à Chennai ou en quête d’un nouveau souffle tel le joueur de l’équipe Haïtienne Ducken Nazon qui s’y expatria pour une saison en 2016 avant de relancer sa carrière en Premier League Anglaise. Les passionnés de football en Inde n’évoluent donc pas à l’aveugle comme nous pourrions être amenés à le penser en Europe et ce malgré la quasi-inexistence de l’équipe nationale Indienne au niveau international (106e au dernier classement de la FIFA). 

Pour leur part, les équipementiers sportifs ont bien compris le potentiel du pays et sa passion pour le football. Ainsi, il n’est pas rare de trouver dans les gigantesques « shopping malls », temples de la consommation des classes moyennes Indiennes des boutiques voire des aires de vente dédiées au football. En 2016, on estimait à 900 le nombre de ces centres commerciaux. Et, le business des maillots des grands clubs européens y semble bien rentable.   

Enfin, on remarquera que le grand quotidien du Sud de l’Inde, The Hindu dans son édition du 19 décembre accordait plusieurs colonnes au déroulement de la finale France-Argentine à Pondichéry.  Le média décrivait aussi bien l’excellente organisation de l’évènement rassemblant consulat Français, Gouvernement et administration du Territoire sur l’incontournable Promenade située face au Golfe du Bengale et sous la protection de la statue du Mahatma Gandhi que la passion pour l’équipe de France partagée par les Français et les Indiens Francophones ou non de l’ancien Comptoir.

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vendredi 12 avril 2013

LIBRES PROPOS : RALLYE AÏCHA DES GAZELLES du MAROC 2013


 

            Dans le cadre de son action sociale et solidaire, et dans le prolongement de sa participation à l’opération « Route des Jeux Londres 2012 » initiée par la cellule Sport Handicap du Comité Départemental Olympique et Sportif,  La Mutuelle du Trésor de l’Eure, avec la Banque Fédérale Mutualiste, a décidé cette année d’apporter son soutien à l’Association Rallye des Gazelles 27.

 

Karine Vieira, handicapée moteur qui  travaille à l’APF (Association des paralysés de France) d’Evreux c'est lancée, avec sa kiné (Martine Billard), dans l’aventure « Le Rallye Aïcha des Gazelles du Maroc »  qui a  rassemblé plus d’une vingtaine d’équipages  de toutes nationalités, pour un périple de 1.500 kms en désert saharien, du 16 au 30 Mars dernier.

 

Cette initiative courageuse, porteuse d’espérance fait partie de celles qui  contribuent à changer le regard des autres sur le handicap.

 

Jacky Lesueur

Président de la Mutuelle du Trésor Eure


NDLR :
Un retour sur cette belle aventure riches d'expériences et d'émotions multiples aura lieu début juin. Plus d'information dans une prochaine brève du blog

jeudi 11 octobre 2012

C'est à lire : « Cannashop Story » de Frédéric Martineau


Franck IF quadragénaire est interviewé par une journaliste. Il est présélectionné pour l'élection du « Manager de l'année ». C'est une surprise dans la mesure où il fait commerce de cannabis !

Des troupes d'élite de la Nation aux terrains de golf, des banlieues difficiles aux quartiers chics de Paris, de la Suisse au Maroc, Franck a côtoyé la substance illicite tout au long de sa brève existence jusqu'au jour où l'État français lui a demandé d'en organiser la distribution ! Il déroule le fil de ses souvenirs et retrace l'histoire de sa success-story...

Frédéric Martineau mélange les personnages de fiction et la réalité politique et sociale du cannabis pour défendre l’impérieuse nécessité de mettre en place un système de gestion rationnelle. Il va plus loin que les revendications de dépénalisation qui réduisent le débat à sa dimension juridique. Pour lutter contre la délinquance et limiter le risque sanitaire, il défend l’idée d’une filière encadrée et contrôlée par les pouvoirs publics.

Aux racines vendéennes, est né en 1966 à Mulhouse. Son premier roman, en partie autobiographique, emprunte des anecdotes réelles aux usagers pour, sans faire de prosélytisme, défendre l’impérieuse nécessité de changer le dispositif sociolégislatif qui encadre cette réalité sociétale concernant des millions de Français. Lors de sa première sortie en 2003, il a tenté de sensibiliser les politiques de tout bord (Jean-Louis Borloo, François Hollande, Nicolas Sarkozy…) en leur adressant un exemplaire dédicacé d’un quatrain.

« Vous avez su évoquer avec inventivité, pertinence et souvent humour un sujet de société grave, qui préoccupe fortement nos concitoyens » Dominique de Villepin