Nora ANSELL-SALLES

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vendredi 17 janvier 2014

Reportage de Zone interdite : attention à l'amalgame !


Dimanche soir sera diffusé sur M6, dans l'émission Zone interdite, un reportage de 90 minutes intitulé « Enfants handicapés : révélations sur les centres qui les maltraitent ». Un reportage choc qui a le mérite de mettre en avant le sujet du handicap à une heure de grande écoute et d'évoquer certaines préoccupations clefs de notre secteur : le désarroi des parents face aux manques de places dans les établissements, les abus médicamenteux de la prise en charge psychiatrique de l'autisme et autres TED, le problème de la Belgique, dont les établissements, bénéficiant de financements pourtant français, échappent à nos normes et à nos critères qualité.

Le reportage met également en avant les pratiques maltraitantes de certains établissements français. Les images sont choquantes, violentes et souvent insoutenables. Elles suscitent l'indignation et l'émotion, ce qui est tout à fait légitime. De tels agissements sont inadmissibles et tout doit être mis en place pour éviter qu'ils se reproduisent. A cet égard, ce type de documentaire a la vertu d'obliger l'ensemble des acteurs concernés, établissements et services, parents, décideurs publics, à prendre leurs responsabilités pour prévenir si possible, ou dénoncer si nécessaire, ces pratiques.

Néanmoins, au-delà de l'émotion suscitée par ces situations spécifiques, il ne faut pas oublier le travail de qualité réalisé par la grande majorité des 7 000 établissements et des services pour enfants handicapés aujourd'hui en France et par les professionnels qui les composent. Il ne faut également pas oublier que la qualité de l'accompagnement est étroitement liée aux marges financières dont disposent les établissements, et qui sont aujourd'hui de plus en plus restreintes.

Alors évitons l'amalgame et poursuivons la mobilisation collective au service de la qualité des accompagnements, dans le respect de la dignité des personnes.
 

Pour télécharger le communiqué de presse : cliquez ici
 

 

mercredi 23 octobre 2013

Radiofréquences et santé


les utilisateurs de portable ont besoin de messages clairs

 

L’Académie nationale de médecine a pris connaissance du rapport d’expertise de l’Anses rendu public le 15 octobre 2013, « Radiofréquences et santé. Mise à jour de l’expertise ».

Comme pour la précédente expertise collective de l’Afsset, publiée en 2009, l’Académie tient à souligner cette fois encore la qualité globale du rapport 2013 et l’effort considérable d’analyse de la littérature scientifique qui en font un document de référence.

L’Académie constate que sont validées les conclusions du rapport scientifique 2009 de l’Afsset etconfirmés les avis qu'elle a rendus à trois reprises sur ce sujet. Qu’il s’agisse des effets non cancérogènes sur le système nerveux central ou en dehors de lui, ou des effets cancérogènes en général, les quelque 2600 études publiées dans le monde sur ce sujet n’ont pas pu mettre en évidence de manière rigoureuse et reproductible un risque de cancer ou d’une autre pathologie organique dû à la téléphonie mobile ou au Wifi.

L’Académie craint cependant que l'ambiguïté des conclusions du rapport, mettant en évidence l'innocuité des radiofréquences tout en recommandant une réduction des expositions, n'inquiète inutilement les utilisateurs de téléphones portables, en particulier les personnes qui en font un usage important par obligation professionnelle.

L’Académie considère que conseiller de limiter les expositions sur des bases scientifiquement contestables revient à en abaisser de facto les normes. Alors que les experts ne le recommandent nulle part dans leur rapport, c'est la direction de l'Anses qui, comme cela s'était déjà produit en 2009, a décidé de ne communiquer que sur une nécessaire diminution des expositions, sans justification scientifique.

Les normes de minceur : une comparaison internationale


La corpulence des femmes et des hommes varie fortement dans le monde. Les pratiques alimentaires et les activités physiques jouent un rôle important, mais les normes corporelles ont aussi une influence. Utilisant une enquête sociale internationale sur la corpulence idéale dans 13 pays de 4 continents, Delphine Robineau et Thibaut de Saint Pol analysent les variations des idéaux corporels entre pays.

 

La valorisation de la minceur est plus ou moins forte selon les pays, et peut s’imposer davantage à l’un ou l’autre sexe. On peut distinguer quatre groupes de pays : ceux majoritairement européens telle la France, où la pression à la minceur est plus forte sur les femmes que sur les hommes. Des pays comme l’Uruguay où la minceur est davantage un idéal pour les hommes, une corpulence plus élevée étant préférée pour les femmes. Des pays où la minceur est peu valorisée pour les deux sexes comme l’Irlande. Enfin, la Corée du Sud, où la pression à la minceur est très forte sur les hommes comme sur les femmes.

 

L’écart entre corps désirable et corps réel est important dans nombre de pays. Dans un contexte social où les individus apparaissent responsables, voire coupables, de leur corpulence, l’insatisfaction qui en résulte quant à leur poids peut avoir des conséquences en termes de comportements, pouvant conduire à des régimes amaigrissants ou même à des dérèglements alimentaires. La France, pays à l’idéal féminin relativement mince et à la faible corpulence moyenne est, après la Corée du Sud, le pays où la volonté de perdre du poids est la plus fréquente chez les femmes : six Françaises sur dix déclarent vouloir perdre du poids.

En savoir plus : Institut national d'études démographiques : 133, boulevard Davout 75980 PARIS cedex 20 - FRANCE

mardi 5 février 2013

Corpulence, normes et inégalités sociales


 


14 février 2013
de 9h30 à 11h30
Fonds français pour l'alimentation et la santé
42 rue Scheffer - 75116 Paris


Avec Thibaut de saint Pol - INSEE

Résumé :
Si l’obésité constitue aujourd’hui un enjeu majeur de santé publique, la corpulence des individus
est un caractère physique très particulier, mêlant étroitement des questions de santé, mais aussi
d’apparence. Or la perception que chacun d’entre nous a de sa corpulence varie fortement entre les
groupes sociaux et entre hommes et femmes, ce qui a des conséquences directes sur les pratiques,
notamment alimentaires, et sur les inégalités sociales