Nora ANSELL-SALLES

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mercredi 22 mai 2013

CONTREFACON et MEDICAMENTS :Trois questions au Dr Caroline Atlani, Directrice, Coordination anti-contrefaçon


LA CONTREFAÇON

TOUCHE TOUTES LES CLASSES

THÉRAPEUTIQUES

PARTOUT DANS LE MONDE


Dr Caroline Atlani, Directrice, Coordination anti-contrefaçon


» Pourquoi la contrefaçon des médicaments est-elle devenue aussi importante ?

Tout d’abord, nous assistons à une amplification géographique de la contrefaçon qui ne touche plus quelques parties du monde mais, du fait d’Internet notamment, s’étend dans le monde entier. Par ailleurs toutes les classes thérapeutiques peuvent être touchées désormais. Il ne s’agit donc plus seulement des produits de conforts. Des médicaments traitant des maladies chroniques et graves telles que les maladies cardiovasculaires ou les cancers peuvent être falsifiés. Ceux-ci peuvent entraîner des risques individuels mais également des risques collectifs, avec l’apparition de pharmaco-résistances dans le cas de traitements de maladies infectieuses par des antibiotiques ou des antipaludéens notamment.



» Pourquoi est-il si essentiel de lutter contre la contrefaçon ?

Les médicaments falsifiés sont un véritable danger pour la santé des patients. Ils ne contiennent pas la quantité attendue de substance active et ne répondent à aucune des exigences de qualité, d’efficacité et de sécurité exigés. Les risques pour les patients sont nombreux : outre la présence de substances toxiques, ces médicaments peuvent être inactifs et entraîner des effets indésirables majeurs et des complications pour les patients.

Ces faux médicaments peuvent aussi remettre en cause leur confiance dans les systèmes de santé. Le droit légitime des patients à être traités avec des médicaments de qualité est bafoué. Il s’agit donc d’un souci éthique majeur. Quand vous achetez un médicament, vous n’avez pas de raison de penser qu’il est falsifié. Les patients sont les victimes de ce trafic.

»Cinq ans après la création du Laboratoire Central d’Analyse des Contrefaçons, quels sont les grands progrès accomplis ?

En l’espace de cinq ans, l’activité du laboratoire n’a cessé de s’enrichir, avec quelque 3 000 échantillons adressés au laboratoire chaque année. Le nombre de collaborateurs a plus que doublé car nous sommes sollicités pour des produits provenant du monde entier, émanant d’autorités de santé ou de saisies effectuées par des services de police ou de douane, qui nous adressent des échantillons pour analyse. Nous avons aussi accru la vigilance en interne et nous travaillons de près avec les services de pharmacovigilance et de qualité, afin de traquer tout ce qui peut relever d’un problème de médicament suspect de contrefaçon. Enfin, notre technologie s’est affinée et permet une reconnaissance et une corrélation entre les cas : nous pouvons comparer les profils des produits, croiser leurs origine et ainsi apporter des informations précieuses aux autorités.


CONSEILS POUR LES PATIENTS :

SUR INTERNET ET EN VOYAGE


» Quels sont les risques sur Internet ?

Certaines pharmacies en ligne ont une existence légale et ont été créées pour faciliter l’accès au médicament pour le patient (exemple : Allemagne, Etats-Unis, France, Pays-Bas, Portugal, Royaume-Uni). Une quinzaine de pays européens ont légalisé la vente de médicaments sur Internet. Cependant, un grand nombre de sites Internet opère en toute illégalité, proposant sans ordonnance des médicaments normalement vendus sur prescription, et vendant des produits non approuvés ou falsifiés. Aux mains d’organisations illégales, ces structures fonctionnent en réseau, masquant leur véritable identité ou trichant sur leur localisation.

La Directive européenne sur les médicaments falsifiés comporte un chapitre spécial sur Internet, notamment la mise en place d’un système de listes de pharmacies en ligne approuvées par les autorités compétentes des Etats Membres, l’apposition d’un logo de l’Europe commun, et une campagne d’information au niveau des patients sur les risques des médicaments vendus illégalement sur Internet.


En France, Sanofi fait partie des signataires de la Charte de lutte contre la contrefaçon sur Internet du 16 décembre 2009. Par cette charte, des titulaires de droits de propriété intellectuelle et des plates-formes de commerce électronique s'engagent à mettre en place des moyens concrets pour lutter contre la vente de produits de contrefaçon sur Internet.


Sanofi collabore étroitement avec les autorités compétentes, les opérateurs techniques, financiers et les plateformes de commerce électronique pour mener des actions efficaces contre les pharmacies illicites et les faux médicaments sur Internet.

Selon l’OMS, plus de 50 % des médicaments achetés sur des sites Internet dissimulant leur véritable adresse seraient des contrefaçons. Par ailleurs, 96% des sites de pharmacies en ligne seraient illicites.

» En pratique, que puis-je faire ?

» Ne répondez jamais aux spams proposant des médicaments, ils sont très souvent d’origine frauduleuse.

» Ne donnez pas d’informations sur votre état de santé en ligne.


En France, depuis le décret publié au Journal officiel du 1er janvier 2013, la vente de médicaments sur Internet est légale, sous certaines conditions. Elle ne concerne pas les médicaments soumis à une prescription médicale obligatoire : la liste des médicaments pouvant être  vendus en ligne est publiée sur le site de l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé). Ce sont principalement les pharmaciens d’officine qui sont habilités à ouvrir une pharmacie en ligne, sous réserve de répondre à un cahier des charges précis, géré par l’Agence régionale de santé. La liste des pharmacies en ligne françaises autorisées est disponible sur le site du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens et du Ministère de la Santé.



» Voyageurs : prémunissez-vous


Avant le séjour

Préparez une trousse de voyage adaptée à votre destination et prenez la quantité de médicaments nécessaire à la période du déplacement. En cas de maladie chronique, il est recommandé d’emporter une quantité de médicaments supérieure à celle nécessaire à la durée du voyage, au cas où le retour serait retardé.  Les ordonnances médicales (avec l’intitulé des molécules et le nom des fabricants) doivent être accessibles dans les bagages à main, de même que les médicaments indispensables ou la trousse d’urgence. Pour les autres médicaments, la moitié peut être placée dans la valise et l’autre moitié dans le bagage à main afin de ne pas se retrouver démuni en cas de perte ou de vol de bagage.


Pendant le séjour

En cas de problème de santé, le patient doit consulter un médecin (liste disponible dans les ambassades) avant tout achat de médicaments, qui ne doit s’effectuer que dans les circuits officiels de distribution (principalement pharmacies). Lors d’un achat de médicaments, assurez vous de l’intégrité de l’emballage et de l’absence d’anomalie visible sur la boîte, la notice, le blister, ou sur les médicaments eux-mêmes. Signalez toute anomalie au pharmacien et au fabricant (numéro vert sur les boîtes). Attention, un prix de médicament très bas peut être un signe d’alerte d’un faux médicament ! Tout effet indésirable doit entraîner la consultation d’un médecin et peut faire penser à la contrefaçon. Enfin, il convient de n’acheter que les quantités nécessaires à ses besoins personnels : l’importation et l’exportation de médicaments font l’objet de contrôles aux frontières.


Au retour du séjour

Lorsque vous transportez des médicaments, les conditions d’importation en France sont les suivantes :


» En provenance de pays hors UE et hors espace Schengen, la quantité transportée correspond à la durée du traitement. L’ordonnance du médecin doit être présentée à la douane.


» En provenance de pays de l’UE : la quantité transportée est en relation avec un usage personnel. Un certificat médical administratif doit être présenté à la douane.

LIENS UTILES
World Health Organization (WHO)
International Medical Products Anti-Counterfeiting Taskforce (IMPACT)
European Federation of Pharmaceutical Industries and Association (EFPIA)
International Pharmaceutical Federation (FIP)
International Federation of Pharmaceutical Manufacturers and Association (IFPMA)
U.S. Food and Drug Administration (FDA)
Reporting Unlawful Sales of Medical Products on the Internet
Medicines and Healthcare products Regulatory Agency (MHRA)
Pharmaceutical Research and Manufacturers of America (PhRMA)
National Association Boards of Pharmacy (NABP)
World Health Professions Alliance
INTERPOL


lundi 25 février 2013

Appel d’offres annuel de la Fondation


Les projets soumis en 2013 à la Fondation de l’Avenir pour la Recherche Médicale Appliquée s’inscrivent dans les objectifs de santé publique définis par la Mutualité Française. Ces projets doivent impérativement concerner des applications diagnostiques ou thérapeutiques dans l’un des thèmes suivants :

 

- Thérapeutiques chirurgicales nouvelles ou alternatives à la chirurgie, modèles expérimentaux et méthodes d’évaluation des nouvelles techniques chirurgicales,
- Applications de la thérapie cellulaire et de l’ingénierie tissulaire aux organes solides,
- Innovations en imagerie fonctionnelle,
- Innovations dans la prise en charge des handicaps, y compris les handicaps sensoriels.

Sont considérées comme hors du champ de l'appel d'offres les recherches pour lesquelles on ne peut prévoir de retombées directes en clinique humaine, à court ou moyen terme, et les sujets de recherche fondamentale.

 

Pour en savoir plus, cliquez-ici

PRIX JARDINS THÉRAPEUTIQUES 2013 - 2ème Édition


A l’initiative d’Agevillage, de la Fédération Hospitalière de France et des Salons de la Santé et de l’Autonomie (Géront’Expo), cette deuxième édition du Prix « Jardins Thérapeutiques » rassemble désormais : l’association Jardins et Santé, la Fehap (Fédération des établissements hospitaliers et d’aide à la personne privés non lucratifs), le SYNERPA (Syndicat national des établissements et résidences privés pour personnes âgées) et l’Unccas (Union Nationale des Centres Communaux d’Action Sociale).
Ce Prix est soutenu par les entreprises Pétrarque, Verdurable qui équipent les jardins thérapeutiques.

Stimulant pour les sens (plaisirs liés aux parfums, à la vue d'un beau paysage...) comme pour l'esprit (activité renouant avec une pratique d'autrefois, objets associés à certaines mémoires), le jardin est reconnu aujourd’hui comme un outil favorisant le bien-être des personnes âgées. Il est ainsi utilisé par nombre d’établissements ou de services à la personne pour maintenir une qualité de vie, favoriser les échanges, redonner le goût de communiquer et de vivre ensemble.

Partout en France, des initiatives se multiplient, portées par des équipes de salariés ou de bénévoles engagés, disponibles et à l’écoute des besoins des personnes. Le Prix « Jardins thérapeutiques » vise à promouvoir ces projets et reconnaître le travail des personnes qui les mettent en œuvre.

Les modalités du Prix :

Ce prix est ouvert aux équipes de structures sanitaires, sociales et médico-sociales (EHPAD, USLD, accueils de jour, CCAS, SAD, SSIAD, HAD, …), et aux collectivités territoriales, qui accompagnent au quotidien, à domicile ou en établissement des personnes âgées en perte d’autonomie physique et/ou psychique.
La date limite de dépôt des dossiers est fixée au 12 avril 2013.


Un jury composé d’experts déterminera le lauréat du prix selon quatre critères :

Le processus de recueil des désirs des personnes, des professionnels et des bénévoles

La formalisation du projet de jardin thérapeutique

La qualité du projet, de sa préparation et de son adaptation

L’évaluation et le suivi du projet mis en œuvre du point de vue des personnes, des professionnels et des bénévoles

Cinq Prix valoriseront les lauréats :

Un Grand Prix remis sur les Salons de la Santé et de l’Autonomie du 28 au 30 mai 2013
à Paris – Porte de Versailles

Un Prix par fédération : FHF, FEHAP, SYNERPA, UNCCAS, sera remis à cette même occasion.

Ces Prix comportent :

un abonnement au site www.agevillagepro.com,

un reportage diffusé sur agevillage.com/agevillagepro.com

un article dans les revues des fédérations, pour le lauréat de leur réseau

Le lauréat du Grand Prix se verra également remettre :

un don de 300 euros de l’association Jardins et Santé,

un don d’agrès adapté aux personnes à mobilité réduite de la société Pétrarque

un don de deux jardinières avec système élévateur de la gamme Garden Age de la société Verdurable

En savoir plus : cliquez-ici

PARTENAIRES / SPONSORS

Pétrarque développe des produits innovants et multi-sensoriels (approche Snoezelen, Wizzbox, …). Pour les jardins, les équipes de Pétrarque ont travaillé à l’élaboration d’une vingtaine d’agrées adaptés aux personnes à mobilité réduite.

Verdurable propose la gamme « Garden Age » comprenant une jardinière surélevée et des accessoires ergonomiques (sécateur, griffe, transplantoir et arrosoir). Soutenus et testés par les services de rééducation de l’hôpital Bretonneau de Paris, les produits sont fabriqués en France.

vendredi 7 décembre 2012

3 millions de personnes en France : des maladies « rares » ?


A l'initiative de la SFN, les représentants des organismes en charge des maladies rares (ORPHANET, Fondation Maladies rares, Comité de Pilotage du Plan Maladies rares), et les médecins responsables des centres de référence en Neurologie, implantés dans les CHU,  se sont réunis, le 30 novembre dernier, au Ministère de la santé, pour faire un bilan d'étape à mi-parcours du 2e Plan « maladies rares », les maladies neurologiques en particulier.

 

Les résultats, depuis 2004, sont encourageants car la prise en charge de ces 7 000 maladies a effectivement radicalement changé, en permettant, pour la première fois, de les faire entrer dans la modernité d’une recherche clinique et fondamentale avec des centres de référence qui se sont imposés progressivement comme les interlocuteurs des médecins et des patients, grâce au soutien des Associations de patients, en particulier de l’AFM.  

·         Les maladies sont rares mais les patients nombreux : 3 millions en France

·         Une « double peine » : une maladie rare, souvent grave, méconnue à la fois par les médecins et les proches

·         30 centres de référence en neurologie sur les 132 implantés dans les CHU partout en France

Mais, ces maladies ne bénéficient toujours pas de la même attention que les maladies considérées comme plus « fréquentes », et les objectifs du 2e Plan « maladies rares » risquent de ne pas être atteints, au détriment des patients, en particulier :

·         Il manque des registres nationaux dans la plupart de ces maladies, indispensables pour développer la recherche sur le diagnostic et des protocoles thérapeutiques harmonisés ;

·         Les patients mettent souvent plusieurs mois avant de trouver le bon centre de référence qui pourra mettre un terme à leur errance diagnostique ;

·         L'information existe, notamment sur internet, mais ces sites ne sont-ils par trop réservés aux professionnels et insuffisamment connus du public ?  Ne faudrait-il pas prévoir une information plus institutionnelle, comme c'est le cas dans d'autres domaines prioritaires de santé publique ?