Nora ANSELL-SALLES

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vendredi 17 avril 2015

baclofène à hautes doses dans le traitement de la dépendance à l'alcool


BACLOFENE : Quoi ne neuf ?



Communiqué
Le 14 avril 2015, la revue European Neuropsychopharmacolgy a publié les résultats d'un essai du baclofène à fortes doses dans l'addiction à l'alcool intitulé BACLAD (baclofène à hautes doses dans le traitement de la dépendance à l'alcool). Cette étude contrôlée en double aveugle contre placebo portant sur deux groupes de 28 patients est la première de ce type, puisque les résultats des deux études françaises Bacloville et Alpadir n'ont pas encore été publiés.
 

Les résultats de BACLAD sont en faveur du baclofène et confirment avec le plus haut niveau de preuve les observations déjà faites par tous ceux qui connaissent l'effet du baclofène et restent indépendants d'éventuels liens d'intérêts avec l'industrie pharmaceutique pouvant orienter leur jugement.

Le résultat principal est du même ordre de grandeur que ceux obtenus dans les suivis de cohorte ou l'enquête de l'association baclofène : 42,9 % d'abstinents sous baclofène, soit 12 sur 28 patients, sur toute la période de l'étude, contre 14,3 % sous placebo, soit 4 patients sur 28, différence statistiquement significative. Les auteurs de l'étude observent un taux d'abstinents de 68 % (15/22) chez les patients traités pendant la phase à doses fortes de 3 mois, contre 23,8 % (5/21) chez les patients recevant le placebo, si on ne tient pas compte des perdus de vue et des sorties d'essai.

La dose quotidienne moyenne de baclofène dans le groupe traité était de 180 mg. Cette étude démontre une fois de plus que limiter le traitement à 180 mg empêche une forte proportion de patients de bénéficier du traitement et que nos critiques à l'égard du protocole de l'étude Alpadir qui limite la posologie quotidienne à 180 mg étaient fondées.

BACLAD montre aussi que le traitement est bien toléré, avec seulement deux sorties d'essai pour effets indésirables dans le groupe baclofène.
Bien que portant sur un faible nombre de patients, cette étude marque un tournant car elle répond à l'interrogation des non-spécialistes sur le degré de preuve de l'efficacité du baclofène dans l'alcoolo-dépendance.

Si cette étude démontre bien l’efficacité des hautes doses de baclofène dans l'alcoolo-dépendance, elle a cependant été menée avec comme objectif le maintien de l'abstinence, ce qui ne correspond pas exactement aux caractéristiques des effets du baclofène que décrivent médecins expérimentés et patients ‎répondeurs. Le baclofène permet une indifférence plus ou moins marquée à l’alcool. Pour certains cela se traduit par une consommation modérée de façon naturelle, simplement guidée par son propre libre arbitre responsable. D'autres préfèrent ne plus consommer d'alcool du tout ou le faire de façon exceptionnelle. 

L'abstinence n'est plus une fin en soi. L'objectif est de retrouver un rapport normal et libre à l'alcool. 

Dr Renaud de Beaurepaire - Psychiatre, neurobiologiste, chef de service à l'hôpital Paul Guirard – Villejuif
M. Samuel Blaise - Président de l’association Olivier Ameisen
M. Yves Brasey - Vice-Président de l'association Baclofène
Dr Pascal Gache - Médecin alcoologue, addictologue, Président de l'association Aubes
Pr Bernard Granger - Professeur de psychiatrie, Chef de l’unité de psychiatrie et d’addictologie de l’hôpital Tarnier – Paris
Mme Sylvie Imbert - Présidente de l'association Baclofène
Pr Philippe Jaury - Médecin généraliste, addictologue, Université Paris Descartes – Paris, coordinateur de Bacloville
Dr Bernard Joussaume - Médecin généraliste, co-fondateur de l'association Aubes
Dr Patrick de la Selle, Médecin généraliste, Président de l'association Resab

jeudi 25 avril 2013

LIBRES PROPOS signés du Pr Bernard GRANGER


Alcoolisme : appel de personnalités en faveur du Baclofène


PARIS - Une trentaine de personnalités dont de nombreux médecins ont dénoncé l'atermoiement des pouvoirs publics dans la mise à disposition du public du Baclofène, un médicament testé actuellement pour traiter l'alcoolo-dépendance, dans un appel rendu public mercredi.

Alors qu'il existe un médicament susceptible d'aider une large proportion des patients alcoolo-dépendants, les pouvoirs publics font preuve d'atermoiements et freinent la mise à disposition de ce traitement pour tous ceux qui en auraient besoin, écrivent les signataires de l'appel qui demandent à l'agence du médicament (ANSM) d'autoriser une recommandation temporaire d'utilisation (RTU) dans les plus brefs délais pour ce médicament en attendant son autorisation de mise sur le marché (AMM).

La RTU est une mesure qui peut être prise par l'ANSM lorsqu'il n'existe pas d'alternative thérapeutique appropriée disposant d'une AMM pour une pathologie donnée. Elle ne peut excéder une durée de trois ans. Une demande de RTU est actuellement en cours d'instruction à l'ANSM.

Les signataires relèvent que plus de 100 personnes meurent prématurément chaque jour en France à cause de l'alcool, un fléau social de grande ampleur qui touche non seulement les patients alcoolo-dépendants mais également leur entourage.

Parmi les signataires figurent notamment le professeur Didier Sicard, ancien président du Comité consultatif national d'éthique (CCNE), le Pr Bernard Debré, député UMP de Paris, et le Professeur Bernard Granger, professeur de psychiatrie à l'Université René Descartes (Paris).

Deux essais cliniques sont en cours sur le baclofène, l'essai Bacloville, autorisé en avril 2012 par l'ANSM, et l'étude Alpadir, initiée en milieu hospitalier en octobre dernier.

(©AFP / 24 avril 2013 16h11)

Comité de  parrainage

 

Appel en faveur du baclofène

 

Plus de cent morts par jour ça suffit !

 

Fin 2004, le professeur Olivier Ameisen publiait dans la presse scientifique le succès thérapeutique obtenu par le baclofène à hautes doses sur sa dépendance à l’alcool. En 2008, il publiait Le Dernier Verre, qui a popularisé cette découverte. Depuis, plusieurs publications scientifiques ont rapporté les effets favorables de ce traitement sur de larges cohortes de patients, alors que les résultats obtenus par les autres méthodes thérapeutiques sont largement inférieurs. Deux essais en double aveugle contre placebo sont en cours pour démontrer avec le plus haut niveau de preuves les effets du baclofène à hautes doses dans l’alcoolo-dépendance. Pendant ce temps-là, on considère qu’en France plus de 100 personnes meurent prématurément chaque jour à cause de l’alcool. L’alcool est aussi à l’origine de multiples drames, accidents de la route, violences conjugales, passages à l’acte auto ou hétéro-agressifs. C’est un fléau social de grande ampleur qui touche non seulement les patients alcoolo-dépendants mais également leur entourage. Alors qu’il existe un médicament susceptible d’aider une large proportion des patients alcoolo-dépendants, les pouvoirs publics font preuve d’atermoiements et freinent la mise à la disposition de ce traitement pour tous ceux qui en auraient besoin. L’Agence nationale de sécurité sanitaire doit autoriser une recommandation temporaire d’utilisation (RTU) dans les plus brefs délais en attendant l’autorisation de mise sur le marché.

 

Il faut mettre un terme aussi rapidement que possible à ce retard aux conséquences

 

graves pour les malades qui seraient sensibles au baclofène !

 

 

Comité de Parrainage 

Président : Pr Didier Sicard, ancien président du Comité consultatif national d’éthique

Coordination : Pr Bernard Granger  (bernard.granger@cch.aphp.fr – tél : +33 6 71 68 40 77)

 

 

Signataires de l’appel en faveur du baclofène

 

Plus de cent morts par jour, ça suffit !

 

Dr Xavier Aknine, médecin généraliste, président de l'ANGREHC (Association Nationale des Généralistes pour la Recherche et l'Etude sur les Hépatopathies Chroniques)

Dr Renaud de Beaurepaire, psychiatre, centre hospitalier Paul Guiraud, Villejuif

Dr Sibel Bilal, management de réseaux de santé, Paris

Pr Jacques-Louis Binet, secrétaire perpétuel honoraire de l'Académie de médecine

Madame Elisabeth Borrel, vice-présidente au Tribunal de Grande Instance de Bourg-en-Bresse

M. Yves Brasey, vice-président de l'association Baclofène

Dr Claude Bronner, médecin généraliste, président d'Union Généraliste

Dr Didier Bry, directeur du Resad84 (Réseau santé addiction, VIH, Hépatites Vaucluse Camargue)

Pr François Chast, université Paris Descartes, ancien président de l’Académie nationale de pharmacie

M. Bernard Choquet, président de Créalis Médias

Pr Bernard Debré, député

Dr Gille Demigneux, médecin spécialiste de santé publique et alcoologue

Pr Gérard Dubois, membre de l’Académie de médecine et ancien président de l’Alliance Prévention Alcool

Dr Françoise Faisandier, médecine psychosomatique, nutrition et addiction, Paris

Dr Pascal Gache, médecin alcoologue, Genève, ancien médecin des Hôpitaux Universitaires de Genève

Mme Marion Gaud, vice-présidente et coordinatrice de l’association Aubes

M. Jean-François Gomez, éducateur spécialisé et docteur en sciences de l'éducation

Pr Bernard Granger, psychiatre, université Paris Descartes, AP-HP

Mme Sylvie Imbert, présidente de l’association Baclofène

Dr Bernard Joussaume, Président et co-fondateur de l’association Aubes

Dr Paul Kiritzé-Topor, médecin généraliste et alcoologue

Dr Patrick de La Selle, président du Réseau Addictions Baclofène

M. Pierre Leclerc, coordinateur du Collectif « 7 ans, 100 000 morts »

Pr Jean-Roger Le Gall, membre de l’Académie de médecine, ancien chef de service de réanimation médicale à l’hôpital Saint Louis

P. Joël de Leiris, université de Grenoble

Dr Denis Mechali, médecin, centre hospitalier de Saint Denis

Pr A. Pélissolo, psychiatre, université Pierre et Maris Curie

Pr T. Poynard, chef du service d’hépatologie de l’hôpital Pitié-Salpêtrière, université Pierre et Marie Curie

Dr Annie Rapp, secrétaire générale du Réseau Addiction Baclofène, psychothérapeute, Paris

M. Jean Marc Savoye, éditeur

Pr Didier Sicard, président d’honneur du Comité consultatif national d’éthique

Dr Philippe Viau, médecin généraliste libéral impliqué dans la prise en charge des dépendances

 

Pour recevoir le programme de la journée Baclofène merci de prendre directement contact auprès de : bernard.granger@cch.aphp.fr

 

 
Pour information, la dépêche AFP concernant l’appel ci-dessous, la liste provisoire des signataires et ci-joint le programme de la journée organisée à Cochin le 3 juin prochain, avec une conférence de presse prévue de 12 heures à 13 heures. Les intervenants de cette journée répondront aux questions des journalistes.
Pr B. Granger.