Nora ANSELL-SALLES

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mercredi 17 janvier 2024

Libres propos du journaliste Jean Molière Compagnies aériennes/ Les Africains cobayes de Turkish Airlines

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Les pays africains doivent se doter de compagnies pour éviter ces genres d’humiliation voire des traitements  déshumanisants.

Les Africains doivent prendre conscience . , Ne pas donner  leur  argent à ceux   qui les  méprisent.

Boycott actif de ces compagnies

Jean Molière


dimanche 1 octobre 2023

🟥 Interview "à coeur ouvert" avec le grand reporter Alain Hamon

         Clip tiktok🎬

AVANT PROPOS 

Journaliste français spécialiste des affaires policières et judiciaires, 

Alain Hamon, est né le 3 février 1951 au Havre.

Il débute sa carrière en 1969 comme correspondant de presse dans l'Oise, pour Le Progrès de l’Oise, puis l'AFP, Le Figaro et RTL.

En 1973, il intègre la rédaction de RTL. Reporter, il va couvrir durant 22 ans les faits divers les plus retentissants et, comme chroniqueur judiciaire, les procès les plus importants. 
Devenu en 1981, grand reporter pour la radio de la rue Bayard, il va aussi intervenir à l'international (guerres au Tchad en 82 et 83, au Liban à la même époque, aux Malouines, à Sarajevo, dans le golfe, coup d'État en Roumanie, tremblements de terre en Algérie, en Arménie, en Iran...), les boat-people, le procès d'Idi Amin Dada.

En 1993, il crée sa propre agence de presse : CREDO, installée 30, rue des Acacias Paris XVIIe arrondissement, dans les anciens locaux des célèbres studios Harcourt. 

Dans les années 2000, il collabore à plusieurs magazines télévisés d'enquête (Zone Interdite, Le Droit de savoir, Envoyé Spécial).

Il intervient régulièrement aujourd'hui pour le magazine "Au bout de l'enquête, la fin du crimes parfait ?" de France 2.

Auteur de nombreux ouvrages sur les crimes et faits divers, il prépare actuellement son 1er polar...



Bonjour Alain Hamon, 
vous n'avez pas votre pareil, pour commenter et décrypter les grandes affaires policières.

Les férus de faits divers criminels vous connaissent bien, pour suivre depuis des années vos reportages, chroniques et analyses des grandes affaires judiciaires. 

Ils sont nombreux à dévorer vos livres. 

L'article de "Mine d'Infos" consacré à votre livre "Bonjour on vient pour l'affaire" a fait un tabac!

a fait plaisir aux abonnés des pages
dédiées aux habitants et commerçants du 17ème, qui espèrent votre retour dans le quartier...

Bref, vous manquez à vos amis parisiens, et aux habitués de votre ancien quartier [depuis votre départ pour la Corse] qui espèrent vous recroiser bientôt rue des Acacias...

Pour autant l'homme public est beaucoup plus connu que l'homme privé...

👉 Si vous deviez faire votre auto portrait que diriez-vous de vous ?

Ayant rangé mon égo depuis longtemps au magasin des accessoires, j'ai pris pour habitude d'expliquer qu'après avoir été grand reporter, je suis devenu (l'âge aidant) "gros" reporter. Mais depuis, je surveille ma ligne. Peut être parce que depuis juillet j'ai à mes côtés  "quelqu'une" qui compte beaucoup pour moi... À part ça, je suis le pur produit de la presse à l'ancienne, passé par toutes les petites portes, ayant débuté "sur le tas", propulsé à RTL grâce à un grand reporter génial des années 80, Claude Fouchier. Le reste, c'est énormément de travail et beaucoup de chance...

👉 Quand avez-vous décidé de devenir journaliste ?

Dès l'école primaire. Au Havre, quand j'étais au lycée, mon père me laissait lire ses journaux préférés : France Soir, Le Parisien Libéré, l'Aurore, Paris Jour, le quotidien communiste local : Le Havre Libre... Et aussi le Canard Enchaîné et l'Os à moelle de Pierre Dac. Assidu aux cours de Français, d'Histoire-géo, de langues, je profitais de ceux de mathématiques que j'exécrais pour faire mes revues de presse. Ce serait reporter et rien d'autre. Au travers des reportages et des enquêtes je faisais la connaissance de journalistes qui devenaient mes idoles, mes modèles... et bientôt mes confrères... Car ma force sera de commencer très jeune, comme CLP (correspondant local de presse), pour Le Progrès de l’Oise, un bi-hebdo d'infos départementales de Compiègne. Ce fut le 1er coup de chance. Du Havre, je rejoignais ma mère qui tenait un café-restaurant dans un bourg voisin. Arrivé par le dernier train, plus de taxi. Une femme en 4L m'emmène jusqu'au bout des 15 km que j'avais à parcourir : c'est la rédactrice en chef du Progrès. informée de ma passion, en 20 minutes de route, elle me recrute comme CLP sur l'arrondissement de Senlis. Nous sommes en 68, je viens de poser le bout d'un pied dans le journalisme. Ensuite, c'est beaucoup de chance. Sur mon secteur vont se succéder d'énormes affaires criminelles : le tueur de l'ombre (à Nogent sur Oise); Le mage de Compiègne (qui laissait les gens sans soins en leur conseillant de prier); l'affaire du gendarme Lamarre. Chance et...culot ! Ainsi vais-je proposer mes services à l'AFP où le chef du reportage m'engage par téléphone, avant de me recommander à son homologue du Figaro. Je deviens correspondant pour les deux rédactions. Enhardi, je déborde de mon secteur et je vais couvrir le rapt de la petite
Sophie Duguet près de Soissons. N'ayant pas l'âge d'avoir le permis, je couvre les affaires en scooter. Et en 1971, j'ajoute RTL à mon portefeuille de correspondances. En juin 93, j'intègre le 22 rue Bayard. Coïncidence, destinée : quand j'étais gosse, à la maison au Havre, nous n'écoutions QUE Radio Luxembourg (l'ancêtre de RTL); et en primaire, pour une piécette de théâtre de fin d'année, je suis désigné pour jouer... un reporter radio (!).


👉 Pourquoi les faits divers ?

Pour plusieurs raisons objectives : d'abord parce qu'en presse locale, pour laquelle vous couvrez d'abord la vie de la cité, quand un fait divers vous tombe dessus, vous allez pouvoir tenir vos lecteurs en haleine, parfois plusieurs jours de suite; ensuite grâce à cela, vous allez pouvoir exprimer votre goût de la narration, de l'écriture, du détail, et aussi de l'investigation.
Ensuite, parce que, comme je l'ai déjà exprimé, j'en ai eu beaucoup en peu de temps sur mon secteur d'activités dans l'Oise. De plus, à mes yeux, il n'y a pas de petit ou de gros fait divers, de petites ou de grosses histoires : il y a ce qui est intéressant et ce qui ne l'est pas.
Et puis, s'il fallait ajouter une raison subjective à mon goût pour le fait divers, je dirais que lorsque lycéen je dévorais les quotidiens, leurs pages en étaient pleines. J'ai donc très tôt baigné dedans...


👉 Vous êtes un fin limier... vous auriez pu être flic ?

Sûrement pas ! D'abord parce qu'il fallait passer un concours, pas pour être simple correspondant de presse... Ensuite, atavisme paternel peut-être - le père de mon père, et ce dernier étaient des sortes d'anars, fort heureusement pas dangereux - , qui m'ont léguer une forte allergie pour l'ordre établi et tous ceux qui le représentent. Je précise : dans la limite du raisonnable, bien entendu. Mais l'uniforme ne m'a jamais attiré. C'est peut être pour ça que je préfère les gens de police judiciaire aux gendarmes, par exemple. Et ce recul m'a aussi permis de me méfier parfois de la justice qui - parfois - dysfonctionne au détriment du citoyen... Tout ceci ne m'ayant pas empêché - au fil du temps - de me faire quelques très bons amis parmi les flics, les magistrats et les avocats. Et je me dis que, si ceux-là m'apprécient, tout en me traitant parfois professionnellement d'emmerdeur, c'est que je dois pas être complètement à côté de la plaque...


👉 D'où vous vient ce talent de conteur ?

De l'écriture, venu très jeune. Puis celui de le porter à la radio. Car, il faut le dire et le savoir : la radio ça s'écrit, même si l'écriture radio est différente de celle réservée à la presse écrite; peut-être aussi - en radio - la fréquentation de grands aînés à la plume facile ( Georges Penchenier, Claude Fouchier, Philippe Alexandre...) et au goût du récit judiciaire inimitable ( Frédéric Pottecher, Raymond Thévenin).


👉 Quelle partie de votre carrière avez-vous préférée : les affaires judiciaires ou les reportages à l'international ?

Je ne choisis pas. Sans doute les premières ont été pour beaucoup dans ce qu'il serait convenu d'appeler ma petite  "renommée", et puis elles m'ont permis de "griller" au poteau pas mal de consœurs et de confrères; mais les seconds m'ont permis de vivre des moments d'une rare intensité, souvent dramatique, des émotions très fortes. J'exècre les "grands reporters" qui disent pouvoir s'extraire d'une situation dramatique, pour ne pas en subir l'émotion. Pour être reporter il faut aimer les gens. Et si vous aimez les gens et que vous partagez les drames de leur vie, vous êtes forcément touché...


👉 Qu'elle affaire judiciaire vous a le plus marqué ?

Là encore, impossible de n'en citer qu'une : l'assassinat du Prince de Broglie, le meurtre de Robert Boulin, le guet apens pour neutraliser Mesrine, Grégory, Fourniret un des rares à m'empêcher - parfois - de dormir...


👉 Vous avez fait plusieurs papiers sur "l'affaire Grégory" pensez-vous que l'on saura un jour qui a tué ?

Mais on le sait déjà, à quelques détails près ! D'ailleurs, tout est dans le dossier... depuis le début. Et moi qui, à une époque, tapa sur les gendarmes, j'ai depuis battu ma coulpe car ils étaient dans le vrai, depuis le départ. Aujourd'hui on sait qui a enlevé Grégory. On sait que celui qui l'a pris en charge n'est pas son meurtrier. Je dis meurtrier à dessein car rien n'indique que l'on soit en présence d'un acte prémédité, d'un assassinat. On peut imaginer que l'enfant à été remis par son kidnappeur à un groupe d'autres personnes qui, pour une sombre histoire de vengeance familiale, voulait le soustraire quelques heures à ses parents. Malheureusement, un incident est intervenu durant cette courte détention, Grégory en est mort. Restait à se débarrasser du corps. Malheureusement, plus les années passent, plus les témoins - auteurs vieillissent. Certains vont mourir et il sera de plus en plus difficile de coucher sur procès verbal, voire de juger une vérité connue de longue date...


👉 Vous avez couvert plusieurs conflits  internationaux pour RTL, vous est-il arrivé d'avoir peur ?

Comment pourrait-il en être autrement ? Ceux qui disent ne pas avoir peur sont ou inconscients, ou menteurs... À Beyrouth, à Sarajevo, à Timisoara, j'ai parfois passé autant de temps dans les caves - abris d'hôtels, ou le nez dans la poussière des rues où ça chauffait. Mais ça n'a pas été non plus mon quotidien...


         Cliptiktok🎬

👉 Pouvez-vous nous dire quels mots sur vos futurs projets ?

J'ai en route mon prochain bouquin. Je tente la fiction, avec un polar tiré d'un des chapitres de mon dernier document : "Bonjour on vient pour l'affaire". J'espère pouvoir le présenter au prix du quai des Orfèvres. Je viens de participer au tournage d'un énième épisode de l'émission "Au bout de l'enquête" présentée chaque samedi par Marie Drucker sur la 2 à 14h. La première diffusion de cet épisode sur "l'affaire Pierre Conty - les tueurs de l'Ardèche" était programmée le 30 septembre*.
Et j'ai longuement et largement participé au tournage d'une série documentaire en huit épisodes (!) sur la brigade anti gang des années 70/80. Le premier sera diffusé sur Canal + doc's le 27 octobre. Selon le réalisateur, je suis le "fil rouge" des huit épisodes. À force d'être le fil rouge de ce genre de documentaire, je vais pouvoir ouvrir une mercerie...


👉 A la fermeture de votre agence CREDO, vous avez "largué les amarres" pour la Corse... Aujourd'hui vous recherchez un pied à terre dans le 17ème, l'avez-vous trouvé ?

L'agence CREDO existe toujours. Son siège social a juste été transféré chez moi en Corse, où je vis depuis 2007. Mais, jusqu'au déménagement de nos locaux je faisais des AR entre Calvi et Paris. J'avais en effet conservé un studio - bureau au 30 rue des Acacias. Aujourd'hui, je n'ai plus de point de chute fixe à Paris et je suis bien ennuyé car mon amoureuse est parisienne et nous essayons de nous voir le plus souvent possible. Et, coïncidence, elle vit dans le XVIIe, au dessus de la place Clichy. Je cherche donc en effet, un point de chute ou du côté des Batignolles ou même dans mon ancien quartier des Acacias. Je dois d'ailleurs faire mon mea culpa par rapport à l'annonce que vous avez eu l'extrême gentillesse de relayer. Je viens de m'apercevoir que, telle que je l'ai rédigée, on pourrait croire que je veux devenir à nouveau propriétaire. Plus modestement, je recherche ce qu'il est convenu d'appeler une "location saisonnière". Mais au mois, pour au moins 5 mois par an (de novembre à mars par exemple). Un beau studio ou un petit deux pièces ferait l'affaire du moment où, si c'est en étage, il y ait un ascenseur...


👉 Qu'est ce qui vous manque le plus dans le 17ème... Qu'est-ce qui fait selon vous le charme de cet arrondissement ?

C'est peut-être un peu bateau, car il y a d'autres arrondissements où ce doit être le cas, mais je dirais le côté "villages" de certains quartiers. Ainsi, la rue des Acacias**, de l'avenue de la Grande Armée jusqu'à la FNAC avenue des Ternes, c'est un village. Avec une mention spéciale pour le carrefour avenue Carnot - Acacias - rue d'Armaillé, avec Éric de la boucherie de l'Étoile, le Grand Carnot, mais malheureusement Thierry nous a laissé choir, la boulangerie avec les p'tites dames qui stationnent sur le passage protégé pour acheter leur baguette, mon jeune successeur dans les murs du 30 qui cuisine sans doute quelques uns des meilleurs burgers de Paris, mes copines de la pharmacie Française, un peu plus loin le "Crabe marteau" où, un temps, j'avais mes habitudes avec Jacques Pradel, en sortant de son émission "l'Heure du crime" sur RTL... un village !


👉 Si vous aviez la possibilité de faire vous même les questions/ réponses 

🤔 Quelle question vous poseriez-vous ? 

Ma réponse : Chiche ! Mais on refait tout pareil, on a trop rigolé...




Propos recueillis  par  Nora Ansell-Salles  auprès  de  Alain Hamon


Ndlr:
 *Emission disponible en replay
** La rue des acacias possède effectivement  un potentiel d'animation non exploité à ce jour qui mériterait d'être creusé....
Un collectif de commerçants c'est constitué pour tenter  d'exploiter le côté  environnementale... 
Pourquoi pas un "Village Acacias"  sur le modèle du "Village Niel" ou du "Village St Ferdinand"...
Affaire à suivre...

dimanche 24 septembre 2023

RECHERCHE appartement sur Paris 17ème

         ClipTiktok🎬
Bouteille  à  la mer🌊🍾
Journaliste grand reporter, ancien propriétaire 17e art, vivant en Corse mais assurant souvent des missions à Paris, recherche location saisonnière au mois (minimum de novembre à Mars) grand studio ou petit 2p sur 17e art, de préférence Batignolles, Epinettes, Acacias ou tout 17e. Ascenseur si étage.

Contact 📧 
Alain Hamon

Merci à  Alain Hamon  qui a  accepté  le principe  d'une interview /portrait à  lire prochainement  sur "Mine d'Infos". 

vendredi 4 août 2023

C'est à lire 📚 "Mali-Sahel: notre Afghanistan à nous ?" de Seidik Abba

#VendrediLecture📖

"Mali-Sahel: notre Afghanistan à nous ?"


Résumé
Pour la première fois, un livre décrypte une histoire qui a commencé dans l'enthousiasme pour s'achever dans un fiasco. Quand François Hollande engage l'armée française au Mali, en 2013, pour lutter contre le terrorisme, la décision fait l'unanimité de Paris à Bamako en passant par Bruxelles ou Washington. Près de neuf ans après, nous assistons à un retrait piteux : manifestations antifrançaises : ambassadeur français-expulsé sans ménagement le 31 janvier 2022...
Au coeur de cet échec : l'incapacité d'avoir anéanti le terrorisme qui s'est développé de manière exponentielle, y compris dans les paye voisins, l'aveuglement politique, le soutien à des pouvoirs corrompus... Journaliste nigérien, Seidik Abba dresse un tableau sans concession mais riche en informations sur toutes les erreurs qui ont conduit à cette impasse.



Suivre Seidik Abba  sur Twitter @abbaseidik



🔎Zoom sur l'auteur
Analyste reconnu de l'actualité africaine sur plusieurs médias (France 24, TV 5 Monde, RFI, Africa N° 1), Seidik Abba a été rédacteur en chef central de l'hebdomadaire panafricain Jeune-Afrique, chef du bureau parisien de l'agence Panapress et Chroniqueur au Monde Afrique. 

Auteur
Pour comprendre Boko Haram, Nouvelle édition revue et augmentée
Pour comprendre Boko Haram, Nouvelle édition revue et augmentée
Seidik Abba, Abdoulkader Abba
L'Harmattan
 14,50
 
Rébellion touarègue au Niger, Qui a tué le rebelle Mano Dayak ?
Rébellion touarègue au Niger, Qui a tué le rebelle Mano Dayak ?
Seidik Abba
L'Harmattan
 12,00
 
Pour comprendre Boko Haram
Pour comprendre Boko Haram
Seidik Abba, Abdoulkader Abba
L'Harmattan
 
Voyage au coeur de Boko Haram, Enquête sur le djihad en Afrique subsaharienne
Voyage au coeur de Boko Haram, Enquête sur le djihad en Afrique subsaharienne
Seidik Abba
L'Harmattan
 13,00
 
Entretiens avec Boubakar Ba, Un Nigérien au destin exceptionnel - Nouvelle édition revue et augmentée
Entretiens avec Boubakar Ba, Un Nigérien au destin exceptionnel - Nouvelle édition revue et augmentée
Seidik Abba
L'Harmattan
 15,50
 
Entretiens avec Boubakar Ba, Un Nigérien au destin exceptionnel
Entretiens avec Boubakar Ba, Un Nigérien au destin exceptionnel
Seidik Abba
L'Harmattan
 
Niger : la junte militaire et ses dix affaires secrètes (2010-2011), 2010-2011
Niger : la junte militaire et ses dix affaires secrètes (2010-2011), 2010-2011
Seidik Abba
L'Harmattan
 13,50
 
La presse au Niger, Etat des lieux et perspectives
La presse au Niger, Etat des lieux et perspectives
Seidik Abba
L'Harmattan
 15,00
Voir tout (9)

vendredi 17 février 2023

C'est à lire 📚: Les ombres de Big Ben de Michelle Salter

#VendrediLecture
Les ombres de Big Ben
Suspense traduit de l'anglais par Marilyne Beury
Elle voulait le droit de vote. Elle a  trouvé  la mort...

Londres, 1920. Pour la première fois, deux femmes
s’affrontent pour faire leur entrée à la Chambres des
communes. À cette occasion, la journaliste stagiaire Iris
Woodmore revient dans le quartier de Westminster – un lieu 
douloureux pour elle.
Six ans plus tôt, sa mère y est morte en se noyant dans la 
Tamise en marge d’une manifestation de suffragettes. Non 
loin de Big Ben, un homme révèle à Iris que sa mère n’est 
pas tombée par accident – elle a sauté.
Bien décidée à découvrir la vérité, Iris mène l’enquête. Tous 
les indices semblent converger vers Crookham Hall, la 
majestueuse demeure de Lady Timpson… l’une des 
candidates à l’élection. Une honorable façade, qui semble 
cacher bien des secrets.
Mêlant enquête policière et récit historique, ce roman est aussi celui du combat 
des femmes pour leurs droits dans l’Angleterre du début du XXe siècle.


Journaliste indépendante et membre de la Crime Writer’s Association, Michelle Salter 
collabore à plusieurs magazines britanniques. Les Ombres de Big Ben  est le premier  volet des enquêtes d'Iris Woodmore.

mercredi 4 mai 2022

Adieu Cécile

Un bouquet du jardin de roses pour dire ma tristesse et mon chagrin pour la disparition de Cécile, journaliste que je croisais au fil des conférences  et des voyages de presse. J'aimais sa bienveillance, sa simplicité, Mon dernier souvenir avec elle était à Florence, Nous avions fait les boutiques et tu avais acheté une jolie robe bleue qui t'allais à merveille !
Ton sourire va nous manquer chère Cécile !!! 
🕊Evelyne Delcourt Massol

Je me joint à ce bel hommage de ma consoeur Evelyne.
Adieu Cécile ton souvenir continuera de vivre dans nos coeurs et nos mémoires.
🕊Nora Ansell-Salles 

Cécile Abdesselam, journaliste à Femme Actuelle
✒Si vous avez connu Cécile et souhaitez publier sous cet article un petit mot, vous pouvez soit laisser un commentaire soit
l' envoyer par mail  à



lundi 15 novembre 2021

Pourquoi la dérive des réseaux sociaux est une menace existentielle?

   Pourquoi la dérive des réseaux sociaux

est une menace  existentielle

Marc Gombeaud

Journaliste honoraire

Co-fondateur, Groupe Destination Santé

https://fr.linkedin.com/in/marcgombeaud

  

Nés dans la première décennie du millénaire, les réseaux sociaux se sont répandus dans un monde qui ne les attendait pas. Supposés permettre la libre expression de chacun, ils concernent aujourd’hui plus de 4,5 milliards d’utilisateurs… Ce succès doit beaucoup à l’absence de tout cadre juridique, et les dérives de l’expression individuelle y occasionnent désormais d’authentiques troubles à l’ordre public

Diffamation publique et « chasse en meute » par des groupes factieux, désinformation, complotisme…le phénomène est largement reconnu.  Il atteint une telle dimension que de nombreux états ou ensembles d’états, à l’instar de la Commission européenne, veulent  y remédier en légiférant. Car à ce jour ces plates-formes, plus puissantes que la plupart des médias, ne sont pas soumises à leurs contraintes.  Ainsi sont-ils dispensés en France, de nommer un Directeur de la Publication qui, dans tout média de presse, est civilement et pénalement responsable des contenus.

Il y a urgence. Déjà utilisés pour influer sur des scrutins électoraux, ces opérateurs s’attaquent désormais aux politiques publiques des états. Ils menaçaient déjà le pluralisme démocratique et les voici donc mués en Cheval de Troie d’organisations qui s’attaquent à la Santé et la Sécurité publiques. Depuis 10 mois en effet, les dérives complotistes ont explosé en France à la faveur de la pandémie de Sars-Cov2. A son corps défendant ou avec sa complicité passive, les attaquants recourent comme tête de pont à un réseau présenté comme professionnel…     

Le 4 février 2004 en créant ‘The Facebook’, Mark Zuckerberg a-t-il vraiment réinventé la roue, ou seulement universalisé la pratique du dazibao chinois ?  Ses « murs » numériques ont à tout le moins entraîné une révolution culturelle 2.0 qui, à la différence de la version originale chinoise, s’est étendue à l’échelle planétaire. Livré à lui-même, ce phénomène n’exalte pas le meilleur de la nature humaine.

Mark Zuckerberg est aujourd’hui érigé en tête de turc pour avoir dévoyé le concept même de liberté d’expression, telle que définie par le Premier amendement de la Constitution des Etats-Unis d’Amérique.

Avec près de 3 milliards d’utilisateurs actifs mensuels et un peu moins de 2 milliards d’utilisateurs actifs journaliers selon Digimind[1], Facebook n’est pourtant que la pointe de l’iceberg constitué par les « réseaux » dans le monde.  En France seulement selon la même source, la plate-forme totalise 40 millions d’utilisateurs actifs mensuels dont 51% de femmes. Quant à l’Europe[2], elle compte 423 millions d’utilisateurs (pour 749 millions d’habitants[3]), l’Amérique du Nord 261 millions (pour 371 millions d’habitants), et l’Asie-Pacifique 1,278 milliard pour une population totale de 4,7 milliards… Considérant ces chiffres, Facebook peut donc être considéré comme un miroir populationnel assez peu déformant, même s’il renvoie une image peu flatteuse. 

Il y a cependant longtemps que l’apprenti sorcier a été dépassé par ses émules.  A cet instant et selon le Global Statshot Report[4] publié par Hootsuite et We are social, les réseaux sociaux totalisent plus de 4,5 milliards d’utilisateurs. Soit 57% de la population mondiale.

Dotés – au nom de la liberté d’entreprendre - d’un pouvoir absolu et quasi universel, gouvernés par des opérateurs qui respectabilisent leur irresponsabilité en affichant le souci de la liberté d’expression et appuient leur puissance de pénétration sur le vide juridique qui entoure leurs plates-formes, les réseaux sociaux ont acquis une puissance – économique, sociale mais également politique - qui excède aujourd’hui celle de certains pays. 

Qu’il s’agisse de propriété intellectuelle, de compliance économique et fiscale mais aussi – c’est le sujet qui nous occupe ici – de démocratie au quotidien, ces entreprises ignorent purement et simplement les législations nationales.

Dans le domaine de l’emprise sociale et de l’entrisme politique, la première alerte vraiment sérieuse remonte à la campagne du référendum britannique de 2016 qui a mené au #Brexit. Les votes ont été largement influencés[5] à travers des vols massifs de données personnelles, par la société Cambridge Analytica pour le compte de Leave.EU  On apprendra par la suite le rôle similaire joué par cette société lors de l’élection présidentielle de 2015 au Nigeria.  Les élections présidentielles de Donald J.Trump aux Etats-Unis en 2016, puis de Jair Bolsonaro au Brésil en 2018, devront également beaucoup à l’ingénierie des réseaux sociaux…

Depuis lors, les exemples de l’emprise croissante des organisations complotistes sur le web social se sont multipliés. Des groupes de pression comme QAnon par exemple, sont désormais omniprésents et créent des filiales en Europe avec l’objectif affiché d’y opérer un entrisme politique et social au mépris de toute approche démocratique. On n’est jamais trahi que par les siens et en sortant du bois aux Etats-Unis d’abord puis devant le Parlement européen et l’Assemblée nationale française, la lanceuse d’alerte Frances Haugen, ex-ingénieure dans le Service d’intégrité civique (!) chez Facebook, a donné corps et substance aux dénonciations formulées ici et là, par des observateurs avertis mais extérieurs.  Le séisme est fort…mais pas suffisamment pour entamer la puissance de son ex-employeur : les profits de Facebook publiés pour le 3ème trimestre 2021 se montent à 9,141 milliards de dollars.

Follow the money…

Ce qui est vrai pour Facebook l’est pour toutes les enseignes de réseaux sociaux, fondées sur l’exploitation des données personnelles de leurs utilisateurs et la diffusion de publicités ciblées.  Lesquelles ne sont pas toutes innocentes.  Si vous vous intéressez à l’information sur ces réseaux, suivez la piste de l’argent qui les alimente.  Et cherchez les intérêts – politiques, financiers… - qui sous-tendent leur fonctionnement.

A cet égard, le dévoiement d’un réseau initialement présenté comme professionnel – je fais référence à LinkedIn – est spécialement préoccupant. Durant l’hiver 2020 et le printemps 2021 y sont apparus des vagues de messages de désinformation, généralement orientés selon une ligne idéologique anti-gouvernementale – ce qui peut s’entendre – anti-vaccinale et en faveur de thérapies alternatives et non-éprouvées dans le cadre de la pandémie. Ce qui est scientifiquement et moralement indéfendable. Soutenu par des armées de trolls, le phénomène s’est étendu. Il a rapidement développé des vagues de violence et d’invective.  La sémantique des messages trahissait des origines politiques extrêmes – d’un bord à l’autre de l’échiquier – et la violence s’est installée sur fond d’attaques ad hominem envers les utilisateurs qui tentaient de rétablir la vérité scientifique.

Tout ceci s’est développé dans l’indifférence apparente des administrateurs du réseau, jusqu’à l’été 2021. Les mois de juillet et août ont marqué l’émergence d’une nouvelle technique de la part des opérateurs porteurs de désinformation et de dérives sectaires.  Ils ont alors procédé à la dénonciation en meute des émetteurs d’informations validées et conformes au consensus international : médecins, scientifiques, journalistes spécialisés ont ainsi été exclus du réseau sur décision de la soi-disant « modération » opérée par LinkedIn.

De nombreux utilisateurs ont tenté d’alerter ses responsables. Certains sont allés jusqu’à déposer plainte auprès de la CNIL et saisir la société mère du réseau en Irlande.  Sans résultat. Peu à peu, des professionnels inquiets de ces évolutions désastreuses se sont retrouvés, rassemblés, et ont commencé de concerter leurs démarches. Cette « coagulation » de médecins, chercheurs, scientifiques, juristes, journalistes… s’est matérialisée il y a quelques jours par la création du Collectif Info Ethique Science.  N’en doutons pas, le lecteur attentif est appelé à le croiser de plus en plus souvent.

Dans l’intervalle et à titre d’exemple personnel, le signataire de ces lignes a pris contact avec la Directrice de la Rédaction pour l’Europe de LinkedIn. J’espérais que cette personne, portant un titre de journaliste professionnel, se sentirait concernée par l’application de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la Presse.

  • Le 30 août 2021, il lui expliquait ainsi vouloir évoquer avec elle « le statut singulier des réseaux sociaux, dérogeant au droit commun des médias. Ce statut atypique et notamment l'absence d'un directeur de la Publication, sont (…) constitutifs des dérives observées sur la plupart des réseaux sociaux et  (…) moins souvent mais néanmoins trop souvent aussi sur LinkedIn. (…) LinkedIn mérite mieux, et devrait tracer le chemin. »
  • Ce message est resté sans réponse.  Relancée le 28 septembre, la personne en question a demandé par mèl le jour même s’il « serait possible de clarifier (la) demande »  Elle a aussi précisé que « nos équipes communication vont revenir vers vous à ce sujet »
  • Par retour le lendemain, il a donc été « clarifié » comme suit : « Vous savez naturellement que les réseaux sociaux considérés dans leur globalité, sont très largement critiqués pour leur implication supposée - active ou passive - dans la propagation de fausses informations et de messages appelant à la haine ou la violence. Certains sont même soupçonnés de favoriser des activités pénalement répréhensibles telle la pédopornographie.

« En raison du recrutement sans doute plus "professionnel" de ses utilisateurs, LinkedIn échappait jusqu'à il y a peu à ces critiques ou ces soupçons. Or la période de pandémie que nous venons de traverser a vu cette intéressante singularité voler en éclats. LinkedIn est devenu une véritable marketplace pour les trolls et les désinformateurs en santé publique, et une dialectique propre aux groupes extrémistes s'y est développée, l'agression et la "submersion" sous l'invective devenant comme une règle non écrite.

 

« Est-ce un effet du confinement et du développement des activités en télétravail, ou la conséquence du poids spécifique accru occupé par la santé dans l'actualité?  La chose tient-elle aux dérives individuelles de scientifiques dévoyés qui n'ont pas été identifiés comme tels par des "modérateurs" insuffisamment qualifiés ? Ou bien plus simplement, est-ce que les robots manifestement utilisés pour cette modération nous ont ici montré les limites de (leur) intelligence artificielle?

 

« Le phénomène n'est pas marginal. Il est si prépondérant qu'un groupe d'utilisateurs s'est constitué à partir de personnes qui, victimes de ces attaques pour avoir défendu une approche scientifique équilibrée et validée, n'ont pu obtenir de votre modération le retrait de désinformations éhontées qui de fait, représentaient une menace pour la santé publique. Je fais aujourd'hui partie de ce groupe (…) d'utilisateurs.

 

« Plus grave, certains scientifiques ont même été exclus - temporairement puis définitivement- en raison de l'insistance avec laquelle ils recouraient à ladite modération...

 

« A titre personnel je n'ai pas pu obtenir le retrait de posts injurieux et violents (‘journalope’  ‘il va falloir faire rouler des têtes’...) dont j'ai été l'objet pour avoir rappelé quelques données factuelles sur la vaccination... Tout cela paraît-il ‘ Ne va pas à l’encontre de (vos)  Politiques relatives à la communauté professionnelle’.

 

« Vous le savez  naturellement, les réseaux sociaux bénéficient d'un statut dérogatoire au droit commun des médias ou plutôt...d'une absence de cadre réglementaire. Ce statut atypique et notamment l'absence d'un directeur de la Publication, sont à nos yeux constitutifs des dérives observées sur la plupart des réseaux sociaux. Et donc, je regrette de le constater, moins souvent mais néanmoins trop souvent aussi sur LinkedIn.

 

« Or ceci n'a rien à voir avec la liberté d'expression que nos amis américains brandissent tel un étendard absolutoire.  Après plus de 40 ans de carte de presse, vous m'accorderez peut-être le crédit d'un certain attachement à cette liberté  à laquelle j'ai donné beaucoup de mon temps extraprofessionnel. (…)

 

« Pardon de vous seriner une citation que vous connaissez évidemment mais... "La liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres" (A. de Saint-Exupéry). Tout professionnel de l'information le sait par expérience, la liberté débridée tourne à la foire d'empoigne et n'en est plus une.  

 

« Il manque à l'évidence aux réseaux sociaux l'élément de responsabilité qui leur permettrait de jouer pleinement leur rôle social, et leur éviterait de se muer en lieux asociaux. Il s'agit du directeur de la Publication, garant civil et pénal du contenu, comme dans tout média qui se respecte...et respecte ses utilisateurs.

 

« Pour nous et au nom peut-être de sa singularité, LinkedIn mérite  le meilleur et devrait tracer le chemin. L'obligation sinon viendra du législatif, en France et en Europe. A ce titre, la mise en place de la Commission Bronner est un signal qui va dans le bon sens...de mon point de vue professionnel. »

Ce courrier est resté sans réponse ni de sa destinataire, ni de la fameuse Directrice de la Communication de LinkedIn…

La rentrée de septembre a vu ces grandes tendances se développer sur le réseau. La désinformation est devenue omniprésente et la diffamation s’y est répandue.  Certains événements douloureux comme la mort soudaine de mon regretté confrère Jean-Daniel Flaysakier, ont par exemple été détournés par un troll connu sur LinkedIn, qui n’a pas hésité à la lier au vaccin anti-Covid. Dans une ultime tentative le 12 octobre 2021, j’ai signalé cette ignominie dans ces termes, faisant référence au message adressé par les modérateurs expliquant que tout ceci « ne va pas à l’encontre (des) Politiques relatives à la communauté professionnelle » du réseau :

  • « Ce message adressé à l'un des membres de notre groupe, traduit de façon particulièrement choquante les dérives sur lesquelles j'essaie de vous alerter depuis maintenant plusieurs semaines.  Circonstance aggravante (…) l'auteur du Post dénoncé par (cet utilisateur) émet des insinuations odieuses à propos de la mort de mon confrère et ami Jean-Daniel Flaysakier. Pour votre parfaite information, vous trouverez ce Post en attachement.  Je n'ai pas besoin me semble-t-il, de vous rappeler l'esprit de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse. Le caractère diffamatoire de ce Post, son caractère attentatoire à la mémoire de Jean-Daniel ne prêtent pas à interprétation.  Sauf à être considéré complice, la seule attitude à laquelle doit s'obliger LinkedIn consiste à :
    • retirer ce Post ignominieux;
    • sanctionner définitivement son auteur ;
    • ceci sans préjudice des autres actions nécessaires pour restaurer la crédibilité de votre réseau.

J'espère que vous en conviendrez avec moi (…) »

Depuis lors, silence radio. Le Post en question a été retiré sans tambour ni trompette mais son auteur sévit toujours. Il va sans dire que je n’ai jamais reçu le moindre signe de vie de la Directrice de la Communication de LinkedIn, dont ma « consœur » m’avait obligeamment communiqué les coordonnées.  Par la suite, toutes les communications que j’ai pu adresser à cette dernière pour tenter de faire « réhabiliter » des experts (souvent renommés) exclus par la modération erratique du réseau sont restées sans réponse. 

 

Curieusement et dès lors que le président de la Commission sur les Lumières à l’ère numérique, Gérald Bronner, s’est trouvé publiquement affiché « dans la boucle », la plupart des « réhabilitations ont pu être obtenues.  Et suite à un courrier qu’il lui avait adressé, Gérald Bronner lui-même a reçu réponse de la Présidente de LinkedIn France. Preuve s’il en est, d’une présence humaine à la tête de ce réseau.

Que conclure de tout cela ?

  • qu’à l’évidence l’inquiétude suscitée par l’hypertrophie des réseaux sociaux et les désordres qu’ils entraînent est justifiée ;
  • que la volonté de légiférer démontrée par la Commission européenne intervient à propos. Elle devrait se traduire espérons-le, par l’adoption dès la fin 2021 du Digital Services Acta et du Digital Marketé Acta portés par le Commissaire Thierry Breton ;
  • que la vigilance déployée en France par les pouvoirs publics en matière de lutte contre la désinformation et les ingérences numériques n’a plus besoin d’être justifiée. La mise en œuvre du service Vignieu à cet égard, est un signal fort.

 

Comme l’affirme Frances Haugen, « Facebook ne peut pas continuer à être juge, jury, procureur et témoin ». Il est donc nécessaire d’obtenir la transparence sur les données de Facebook et de lutter, au-delà des contenus illégaux, contre « la manipulation des élections, la désinformation et les nuisances pour la santé mentale des adolescents ».

Toutefois, face à la puissance des réseaux concernés, une réponse purement nationale sera inopérante. En cela, sans doute l’espoir pourrait-il venir de l’Europe.  Il parait ainsi indispensable qu’un Digital Services Acta pleinement efficace prévoit la mise en place :

  • d’une agence européenne de contrôle portant sur la transparence des données et des algorithmes. Les spécialistes de ces matières sont trop peu nombreux pour que des structures nationales puissent y faire face;
  • d’une modération gérée au niveau de chaque langue par pays de diffusion, alors que pour l’heure l’essentiel des (maigres) ressources consacrées à cette activité porte sur les services anglophones ;
  • que le suivi de la responsabilité éditoriale soit matérialisé par la mise en place d’un Directeur de la Publication dans chaque pays, les réseaux sociaux étant considérés comme des médias de plein exercice,