Nora ANSELL-SALLES

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lundi 21 octobre 2013

Mémento du Médicament édition 2013 pour tout savoir sur le marché du médicament


La Mutualité Française publie aujourd’hui l’édition 2013 du "Mémento Médicament". Celui-ci fournit une analyse des principales données de ce marché et de son financement en direction des décideurs mutualistes et des acteurs de la politique du médicament. Cette nouvelle édition se penche plus particulièrement sur les prescriptions et les médicaments génériques comme levier d’amélioration de la qualité des soins.

 

Le paracétamol et les antiasthmatiques, premières molécules remboursées par les mutuelles, mais non génériquées !

 

Le paracétamol est, en France, la molécule la plus remboursée par les mutuelles. En 2012, elles ont consacré 117 millions d’euros aux remboursements de cet antalgique, en progression de +17,5% par rapport à 2011. Le paracétamol, mais aussi l’acide acétylsalicylique(1), sont toujours exclus du champ du répertoire des génériques en France, alors qu’une disposition législative de 2007 ouvre la possibilité réglementaire de créer des groupes génériques sans spécialité de référence.

 

Les antiasthmatiques administrés par voie respiratoire arrivent en deuxième position des remboursements des médicaments par les mutuelles. Or contrairement aux autres pays européens, les formes pharmaceutiques administrées par voie respiratoire ne peuvent pas être inscrites au répertoire des génériques.

 

La Mutualité Française demande donc l’élargissement du champ du répertoire des génériques aux molécules comme le paracétamol et l’acide acétylsalicylique, mais aussi aux antiasthmatiques, ainsi qu’une meilleure cohérence dans la politique de prix de ces molécules.

 

961 millions d’euros d’économies auraient pu être réalisées en 2012 si l’acceptation des médicaments génériques avait été totale, sans compter les gisements d’économies qui pourraient être réalisées avec l’élargissement du répertoire, de l’ordre de 400 millions d’euros.

 

 

Les prescriptions d’origine hospitalière comme frein au  développement des génériques

 

En 2012, les prescriptions d’origine hospitalière exécutées en ville ont représenté
5,8 milliards d’euros, soit 22,3% des remboursements de médicaments. En augmentation depuis plusieurs années, la majorité de ces prescriptions rédigées à l’hôpital concernent des médicaments sous brevet, notamment du fait d’un processus de référencement, avec pour conséquence la limitation du développement des génériques.

 

A ce sujet, la Mutualité Française demande le développement des mécanismes de régulation des dépenses hospitalières exécutées en ville, avec la mise en place de logiciels hospitaliers d’aide à la prescription permettant l’usage plus important des médicaments génériques.

 

La prescription en dénomination commune internationale (DCI): encore un trop faible recours

 

 Malgré les obligations réglementaires(2) et alors que l’usage de la DCI est un facteur clé de la sécurité sanitaire pour les patients, en France, seulement 12,3% des prescriptions des médecins sont libellés en DCI. C’est également une voie d’amélioration des pratiques des prescripteurs. Les marges de progression sont importantes notamment pour les médecins spécialistes qui réalisent en moyenne 6,9% de prescriptions en DCI contre 13,5% pour les généralistes.

 

Pour la Mutualité Française, prescrire en DCI permet d’améliorer la qualité des soins et leur efficience dans l’intérêt des patients, de diminuer les risques de surdosages, d’interactions médicamenteuses et d’allergies aux médicaments. Et comme l’a récemment souligné le sénateur Yves Daudigny dans son rapport parlementaire(3) rendu public le 17 octobre dernier, le développement de la prescription en DCI favorisera également la délivrance de médicaments génériques, aussi efficaces que les médicaments de marque et dont le coût est moins élevé pour la collectivité. La Mutualité Française préconise le renforcement de l’enseignement universitaire de la DCI et de ses nombreux avantages en matière de santé publique auprès des futurs médecins.

 

 

Vous trouverez, ci-joint, l’édition 2013 du « Mémento Médicament ».
Ce dépliant, accompagné de son commentaire détaillé est également disponible sur www.mutualite.fr, espace presse ou auprès du service de presse.

 

(1) Dénomination commune internationale (DCI) du nom de marque d'origine aspirine. La DCI mise en place par l’Organisation mondiale de la santé, désigne la substance active ou molécule contenue dans le médicament. C’est le vrai nom du médicament, contrairement à son nom de marque.

 

(2)Article 19 de la loi relative au renforcement de la sécurité sanitaire du médicament adoptée, le 19 décembre 2011 qui prévoit que les prescriptions des médecins devront la mentionner d’ici le 1er janvier 2015.

 

(3) « Les médicaments génériques : des médicaments comme les autres », rapport déposé le 26 septembre 2013.

 

 

 

A propos de la Mutualité Française

 
Présidée par Etienne Caniard, la Mutualité Française fédère la quasi-totalité des mutuelles santé en France, soit près de 500. Six Français sur dix sont protégés par une mutuelle de la Mutualité Française, soit près de 38 millions de personnes et quelque 18 millions d’adhérents.

 

Les mutuelles interviennent comme premier financeur des dépenses de santé après la Sécurité sociale. Ce sont des organismes à but non lucratif, des sociétés de personnes : elles ne versent pas de dividende. Régies par le code la Mutualité, elles ne pratiquent pas la sélection des risques.

 

Les mutuelles disposent également d’un réel savoir-faire médical et exercent une action de régulation des dépenses de santé et d’innovation sociale à travers près de 2 500 services de soins et d’accompagnement mutualistes : établissements hospitaliers, centres de santé médicaux, centres dentaires et d’optique, établissements pour la petite enfance, services aux personnes âgées et aux personnes en situation de handicap, etc. Pour accompagner leurs adhérents tout au long de leur vie pour tous leurs problèmes de santé, elles mettent à leur disposition Priorité Santé Mutualiste, le service d’information, d’aide à l’orientation et de soutien sur des questions de santé.

 

La Mutualité Française contribue aussi à la prévention et à la promotion de la santé à travers son réseau d’unions régionales et ses services de soins et d’accompagnement.    
                         

NDLR : MGEFI et Mutualité Française

La MGEFI et son environnement                     
 

mercredi 20 février 2013

Panique à bord....


Panique sur l’information en santé !

Un ancien promoteur de la ciclosporine comme traitement du VIH et un ancien urologue alimentent, depuis plusieurs mois maintenant, avec la complicité de certains médias, une polémique sur le médicament en général et quelques molécules en particulier.


S’il est légitime de dénoncer les excès d’une certaine politique du médicament qui portent atteinte aux personnes et à la santé publique, ce travail ne doit pas se faire au détriment de l’éducation à la santé dont nous avons tous tant besoin.


D’ailleurs, des travaux indépendants, comme ceux de la revue Prescrire ou de la Cochrane Collaboration, et des recommandations scientifiques, comme celles de la Haute autorité de santé, montrent qu’une autre voie est possible.


Le contexte de confusion actuelle ne fait que rendre encore plus impérative l’urgence d’une réelle politique d’éducation à la santé, qui commence d’ailleurs par le fait de donner à chacun les éléments lui permettant de se mobiliser en faveur de son propre état de santé. Cela débute donc par l’information. Laquelle ne saurait se résumer à quelques actions éparses, sur des thèmes étroits, et non coordonnées entre elles.


Au contraire, l’information, comme première marche de l’éducation à la santé, repose sur plusieurs critères jamais mis en œuvre dans notre pays :

§

le périmètre, non exclusif, de nos attentes, suppose de répondre aux préoccupations sur la prévention des maladies, leurs traitements, les alternatives thérapeutiques, et les modalités de prise en charge ambulatoire et hospitalière des affections ;


§

l’information doit être le fait d’une autorité publique indépendante des agences gouvernementales et des pouvoirs publics, car la réception des messages par l’opinion est gravement mise en doute par les crises sanitaires successives : cela désigne la Haute autorité de santé, seule autorité indépendante dans le domaine de la santé en France depuis la loi du 13 août 2004 ;


§

les informations détenues par les agences sanitaires, les établissements de santé et l’assurance maladie doivent être versées, sans condition et sans ambiguité, vers l’autorité indépendante devenant l’opératrice de l’information en direction du grand public : nous n’avons que trop tardé avec des formulations hésitantes et d’ailleurs jamais opérationnelles ;


§

l’animation de ce pôle d’information vers le grand public doit reposer sur une approche participative autour d’une diversité d’acteurs garantissant une pluralité neutre et bienveillante des positions présentes dont celle des associations de patients, principalement concernées, et qui doivent être notablement impliquées dans la politique éditoriale du pôle d’information ainsi constitué ;


§

de même la production de connaissances en vue de l’information du grand public au sein de ce pôle doit revêtir une approche collaborative incluant les professionnels de santé, les chercheurs, les spécialistes de la communication et les représentants des patients : expertise scientifique comme expertise profane ;





§ il ne s’agit pas de faire de ce pôle d’information une sorte de Pravda enlevant toute légitimité aux autres canaux d’information en santé mais d’offrir à tous un site public indépendant de référence auquel chaque usager peut librement se confronter pour construire son attitude et sa mobilisation personnelle, en responsabilité, pour la préservation de sa santé : collectivement, nous y gagnerions tous.





Le statu quo n’est plus possible. La dépense correspondant à cette mission doit être prévue au budget de la Haute autorité de santé dans la prochaine loi de financement de la sécurité sociale : il s’agit de quelques millions, qui peuvent représenter beaucoup d’économies en dépenses évitées et en souffrances humaines épargnées. Un investissement dont nous ne mourrons pas, à la différence de nos concitoyens et en particulier des malades chroniques qui ne peuvent tout de même pas être des millions à douter de leurs traitements et de leurs médecins jusqu’à renoncer à se soigner dans des conditions périlleuses. Il y a comme une urgence… pour la stratégie nationale de santé.

ADMD - AFD - AFH - AFM - AFPric - AFVS - AIDES - Alliance du Cœur - Alliance Maladies Rares - ANDAR

APF - Autisme France - AVIAM - Epilepsie France - Familles Rurales - FFAAIR - FNAIR - FNAPSY - FNAR - FNATH - France Alzheimer

France Parkinson - FSF - La CSF - Le LIEN - Les Aînés Ruraux - Ligue Contre le Cancer - Médecins du Monde - ORGECO

SOS Hépatites - Transhépate - UAFLMV - UNAF - UNAFAM - UNAFTC - UNAPEI - UNISEP - UNRPA - Vaincre la Mucoviscidose - VMEH










 
 

 



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