Nora ANSELL-SALLES

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vendredi 21 juin 2013

Presse médicale : la HAS apporte sa contribution au débat en matière d'amélioration des pratiques éditoriales


Alors que le secteur de la santé est confronté à la nécessité de garantir plus de transparence et de réaffirmer sa fiabilité, la presse médicale elle aussi, connaît une période de mutation profonde : érosion de la presse écrite et expansion du numérique, chute du marché publicitaire des industriels du médicament, remise en cause de la loyauté des informations diffusées ... Dans le cadre de son rôle d'information des professionnels de santé et du grand public et dans un contexte marqué par la loi relative au renforcement de la sécurité sanitaire du médicament, la HAS a souhaité contribuer à la réflexion sur la qualité de la presse médicale. Elle publie ce jour un document proposant des bonnes pratiques et des critères qualité, à l'attention de la presse comme des lecteurs. 

 

Près de 200 titres de la presse médicale, c'est-à-dire journaux d'informations médicales et professionnelles, revues de formation médicale continue ou revues académiques de recherche concourent aux besoins d'information, de formation, de publication scientifique des différents acteurs de la santé. Or, cette presse médicale est soumise à un environnement en mutation et doit répondre à une exigence de qualité qui devient un enjeu partagé par l'ensemble des acteurs du secteur (lecteurs et chercheurs, rédactions, agences sanitaires et acteurs publics, professionnels de santé).

 

De nombreux dispositifs de régulation mais des pratiques non homogènes

 

Plusieurs dispositifs de régulation existent qu'ils soient spécifiques ou non à la presse médicale : lois, règlements, chartes et engagements volontaires pour les éditeurs, les annonceurs, les rédacteurs ou les auteurs.

 

En dépit de leur existence, la HAS constate des pratiques non homogènes : manque de fiabilité des chiffres de diffusion, porosité potentielle entre annonceurs et contenu rédactionnel, non-déclaration des liens d'intérêts, absence fréquente d'affichage des procédures de fonctionnement et des chartes éditoriales ...

 

Pour guider les bonnes pratiques, la HAS propose des outils et critères organisés autour de 3 grands axes :

 

- la transparence :

·        affichage systématique des déclarations d'intérêt des auteurs, des comités de rédaction, de toute personne ayant une responsabilité éditoriale,

·        transparence des procédures éditoriales en particulier les modalités de relecture des articles,

·        transparence des sources de financement des recherches publiées ;

 

- l'indépendance éditoriale de la rédaction par rapport aux influences possibles des annonceurs mais également indépendance par rapport notamment aux éditeurs ;

 

- l'éthique éditoriale, c'est-à-dire le respect de certaines règles de publication (citation des sources, qualité d'auteur, ...) et de l'expression des courants de pensée, l'engagement à respecter les recommandations internationales existantes en la matière : ICMJE [1], codes du COPE [2], documents disponibles en français.

 

La liste des critères identifiés par la HAS est accessible dans le rapport complet et dans sa synthèse de 4 pages.

 

Plus d'informations sur le site de la HAS en cliquant ici

 

 

vendredi 14 juin 2013

Le site Ameli.fr mis à nu


Les données du site web de l’Assurance maladie sur les tarifs médicaux ont été aspirées hier soir à l’issue d’un marathon inédit de recueil de données.

Comparer les dépassements d’honoraires facturés dans chaque établissement de santé, c’est désormais possible... sans avoir à éplucher une par une les fiches publiées sur le site de l’Assurance maladie. Ces données sont maintenant disponibles au sein d’un fichier unique qui sera prochainement mis en ligne.


A l’occasion du premier « scrapathon » – un marathon de recueil de données – organisé hier à Paris, une équipe de développeurs informatiques a accédé à la base publique des tarifs médicaux du site de l’Assurance maladie pour en extraire les données.

L’exercice n’est pas allé sans quelques difficultés : depuis que les données de ce site ont été aspirées par Le Monde et Que Choisir, « la sécurité s’est renforcée », relate un des « scrapeurs ». Il a fallu faire preuve d’imagination pour contourner les différents dispositifs mis en place par l’Assurance maladie pour protéger son site.

Quand les citoyens s’emparent des données
Mission accomplie ! Bien plus exploitables dans ce nouveau format, les informations produites à l’occasion du marathon de « scraping », intéresseront sans nul doute bon nombre d’observateurs du secteur de la santé.

Ces données, comme l’ensemble de celles issues du scrapathon, seront prochainement mises à disposition en libre accès sur le site de Data Publica et sur celui de l’Open Knowledge Foundation France, deux des organisateurs de l’événement.

L’Initiative Transparence Santé salue cette démarche qui montre une nouvelle fois à quel point l’énergie et la créativité des citoyens peuvent contribuer à l’intérêt collectif. Encore faudrait-il qu’ils puissent accéder facilement aux informations. Or, dans le domaine de la santé, c’est loin d’être le cas.
Combien de temps le Ministère de la santé et la Caisse nationale d’Assurance maladie, très réservés, quoi qu’ils en disent, vis-à-vis de l’Open data, continueront-ils de refuser à la société civile l’utilisation de données qui pourtant lui appartiennent ?

A propos du scrapathon
L’événement, le premier en son genre, a été organisé par Data Publica, une start-up spécialisée dans l’édition de données, le Club Jade, un Think Tank intéressé à la démocratie participative, l’innovation et les technologies numériques ainsi que plusieurs autres partenaires. Il a réuni une centaine de participants (développeurs confirmés ou néophytes) qui en plus de la santé, ont planché sur des domaines variés.
Au sujet de ce premier scrapathon, François Bancilhon, directeur de Data Publica déclarait : « Nous avons voulu mettre en valeur la matière première de notre économie : les données. L’objectif de ce scrapathon est de démontrer la créativité de la communauté open data et sa capacité à produire des données pertinentes et utiles. »



A propos de l’Initiative Transparence Santé

L’Initiative Transparence Santé est un mouvement citoyen rassemblant divers acteurs impliqués en santé (journalistes, représentants d’usagers du système de soin, chercheurs en santé publique, assureurs, entrepreneurs ou consultants).
Ce collectif est né du constat que les données qui composent le paysage de l’offre sanitaire en France sont aujourd’hui quasiment inaccessibles à la société civile. Cette situation explique pour bonne partie, selon l’Initiative, les dérives du système de soins comme l’explosion des dépassements d’honoraires ou encore le mauvais usage des médicaments. Notre démarche a été lancée le 24 janvier 2013 avec la publication du manifeste de l’Initiative Transparence Santé qui peut être consulté sur notre blog.

 
A propos du débat pour l’ouverture des données de santé :
 
Les pouvoirs publics, l’Assurance maladie notamment, détiennent une manne d’informations relatives à l’utilisation et au fonctionnement de l’offre de soins en France

Tarifs des professionnels, des produits de santé, des hôpitaux, informations relatives à la qualité et à la consommation des soins, rapports d’activité des caisses primaires d’assurance maladie, efficacité des médicaments, qualité de la prescription...

Ces données qui composent le paysage de l’offre sanitaire sont aujourd’hui quasi inaccessibles aux acteurs du secteur souhaitant informer les usagers.

De ce constat, est née l’Initiative transparence santé, un regroupement d’acteurs de la société civile en provenance d’horizons divers. Nous défendons la position qu’un partage plus large des données sur le système de soins améliorerait la transparence sur son fonctionnement et ses performances et encouragerait le développement d’outils permettant à l’usager de comparer le coût et la qualité des services de santé.

Ces objectifs peuvent être atteints dans le strict respect de leur anonymat qu’en aucun cas évidemment nous ne remettons en cause.
 
 
 

NDLR :  MGEFI et Sécurité sociale
 
Les informations liées à la gestion des prestations d' assurance maladie de la cnamts ont étés piratées via le site Amelie.fr
 
Ce n'est pas le cas des informations des assurés sociaux fonctionnaires gérés par MFP Services qui ne sont pas concernés par ce piratage. 


 
 

 

jeudi 30 mai 2013

Sécurité des médicaments


 
Le Parlement européen renforce la transparence sur les essais cliniques

 

Au Parlement européen cet après-midi, les membres de la commission pour l'environnement, la santé et la protection des consommateurs (ENVI) ont voté en faveur du nouveau règlement européen encadrant les essais cliniques de médicaments (2012/0192 (COD)).

 

Alors qu'en France le procès du Mediator bat son plein et que l'autorisation de mise sur le marché de Diane 35 vient d'être suspendue, la question de la sécurité des médicaments placés sur le marché intérieur est au cœur des enjeux de santé publique.

 

Pour l'eurodéputée Michèle RIVASI, vice-présidente du groupe des Verts/ALE au Parlement européen :

 

"Les médicaments ne sont pas des produits comme les autres et présentent des risques parfois mortels: selon le professeur Bernard Bégaud, témoin au procès du Mediator, les médicaments causent en France autant de décès que les suicides et les accidents de la route réunis, soit 18 000 morts par an.

 

Il est donc essentiel que les citoyens européens puissent avoir confiance dans les essais cliniques réalisés en amont: seuls ces tests permettent de garantir la sécurité des médicaments avant leur mise sur le marché ou leur extension d'autorisation de mise sur le marché. Mais encore faut-il que tous les résultats soient rendus publics, car sinon des informations importantes sur les effets indésirables apparus lors des essais cliniques risquent d'être mises sous le tapis par l'industrie pharmaceutique, soucieuse d'éviter toute publicité négative."

 

Michèle Rivasi ajoute:

 

"C'est pour cette transparence des données que je me bats avec le groupe des Verts depuis le début. Le vote d'aujourd'hui acte clairement l'obligation de publication de l'analyse complète des données cliniques qui ont servi à la mise sur le marché d'un médicament, par-delà toute considération commerciale.

 

Et le combat ne s'arrête pas là, rendez-vous à Strasbourg pour le vote final à l'issue des négociations avec la Commission européenne et le Conseil".

mercredi 27 février 2013

C'est à lire : " Tant de chose à vivre ensemble" du Dr Didier Armaingaud en collaboration avec Emilie Li Ha-Kim un livre poignant sur l'accompagnement des personnes âgées





Pour que la journée d’une personne en EHpad soit belle, il ne suffit pas de lui apporte les soins infirmiers ou médicaux nécessaires en respectant le planning, mais bien de prendre soin d’elle ave une grande chaleur humaine..

Forts de cette conviction, à l’aube de la mise en œuvre du cadre réglementaire qui régit aujourd’hui l’activité des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), le Dr Armaingaud et son équipe ont engagé une démarche d’amélioration des pratiques professionnelles.

Cette démarche qualité vise à définir les standards d’un accompagnement de nos aînés, centré sur les valeurs humaines de respect et de bienveillance.


 

 
 

 
« Bienveillance;


Respect;


Transparence;


Engagement »


 

« Tant de choses à vivre ensemble » Accompagner nos aînés par le projet personnalisé

du Docteur Didier Armaingaud en collaboration avec Emilie Li Ah Kim – Editions  Cherche Midi

 

Dans cet ouvrage, l’auteur donne la parole à celles et ceux qui vivent et travaillent dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad). Alors qu’on parlait jusqu’alors uniquement de « projet de soin », aujourd’hui un nouveau regard est porté par les « soignants » avec le projet personnalisé dont l’enjeu est de restituer à la personne âgée sa juste place d’adulte et d’acteur de sa propre vie, de lui rendre son autonomie dans ses choix et la maîtrise de ses décisions.

 

Le livre est l’illustration de ce projet personnalisé mis en œuvre par les équipes de MEDICA : établi dès l’entrée en établissement par les différents acteurs (le résidant et son entourage, l’équipe soignante, les personnels d’encadrement…), il permet de définir les soins liés à la pathologie du résidant et à sa perte d’autonomie, ses souhaits, ses habitudes de vie comme ses goûts culinaires,  ses attentes en termes de vie sociale et d’activités.  

 

Dans cette même optique d’être à l’écoute du résidant, MEDICA fait figure de pionnier dans l’accompagnement inspiré de la méthode Montessori des personnes âgées désorientées, notamment des malades d’Alzheimer.

 

Un ouvrage riche de nombreuses anecdotes recueillies auprès des résidants, de leurs proches et des personnels de MEDICA.

 

Didier Armaingaud est docteur en médecine et titulaire d’une capacité en gérontologie. En 1999, il est nommé directeur médical et qualité de MEDICA, acteur de référence dans la prise en charge de la dépendance pérenne et temporaire en France.

Les droits d’auteur de cet ouvrage seront reversés à l’association Les Blouses roses, qui anime bénévolement des activités ludiques et créatives dans les hôpitaux et maisons de retraite.

 

208 pages (15,4x20,5) 19,80 €
Mise en vente le 28 mars 2013

 

mercredi 13 février 2013

Si l'info sécu vous intéresse...


Dossier pharmaceutique : deux millions de consultations par semaine et un nouvel hébergeur


05/02/13 - Lors d'une conférence de presse le 31 janvier 2013, relayée par une dépêche TIC Santé, la présidente de l'Ordre national des pharmaciens a tiré un bilan positif du dossier pharmaceutique (DP), notant que 97 % des officines y sont maintenant raccordées et ont créé, au 28 janvier, plus de 24 millions de dossiers.

 Mieux, le DP est consulté en moyenne deux millions de fois par semaine. 663 établissements de santé se sont portés volontaires pour mettre en place le système au sein de leur pharmacie à usage intérieur (PUI), sur 2 600 au total en France. 29 conventions ont été signées et quatre établissements sont déjà installés. Le DP va changer d'hébergeur en 2013. Avant l'été, Docapost (filiale de La Poste) remplacera Santeos. Concernant les fonctionnalités, une étude pilote débutera en janvier sur la mise en place d'un système "d'information remontante", pendant de "l'information descendante" déjà en place et qui permet à l'Ordre de communiquer rapidement auprès des pharmaciens toute information sur des alertes sanitaires (dernièrement utilisée pour Diane 35 et de ses génériques). Le DP va se tourner vers l'évaluation avec, à la mi-mars, un appel à candidatures lancé par l'Ordre pour faire des études selon trois axes : les pratiques professionnelles des pharmaciens, ce qui a changé socialement entre professionnels de santé et l'impact médico-économique sur l'organisation des soins. Enfin, la présidente de l'Ordre a souligné l'intérêt des données anonymes relatives au médicament issues du DP dans un contexte de suivi sanitaire. La loi permet à trois acteurs, le ministère de la Santé, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et l'Institut national de veille sanitaire (InVs) d'y accéder. Elle a indiqué à ce titre que l'Ordre avait transmis des données sur les pilules sans vouloir préciser lesquelles.
> Dépêche TIC Santé

Transparence, transparence, transparence !


08/02/13 - Décidément, la transparence dans le domaine de la santé et de ses technologies semble devenu un concept très en vogue. Rappelons d'abord l'appel à la transparence sur les données de santé au service de la santé publique (voir ma Lettre n° 538), dont le site dédié vient d'être mis à jour avec entre autres une intervention de la ministre Fleur Pellerin.

 N'oublions pas les déclarations du LEEM, qui dans le cadre de la loi Bertrand (le "Sunshine Act" à la française) se déclare désormais favorable à la transparence des pratiques. La fédération LESSIS n'est pas en reste, avec la poursuite de son "opération transparence" sur les pratiques dans le domaine des systèmes d'information hospitaliers. Mais c'est une autre transparence que viennent de pointer plusieurs média, à commencer par le site Actusoins qui a mis en lumière les fuites de dossiers nominatifs des patients de plusieurs hôpitaux français, ouverts à tous les vents et disponibles par une simple requête avec Google. Cet épisode éclaire le fossé croissant qui se creuse entre des mesures de sécurité toujours plus lourdes er contraignantes imposées par les services de l'Etat dans le domaine des données de santé et la pratique des utilisateurs, notamment hospitaliers, qui ridiculisent l'arsenal technique et réglementaire.
> Le site sur la transparence des données de santé
> "2013, An I de la transparence"
> "Les données médicales confidentielles accessibles sur le web" - ActuSoins 8 février 2013
> Blog du Monde Big Browser 5 février 2013

 

Les sites français de vente en ligne de médicaments sans ordonnance fleurissent dans la confusion


06/02/13 - Depuis le 31 décembre dernier, la vente en ligne de médicaments sans ordonnance est possible en France, depuis la publication du décret d'application de l'ordonnance du 19 décembre qui transposait les dispositions européennes.

Les Echos font un point de situation sur le Web. "Un peu plus d'un mois plus tard, un certain désordre règne dans le paysage de la vente en ligne". Ainsi, "la création de nouveaux sites n'est en principe pas autorisée avant le mois d'avril afin de laisser aux ARS et au Conseil de l'Ordre chargés de les homologuer le temps de s'organiser", rappelle le responsable de LaSante.net, l'un des deux sites d'officines qui avaient devancé le décret. Mais voilà, "de nombreux sites ont fleuri depuis le début de l'année, sans la moindre autorisation", ne respectant pas la réglementation. Les infractions constatées "ne sont d'ailleurs pas toujours délibérées car les textes ne brillent pas par leur simplicité", constate le quotidien qui souligne que "la France est le seul pays européen à limiter le commerce en ligne aux seuls médicaments en accès direct (situés devant le comptoir) et non à l'ensemble des produits sans prescription. Avec de surcroît des critères incompréhensibles".
De son côté, Michel-Edouard Leclerc regarde de près la vente en ligne de médicaments. Le distributeur estime que "la vente sur Internet se soldera par une baisse moyenne de 20 à 30 % à terme. Le problème, avec le système actuel, c'est que les pharmacies qui vont se lancer sur le Web n'auront pas les moyens logistiques d'une livraison nationale"...
> L'article des Echos du 5 février 2013

Sources :

Newsletter réalisée par Gérard Bieth - © www.annuaire-secu.com - Le portail indépendant des agents de la Sécurité sociale
Vos commentaires ou suggestions sont les bienvenus, contactez-le

lundi 14 janvier 2013

Garantir la sécurité de la contraception : une exigence de santé publique pour les femmes


COMMUNIQUÉ DE PRESSE DE CATHERINE LEMORTON,

PRÉSIDENTE DE LA COMMISSION DES AFFAIRES SOCIALES

DÉPUTÉE DE LA HAUTE-GARONNE

 

 

Transparence, réassurance et action, ce sont les mots avec lesquels la Ministre des affaires sociales et de la santé a conclu sa conférence de presse ce matin sur les pilules de 3e et 4e génération, dont la prise a donné lieu à des effets secondaires indésirables très graves chez quelques femmes.

 

Le sujet est extrêmement important, c'est la confiance des femmes dans la contraception qui est en jeu mais aussi, une fois de plus, la confiance dans les médicaments mis sur le marché.

 

Cela nous rappelle que la prise d’un médicament quel qu’il soit n’est jamais anodine. Il y a toujours un rapport bénéfice/risque qu’il convient de pouvoir évaluer au mieux pour la sécurité des patients qui doit être optimale, ainsi que la transparence des informations. C’est ce que j’avais déjà souligné dans mon rapport parlementaire sur les médicaments en 2008.

 

Le prescripteur doit être en mesure de prescrire la bonne contraception pour la bonne personne, au bon moment et en toute indépendance.

 

Les pilules de 3e génération ne seront plus remboursées à partir du 1er mars, en raison d’un service médical rendu insuffisant, mais elles pourront continuer d’être prescrites uniquement en deuxième intention.

 

Parallèlement à cela, la Ministre a saisi l’Agence européenne du médicament (EMA) afin de réexaminer les autorisations de mise sur le marché (AMM) des pilules de 3ème et 4ème génération pour qu’elles ne soient plus prescrites aux femmes en première intention.

 

D’autre part, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) devra désormais rendre publiques les informations sur le suivi et la surveillance des effets indésirables. Ce dispositif de pharmacovigilance sera amélioré et simplifié, pour que les professionnels de santé et les patients puissent déclarer les effets indésirables plus facilement, afin de remédier à la sous-déclaration de ces dernières années.

 

L’ANSM devra aussi mener une campagne d’information auprès des professionnels de santé et procéder à une nouvelle évaluation du rapport bénéfices/risques des pilules de 3ème et 4ème génération.

 

La commission des affaires sociales restera vigilante et exercera son contrôle sur les décisions prises par l’exécutif concernant ce sujet majeur de santé publique.

 

Avec la mesure de prise en charge à 100 % des contraceptifs remboursables – et pas seulement la pilule – pour les mineures de 15 à 18 ans, les actions présentées ce matin par la Ministre montrent que notre Gouvernement prend ses responsabilités et travaille pour garantir l’accès à des moyens contraceptifs sûrs et adaptés pour toutes les femmes.

 

C’est un des moyens essentiels pour préserver le droit des femmes à disposer de leurs corps              

 

 

Vous pouvez consulter le site de l'Assemblée nationale à  l'adresse suivante : http://www.assemblee-nationale.fr