Nora ANSELL-SALLES

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mardi 10 janvier 2017

Emploi à domicile : le saviez-vous ?

Sondage OpinionWay pour CFTC - Santé Sociaux

Emploi à domicile : la deuxième source d'emplois en France est mal valorisée

Les particuliers employeurs sont fiers de contribuer à l'emploi mais reconnaissent la précarité de leurs salariés
  • Près de la moitié des Français (45%) a déjà fait appel à des services à domicile,
  • Un tiers des particuliers employeurs revendique de soutenir la croissance en créant de l'emploi,
  • Les particuliers employeurs font face à la complexité de gérer des salariés : seuls 40% savent qu'ils sont responsables du suivi de leur santé,
  • Plus de huit sur dix sont conscients que les emplois à domiciles sont précaires… tout en contribuant à cette précarité, en favorisant souvent les arrangements sans contrat de travail.

Paris, le 9 janvier 2017 - CFTC Santé Sociaux, la fédération des métiers de la santé et des services à la personne, dévoile aujourd'hui les résultats de l'étude "Les Français et les particuliers employeurs", réalisée par OpinionWay.

Avec 1,5 million de salariés, l'emploi à domicile est le deuxième employeur de France derrière l'artisanat (2 millions de salariés). Ce secteur comporte de grands paradoxes. Alors que les Français confient leurs biens les plus précieux aux employés à domiciles (leurs enfants, leur maison…) ils n'ont pas une grande image de ces métiers et compétences, et contribuent à leur précarité.

Les Français, fiers d'être patrons
Près de la moitié des Français a déjà fait appel à des services à domicile (45%). Auprès de ces particuliers employeurs, les services de ménage et repassage sont les plus populaires : 23% des Français y ont déjà fait appel, devant l'aide à domicile (20%) les petits travaux de jardinage ou bricolage (19%). Les services destinés aux enfants sont également très populaires : 17% des Français ont eu recours à la garde d'enfant organisée. Pour chaque catégorie de services, les particuliers employeurs sont particulièrement satisfaits, avec un taux moyen de satisfaction de 80%.

Quelles sont les motivations ? Sans surprise, il s'agit en priorité de déléguer à un expert des tâches que l'on n'est pas en mesure d'effectuer soi-même (36%) et de se décharger des tâches qu'on n'aime pas faire (35%). Pour 24% des Français, les services à domicile sont une bonne façon de libérer du temps pour leur vie familiale et professionnelle. Mais près de 1/3 des particuliers employeurs expriment même une certaine fierté : ils revendiquent de soutenir la croissance en créant de l'emploi (31%). En revanche, le coût reste un obstacle majeur pour 52% des Français. Tous ne peuvent s'offrir des services à domicile.

Les services à domicile en mal de reconnaissance
Horaires variables, déplacements multiples, changement fréquent d'employeur, les métiers des services à domiciles ne sont pas sécurisants pour les professionnels. Les Français en sont conscients : ils estiment que les salariés à domicile occupent souvent des emplois précaires (84%, dont 25% tout à fait) et que ces personnes n'obtiennent souvent pas la reconnaissance qu'elles mériteraient pour leur travail (81%).

Mais si les Français conçoivent les difficultés que rencontrent les personnes salariées à domicile, ils remettent toutefois en cause leurs compétences et leur motivation. Ils déclarent en effet que ces personnes occupent ces emplois "faute de mieux" (77%) et qu'elles sont peu diplômées (72%). Seuls 29% des personnes interrogées estiment qu'elles occupent ce type d'emploi par vocation.

Les Français contribuent-ils à cette précarité ?
Très régulièrement, les parties se contentent de s'arranger à l'oral, sans signer de contrat de travail écrit : 29% des gardes d'enfant organisées et 40% des aides à domiciles se font sans contrat de travail.
L'étude met également en lumière un décalage sur la rémunération, entre ce que les particuliers employeurs perçoivent comme un salaire correct pour leurs salariés et ce qu'ils accepteraient réellement pour le même travail. Si 9 particuliers employeurs sur 10 (90%) ont le sentiment de bien rémunérer leurs salariés, seuls 80% accepteraient le même salaire pour réaliser ce travail.

Les particuliers face à leurs responsabilités de patron
Dans le cadre des relations entre particuliers et salariés, seuls 60% des employeurs estiment connaître leurs droits et devoirs. 40% d'entre eux ignorent même qu'ils sont responsables du suivi de la santé de leurs salariés.
Lorsqu'une décision difficile est nécessaire, les particuliers employeurs sont peu sûr d'eux : seuls 49% se sentent capable de négocier à l'amiable la fin du contrat. Ainsi, les particuliers employeurs semblent ne pas avoir conscience de leurs responsabilités vis-à-vis de la loi, à l'image de toute entreprise classique. Pourtant, les risques juridiques sont les mêmes.

"Les services à domicile sont un secteur majeur de l'emploi en France, avec 3,5 millions de particuliers employeurs, majoritairement satisfaits, qui sont fiers de contribuer à l'effort national de l'emploi (pour un tiers d'entre eux). A la CFTC Santé Sociaux, nous souhaitons mettre en lumière les vocations de ces métiers de services, qui facilitent la vie des Français au cœur de leur foyer." déclare Jean-Marie Faure, Président de la CFTC Santé Sociaux.


Pour télécharger les résultats complets de l'étude, cliquez ici

Méthodologie : L'étude "Les Français et les particuliers employeurs", réalisée par OpinionWay pour CFTC-Santé Sociaux, est destinée à comprendre et analyser l'attitude et les connaissances des Français sur l'emploi à domicile.

Cette étude a été réalisée auprès d'un échantillon de 1019 personnes, représentatif de la population française âgée. Les interviews ont été réalisées les 31 août et 1er septembre 2016.

Pour plus d'information sur la CFTC Santé Sociaux : visitez le site

vendredi 8 avril 2016

Best-of du 8 avril 2016



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A l’occasion de sa première rencontre avec la Ministre de la Fonction publique, la Mutualité Fonction Publique (MFP) a souhaité attirer son attention sur les différentes problématiques liées à la protection sociale des agents publics.Annick Girardin, une ministre à l’éc



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A propos de la MGEFI - Mutuelle Générale de l'Économie, des Finances et de l'Industrie
Présidée par Serge Brichet*, la MGEFI regroupe la quasi-totalité des agents actifs et retraités relevant des Ministères Économique et Financier. Parce que la Sécurité sociale ne prend en charge qu'une partie des frais médicaux et d'hospitalisation, la MGEFI intervient en complément des remboursements versés par le régime obligatoire. Le statut des agents des Ministères Économique et Financier nécessite une réponse adaptée. C'est pourquoi la MGEFI intègre dans son offre des garanties de prévoyance destinées à protéger ses adhérents face aux événements de la vie les plus graves et aux risques les plus lourds.
* Serge Brichet est par ailleurs Président de la MFP - Mutualité Fonction Publique

La MGEFI en faits et chiffres
■ Créée le 13 septembre 2007.
■ En 2009, la MGEFI remporte l'appel public à la concurrence lancé par l'Administration de Bercy.
■ La MGEFI regroupe 276 000 adhérents et 336 000 personnes protégées.
■ 220 collaborateurs au service des adhérents.
■ Un réseau de 800 militants.
■ En 2012, la MGEFI rejoint le groupe Istya
■ Certifiée ISO 9001: 2008 le 17 juillet 2013 AFNOR 
■ clip institutionnel 2015 https://vimeo.com/132203098?ref=tw-share

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vendredi 7 août 2015

portrait de la grande précarité en France


À la Une


[03/08/2015]
Les Minima sociaux et prestations sociales – édition 2015 présentent les données recueillies pour l’année 2013. Cet ouvrage analyse l’impact des prestations sociales sur la réduction de la pauvreté et dresse un panorama des différents dispositifs.
Les sans-domicile et les personnes vivant
avec moins de 660 euros par mois :
Un portrait de la grande précarité en France
La grande précarité en France touche plus souvent les jeunes adultes, les personnes seules, les familles monoparentales et les immigrés. C’est ce dont témoignent deux études inédites publiées par la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), dans son ouvrage « Minima sociaux et prestations sociales, Ménages aux revenus modestes et redistribution, édition 2015 ». Dressant un profil des personnes les plus démunies, ces deux études interrogent la permanence de cette grande pauvreté en dépit du système de protection sociale.
 

En France métropolitaine, 2,3 millions de personnes sont dans une précarité extrême : elles vivent avec 660 euros maximum par mois (données 2012) et, pour la moitié d’entre elles, avec moins de 520 euros. Avec un revenu inférieur à 40 % du niveau de vie médian, bien en dessous du seuil de pauvreté monétaire (987 euros), elles représentent 3,7 % de la population. Leur part augmente progressivement depuis la crise de 2008-2009 et l’aggravation du chômage.

Cette grande pauvreté touche fortement les jeunes adultes de moins de 25 ans. Ils représentent un peu plus d’un quart des adultes pauvres au seuil de 40 % contre à peine 10 % des adultes en général. Lorsqu’ils ne sont pas étudiants, ils sont souvent sans travail et, ayant peu cotisé, sont peu couverts par l’assurance chômage. Par ailleurs, ils vivent majoritairement chez leurs parents et fréquemment dans des familles monoparentales ou nombreuses, très présentes dans le bas de l’échelle des niveaux de vie.

Plus globalement, la pauvreté extrême se rencontre particulièrement chez les personnes isolées et les familles monoparentales. Près de 29 % des plus pauvres sont seuls contre 20 % de l’ensemble de la population. Et un sur six vit dans une famille monoparentale, soit deux fois plus qu’en population générale. :
Les prestations sociales représentent la moitié du niveau de vie des plus pauvres
Les immigrés sont également nettement surreprésentés parmi les plus pauvres : ils comptent pour 25 % d’entre eux, mais 10 % de toute la population. Cette surreprésentation traduit des difficultés d’insertion dans le marché du travail et un patrimoine moins conséquent.

Comment vivent ces personnes exposées à la grande précarité ? Ils subviennent à leurs besoins en partie grâce aux prestations sociales qui représentent la moitié de leur niveau de vie. D’ailleurs, sans le système de redistribution, l’extrême pauvreté serait plus étendue et affecterait 12 % de la population et non pas 3,7 %. Néanmoins, seuls 40 % des plus démunis vivent dans un ménage ayant perçu un revenu minimum garanti, en particulier le RSA. Les autres n’y ont pas recours ou ne sont pas éligibles.. 
Un accès aux droits et aux services sociaux très faible chez les sans-domicile
La question de l’accès aux droits et aux prestations se pose également avec acuité pour les sans-abri et les personnes hébergées en établissements. L’analyse des résultats de l’enquête Sans-Domicile, menée en 2012 par l’Insee et l’Ined, montrent les difficultés rencontrées par cette population pour bénéficier du système de protection sociale. Sur les 66 300 sans-domicile francophones, 40 % ne perçoivent aucune prestation.

Cette faible couverture s’explique, notamment, par le profil particulier de ces personnes. Leurs caractéristiques sociodémographiques ne répondent pas toujours aux critères d’éligibilité des prestations (âge, conditions de séjour, nombre d’enfants). Six sur dix sont étrangères et plus du tiers ont moins de 30 ans. Parmi les personnes potentiellement éligibles, le RSA constitue la principale prestation perçue : deux cinquièmes en ont bénéficié. Néanmoins beaucoup d’entre eux ne l’ont pas demandé, car ils pensent ne pas y avoir droit. 

Par ailleurs, les sans-domicile ne sollicitent que faiblement les services d’hébergements. Un tiers d’entre eux ont déposé une demande de recours au droit au logement opposable. Et seulement 15 % ont fait appel aux services intégrés d’accueil et d’orientation, créés en 2010 dans le cadre de la refondation de la politique d’hébergement et d’accès au logement. Près de 37 % ne connaissent pas ces services.

Autre service faiblement mobilisé : le 115. La majeure partie des sans-domicile n’avaient pas appelé depuis un mois, au moment de l’enquête, la plate-forme téléphonique d’urgence et d’accueil des personnes en grande difficulté, gratuite et ouverte jour et nuit. Ce non-recours peut s’expliquer par la saturation du dispositif et l’absence de places d’hébergement disponibles.

A propos des « Minima sociaux et prestations sociales, Ménages aux revenus modestes et redistribution – édition 2015 »
Les « Minima sociaux et prestations sociales, Ménages aux revenus modestes et redistribution, édition 2015 » présentent les données recueillies pour l’année 2013. Cet ouvrage analyse l’impact des prestations sociales sur la réduction de la pauvreté et dresse un panorama des différents dispositifs.
En 2013, plus de 4 millions de personnes perçoivent l’un des neuf minima sociaux, un nombre en hausse de 4,8 % par rapport à 2012. Cette augmentation confirme l’accélération constatée en 2012. Elle s’explique par une hausse du chômage, qui touche, encore, plus de 10 % de la population active. Au total, 7,1 millions de personnes sont couvertes par les minima sociaux, en incluant les conjoints et les enfants à charge.
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