Nora ANSELL-SALLES

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vendredi 8 février 2013

Rapport sénatorial sur les déserts médicaux : un constat partagé, mais de mauvaises réponses


Dans le cadre de leur commission du développement durable, des infrastructures, de l'équipement et de l'aménagement du territoire, les sénateurs ont rendu public ce jour leur rapport d’information intitulé : « Déserts médicaux : agir vraiment ».

Ce rapport, qui fait suite à de nombreux documents rédigés sur le même sujet, part du constat que la situation actuelle est inacceptable et qu’elle risque d’empirer avec la baisse de la démographie médicale. Il souligne les difficultés des Français dans l’accès aux soins ainsi que les problèmes auxquels auront à faire face les professionnels de santé dans le cadre d’une demande croissante en soins liée au vieillissement de la population.

Le rapport du Sénat constate également la portée limitée des mesures adoptées jusqu’alors dans la lutte contre les déserts médicaux. Il note la faible efficacité des mesures incitatives à l’installation dans les zones sous-dotées et émet au total 16 propositions « pour agir vraiment contre les déserts médicaux ».

A la lecture des ces propositions, MG France reconnaît que certaines mesures avancées par le Sénat sont de nature à répondre aux attentes des jeunes médecins en voie d’installation, voire à encourager les plus anciens à rester plus longtemps en activité, quand d’autres visent explicitement à favoriser une meilleure organisation territoriale de l’offre de soins de premier recours et un meilleur déploiement de cette dernière sur les territoires de santé.

MG France considère cependant que les 3 dernières propositions émises par le rapport sénatorial sous le chapitre
« mieux réguler l’installation des professionnels de santé » sont inacceptables : ni le conventionnement sélectif, ni une quelconque obligation d’exercer dans des hôpitaux où le manque de spécialistes serait reconnu, ni l’obligation d’exercer quelques années en début de carrière en zone sous-dotées, ne constituent des réponses adaptées à la mesure des problèmes que soulève la désertification médicale.

MG France déplore que les élus du Palais du Luxembourg apportent des réponses aussi inadaptées à une question pourtant essentielle
. La vraie réponse aux déserts médicaux est pourtant inscrite dans certaines des propositions du Sénat : elle consiste notamment à favoriser le travail en équipe et la coopération entre professionnels de santé, à encourager des nouvelles formes d’exercice, en un mot à investir massivement sur les structures de soins primaires de proximité.


Référence du communiqué de presse : N°243 (à rappeler en cas de demande d'info complémentaire)

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